Comprendre la récidive de l'endométriose
Les interventions chirurgicales fréquemment pratiquées pour traiter l’endométriose peuvent parfois entraîner des complications, bien que celles-ci soient rares. Ces complications se manifestent plus souvent en cas de lésions volumineuses localisées derrière l’utérus, notamment au niveau du rectum. Parmi ces complications, l’atonie vésicale peut survenir en raison de lésions affectant les nerfs hypogastriques. Les chirurgiens tentent de préserver ces nerfs, mais une atonie vésicale temporaire peut se produire et dans certains cas, nécessiter un auto-sondage permanent. Le syndrome de résection antérieure du rectum, qui se traduit notamment par une augmentation de la fréquence des selles, touche environ 1 à 5 % des patients ayant subi une résection rectale, entraînant des difficultés significatives.
En matière de principes chirurgicaux, l’objectif principal est d’enlever toutes les lésions d’endométriose. Toutefois, il est parfois nécessaire de peser le rapport entre la réduction de la douleur et le risque de dysfonctionnement organique. Par exemple, pour une patiente souffrant de douleurs modérées avec une lésion à haut risque de compromettre un organe, une approche chirurgicale partielle peut être envisagée. Il est essentiel de bien informer la patiente du risque élevé de récidive de l’endométriose après l’opération dans ce cas.
Le risque de récidive après une intervention chirurgicale dépend de l’exhaustivité de l’exérèse des lésions et de la mise en place d’un traitement hormonal post-opératoire. La chirurgie ne doit pas remplacer le traitement hormonal, qui est crucial pour prévenir les récidives. L’âge de la patiente joue également un rôle, les jeunes patientes étant généralement plus susceptibles de voir une récidive de leur endométriose après une opération.
Symptômes de la récidive d'endométriose
Les signes d’une récidive d’endométriose peuvent inclure des douleurs pelviennes similaires à celles ressenties avant l’intervention chirurgicale, des cycles menstruels irréguliers, des douleurs pendant les rapports sexuels, ainsi que des troubles digestifs ou urinaires en fonction de la localisation des nouvelles lésions. Ces symptômes peuvent également être présents après une hystérectomie, dans le cas de la récidive de l’endométriose après hystérectomie.
Comment diagnostiquer une récidive ?
Le diagnostic de récidive d’endométriose repose sur une évaluation clinique approfondie, prenant en compte l’historique médical et les symptômes de la patiente. Des examens d’imagerie, tels que l’échographie ou l’IRM, peuvent être nécessaires pour visualiser les nouvelles lésions et confirmer la récidive.
Traiter la récidive d'une endométriose
La gestion d’une récidive d’endométriose diffère du traitement initial. Les interventions chirurgicales répétées doivent être évitées dans la mesure du possible en raison des complications potentielles comme les adhérences post-opératoires et les douleurs neuropathiques. Le traitement sera adapté en fonction du désir de grossesse, de la localisation des lésions et des symptômes.
Par exemple, un petit endométriome peut ne pas nécessiter de chirurgie si la patiente suit un protocole de FIV et un traitement hormonal rapide peut contrôler la progression de l’endométriose.
Prévention et gestion des récidives d'endométriose
La compréhension des origines et des mécanismes de progression de l’endométriose est encore limitée et la chirurgie ne garantit pas une guérison définitive.
Par exemple, une patiente de 25 ans ne peut pas être certaine que les lésions ne se reformeront pas avant la ménopause, qui peut survenir dans 25 ans. Actuellement, la meilleure prévention des récidives post-opératoires est l’aménorrhée induite par un traitement hormonal, avec des pauses pour les grossesses.
Une étude menée sur plus de 1 000 patientes au CHU de Rouen a révélé que le risque de nécessiter une nouvelle chirurgie pour endométriose était de 28 % dix ans après l’intervention initiale. Ce risque était réduit à 10 % avec une prescription étendue de traitement hormonal post-opératoire. L’hystérectomie pour adénomyose est l’intervention la plus courante réalisée dans les dix ans suivant la première chirurgie, surtout chez les femmes ayant eu des grossesses entre-temps.
Les risques associés à la chirurgie et à l’anesthésie générale sont généralement plus élevés que ceux liés aux traitements médicaux, ce qui justifie le recours prioritaire aux traitements hormonaux en continu, en réservant la chirurgie à certains cas. Bien que certaines patientes puissent rencontrer des complications graves avec les traitements médicaux, ces derniers peuvent parfois être préférés à une intervention chirurgicale avec des séquelles fonctionnelles.
La chirurgie pour endométriose améliore notablement les douleurs et la qualité de vie, mais elle doit être intégrée dans un plan de traitement global comprenant une prise en charge médicale pré- et post-opératoire. Les indications chirurgicales doivent soigneusement évaluer les avantages et les risques. Une formation pour infirmière à distance peut jouer un rôle important en fournissant aux professionnels les connaissances nécessaires pour mieux gérer les cas complexes de récidive endométriose après opération et optimiser les soins post-opératoires.
Détecter et gérer la récidive d’endométriose demeure une préoccupation après les interventions chirurgicales. Les complications potentielles, les défis diagnostiques, et la nécessité d’un traitement hormonal post-opératoire illustrent l’importance d’une approche globale et individualisée. La formation à la prise en charge de l’endométriose de Walter Santé propose un programme complet, comprenant la différenciation de l’adénomyose et l’endométriose mais aussi une présentation de l’Endotest salivaire.
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