Quels sont les vaccins obligatoires ?
La base solide d’une pratique infirmière orientée vers la santé préventive repose incontestablement sur la maîtrise du calendrier de la vaccination obligatoire, dont les actes vaccinaux forment un rempart déterminant contre un spectre varié de maladies.
Les vaccins obligatoires du calendrier incluent ceux contre les maladies suivantes :
- la diphtérie ;
- le tétanos ;
- la poliomyélite ;
- la coqueluche ;
- l’hépatite B.
Ces maladies, bien que parfois lointaines dans les préoccupations quotidiennes de vos patients, restent des menaces potentielles, et leur prévention continue est primordiale.
Le calendrier vaccinal comprend aussi les vaccins obligatoires contre :
- le méningocoque C ;
- la rougeole ;
- les oreillons ;
- la rubéole ;
- le pneumocoque ; l’Haemophilius influenzae B, responsable notamment de pneumopathies et de méningites.
Vous désirez orienter vos compétences sur la vaccination ? Pensez au DPC et optez pour un cursus de formation infirmière en vaccination. Vous y approfondirez l’histoire des vaccins, leurs différents types, ainsi que les maladies qu’ils combattent. Les recommandations du calendrier vaccinal adulte et enfant sont aussi abordées afin de vous aider à comprendre les enjeux et à guider efficacement vos patients. Chez Walter Santé, notre formation en vaccination comporte 11 heures de cours et s’effectue à distance pour une meilleure flexibilité.
Récapitulatif du calendrier vaccinal
La compréhension précise du calendrier vaccinal adulte constitue un socle central pour accompagner vos patients de manière éclairée et proactive. Grâce à un survol des vaccinations, les infirmiers et professionnels de santé obtiennent une vision holistique, leur permettant de mettre en œuvre les recommandations dans leur pratique quotidienne.
Diphtérie-tétanos-poliomyélite (DTP)
Selon le calendrier vaccinal, des rappels sont indiqués tous les 20 ans dès l’âge de 25 ans, et tous les 10 ans à partir de 65 ans. Une dose supplémentaire est à prévoir si la dernière injection remonte à plus de 5 ans.
Coqueluche
Chez l’adulte, un rappel à 25 ans, avec la possibilité d’un rattrapage jusqu’à 39 ans, renforce la vigilance contre cette maladie. Une recommandation supplémentaire pour la vaccination de la femme enceinte dès le 2e trimestre est également à noter.
Hépatite B
S’il n’a pas été administré dans la première année de vie, ce vaccin reste possible jusqu’à 15 ans. Au-delà de cet âge, il est recommandé principalement pour ceux exposés au risque d’hépatite B.
Pneumocoque
Au-delà de 24 mois, cette vaccination est conseillée aux enfants et adultes à risque.
Rougeole-oreillons-rubéole (ROR)
S’inscrivant dans le calendrier de vaccination obligatoire, deux doses de ce vaccin sont indiquées pour les individus nés à partir de 1980.
Méningocoque C
Il nécessite une dose unique, possible dès 12 mois et jusqu’à 24 ans inclus.
Papillomavirus humain (HPV)
Généralement administré chez les jeunes de 11 à 14 ans, un rattrapage est possible jusqu’à 19 ans, et même 26 ans pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH).
Grippe
Cette vaccination annuelle cible principalement les personnes à risque de complications, comme celles âgées de 65 ans et plus, les femmes enceintes et les personnes souffrant d’obésité.
Zona
On préconise ce vaccin pour les personnes entre 65 et 74 ans inclus.
Tuberculose (BCG)
Ce vaccin est recommandé dès l’âge de 1 mois et jusqu’à 15 ans chez les enfants exposés à un risque élevé de tuberculose.
Haemophilius influenzae B (Hib)
Un rattrapage vaccinal est possible jusqu’à l’âge de 5 ans uniquement (vaccin monovalent).
Rotavirus
Tous les nourrissons à partir de 2 mois peuvent être vaccinés.
Méningocoque B
Un rattrapage est indiqué jusqu’à 2 ans pour les nourrissons n’ayant pas reçu les trois doses recommandées.
Pour aller plus loin et étudier en détail le tableau de vaccination, il est conseillé de suivre une formation sur le vaccin dédiée aux infirmiers.
L'importance du rappel vaccinal
La mise à jour régulière des vaccins tout au long de la vie s’impose comme une nécessité pour garantir une immunité robuste et durable. Il s’agit d’un message qu’il vous faut partager en tant qu’infirmier ayant suivi une formation sur les vaccins.
Il n’est pas utile de recommencer le processus si un individu présente des périodes d’interruption dans son calendrier vaccinal ; reprenez simplement la vaccination là où elle a été arrêtée.
Un suivi continu permet d’adapter les rappels selon les recommandations spécifiques et de s’assurer que chaque étape du calendrier vaccinal est respectée. Vous participez ainsi à la prévention des maladies infectieuses graves et limitez leur propagation. Lors de chaque injection, pensez à inscrire vos actes dans le carnet de vaccination ou l’espace santé de vos patients pour une traçabilité des plus rigoureuses.
Si le/la patient(e) l’accepte, vous pouvez également transmettre vos données au médecin traitant, afin qu’il reste informé du statut du calendrier de vaccination obligatoire de la personne concernée.
Pour élargir vos connaissances, entamez une formation infirmière à la vaccination avec Walter Santé ou consultez notre article sur l’adjuvant dans la vaccination.
Comment fonctionne le rattrapage vaccinal pour les adultes ?
Les processus de rattrapage vont varier en fonction du statut du calendrier vaccinal de l’adulte. Pour les personnes jamais vaccinées, il s’agira d’observer le contexte et d’adapter la vaccination, notamment à cause des autorisations de mise sur le marché (AMM).
En cas de certitude d’absence de vaccination ou de doses insuffisantes, optez pour un vaccin DTCaP (InfanrixTetra ou Tetravac). Ces doses pédiatriques, plus élevées, favorisent une réponse immunitaire robuste en primovaccination.
En revanche, en cas de doute sur la vaccination infantile, les vaccins dTcaP et dTP sont à privilégier.
Un schéma mixte DTcaP puis dTcaP est envisageable selon la situation. Pour les adultes partiellement vaccinés, la stratégie varie selon les vaccins et la date à laquelle ils ont été administrés.
Il faudra vous referrer au calendrier vaccinal en vigueur afin de consulter les préconisations en matière de rappel.
Pour les adultes dont le statut vaccinal n’est pas déterminé, un vaccin ROR est généralement sans inconvénient, même si l’immunité pour l’une des maladies est déjà présente. Néanmoins, pour le tétanos et la diphtérie, un risque théorique d’hyper-réactogénicité existe.
En cas de doute sur la vaccination antérieure diphtérie-tétanos, une dose de vaccin suivie d’un dosage des anticorps antitétaniques est recommandée (4 à 8 semaines après l’injection). En l’absence de cette vérification, vous pouvez considérer la personne comme non vaccinée et administrer les doses nécessaires en fonction de l’âge.
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