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Par Alphonse Doutriaux
Le principe ALARA permet d’appliquer des mesures dans le but de protéger les personnes et l’environnement des risques liés aux rayonnements ionisants. Dans le cadre de l’imagerie dentaire, le principe ALARA se décline en principe ALADA, qui ne consiste plus à limiter les expositions, mais à choisir l’examen approprié et à utiliser la plus faible dose possible, tout en produisant des clichés de bonne qualité qui facilitent le diagnostic et la prise en charge des patients. On vous en dit plus dans cet article et dans notre formation à la radioprotection des patients.
Sommaire
La radioprotection concerne l’ensemble des mesures permettant d’assurer la protection des personnes et de l’environnement face aux risques liés à l’exposition aux rayonnements. Les sources de rayonnement sont de deux types :
Bon à savoir
Parmi les sources artificielles, on distingue les expositions médicales (comme l’imagerie dentaire), les expositions occupationnelles (les travailleurs dans une centrale nucléaire, par exemple) et les autres expositions (telle une catastrophe nucléaire imprévisible).
Le principe ALARA est un principe d’optimisation en cohérence avec la protection du public et des travailleurs à proximité de structures potentiellement dangereuses, comme des centrales nucléaires.
Cependant, ce principe pose une limitation en imagerie dentaire. Il n’est pas possible de prendre en compte une quelconque limitation : certains examens sont nécessaires et ne peuvent pas être limités. Il est toutefois possible de prendre en compte la justification et l’optimisation.
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En effet, les radios doivent pouvoir être réalisées à volonté dès lors qu’elles sont nécessaires (c’est le principe de justification), mais il ne faut pas non plus réaliser des radios en excès.
Le chirurgien-dentiste doit donc faire preuve de discernement, en utilisant les principes de justification et d’optimisation. La radioprotection est donc basée sur trois grands principes :
Finalement, ce n’est donc pas le principe ALARA en radioprotection qui est le plus pertinent, mais le principe ALADA. Celui-ci découle du premier, tout en étant légèrement modifié afin de s’adapter au contexte de l’imagerie médicale.
La radioprotection a évolué au fil du temps, à partir de la découverte de la radioactivité, au début du XXe siècle. Jusqu’en 1950, elle s’est basée sur la limitation. L’objectif était de limiter au maximum les expositions et de faire le moins d’examens possibles afin de limiter les effets déterministes.
Bon à savoir
Dans la seconde moitié du XXe siècle, les professionnels ont opté pour un principe de prudence, défini par le principe ALARA. L’objectif ? Limiter les expositions au niveau le plus bas possible. Le principe ALARA est très utile pour les professionnels, qui travaillent par exemple dans une structure nucléaire, mais il est insuffisant pour les patients en imagerie médicale. En effet, certains examens sont indispensables pour les patients.
Il est impossible de les limiter et de déclarer à un patient qu’il n’est plus possible de réaliser des examens pour sa santé, parce qu’il aurait dépassé un seuil d’exposition. C’est pourquoi, en imagerie, les chirurgiens-dentistes utilisent le principe ALADA basé sur la réduction des doses, tout en apportant une image de qualité.
La radioprotection sert à protéger la santé des personnes :
L’exposition des patients aux rayonnements ionisants dans le cadre médical est en constante augmentation. C’est pourquoi il est indispensable d’appliquer la radioprotection, plus particulièrement le principe ALADA, afin de continuer à limiter les expositions des patients aux rayonnements et les doses reçues.
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Découvrir les formationsLe principe ALADA est appliqué pour les patients en chirurgie dentaire en radioprotection. Selon ce principe, la dose doit être la plus basse possible, tout en ayant une image diagnostique cohérente et d’une qualité suffisante pour pouvoir être analysée et interprétée.
En effet, si l’image est trop basse en exposition (dose trop basse), elle ne sera pas lisible et le diagnostic ne sera pas possible. Lorsque la qualité n’est pas suffisante, l’image est plate, peu exposée, et elle ne peut pas être déchiffrée. Il est donc important de trouver le bon équilibre de dose. Par ailleurs, les angulaires en radio dentaire sont des accessoires qui permettent d’obtenir une meilleure qualité d’image.
Bon à savoir
Le principe ALADA a remplacé le principe ALARA en radioprotection. Il repose sur le principe de la dose suffisante. Trouver la juste dose n’est pas toujours simple, c’est un équilibre entre le “trop” et le “pas assez”. Le réglage des doses est fait sur les machines d’imagerie médicale. La dose doit être réglée pour les différents types de patients : enfants, personnes de corpulence normale, forte ou obèse.
Les éléments à prendre en compte dans la radioprotection des patients selon le principe ALADA sont les suivants :
Ainsi, avant tout examen d’imagerie, il est indispensable de se poser la question : “quels bénéfices cet examen va-t-il apporter à ce patient ?”. Ensuite, il convient d’acquérir la meilleure image selon l’objectif pour ce patient-là.
Exemple
Par exemple, chaque cas va donc nécessiter une acquisition Cone Beam spécifique. Il convient également d’évaluer les risques de grossesse, de dépister les doublons d’examens et d’expliquer clairement les attentes pour limiter les mouvements chez le patient et favoriser la bonne position.
Tous les examens d’imagerie dentaire doivent être optimisés, car toutes les doses de rayonnements ionisants s’accumulent dans le corps au cours de notre vie. Elles ne sont jamais évacuées. De l’enfance à la fin de la vie, le nombre de radios est généralement important et les doses ne seront jamais éliminées.
Échangez en direct avec l'un de nos conseillers du lundi au vendredi, 9h30-19h.
☎︎ | 01 76 49 09 99Si vous souhaitez en savoir plus sur le principe ALARA, la formation à la radioprotection du patient reprend les informations indispensables à connaître concernant la protection des patients et des chirurgiens-dentistes face aux risques liés aux rayonnements ionisants.
Dans le contexte de l’augmentation des examens d’imagerie dentaire, et notamment des clichés panoramiques et des Cone Beam (qui sont passés de 14 % à 32 % en 10 ans), la formation à la radioprotection des patients est obligatoire. Elle permet aux chirurgiens-dentistes de connaître les exigences en matière de radioprotection, de les appliquer dans leur cabinet dentaire et d’améliorer la qualité des soins.
Le programme de la formation à la radioprotection des patients s’articule en six parties :
Astuce
Développez vos connaissances et vos compétences sur la radioprotection des patients avec la formation pour chirurgiens-dentistes de Walter Santé. Cette formation peut être financée avec le DPC, le FIF PL, Pôle Emploi, l’employeur (OPCO) ou un financement personnel.
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