L'infarctus du myocarde : qu'est-ce que c'est ?

blog

Santé

Infirmier

PRADO

Infarctus du myocarde

L'infarctus du myocarde : définition, signes cliniques et traitement

|

8 min

|

Par Alphonse Doutriaux

L’infarctus du myocarde est une crise cardiaque aiguë possiblement létale et menant à un insuffisance cardiaque. Les patients qui l’ont vécu ont réellement l'impression d’avoir échappé à la mort. L’infarctus du myocarde est impressionnant, pour le patient comme pour sa famille et nécessite un suivi rigoureux. Un protocole existe pour le prévenir autant que pour éviter un nouvel épisode. Apprenez à discerner les signes avant-coureurs de l’infarctus du myocarde et à reconnaître les patients au cœur fragile grâce à la pharmacopée.

Programme formation PRADO Cardio

+ de 4000 téléchargements

L'infarctus du myocarde

+ de 1000 téléchargements

Partager sur :

img test
Quiz PRADO Cardio

10 questions sur le PRADO Insuffisance cardiaque.

Je fais le test

L'infarctus du myocarde : qu'est-ce que c'est ?

Comment reconnaître l'infarctus du myocarde ?

L’infarctus du myocarde est une ischémie myocardique qui survient en raison de l’athérosclérose ou du système sanguin.

 

C’est une pathologie connue et appréhendée de tous, contrairement à la fibrillation auriculaire. L’infarctus arrive dans la vie de patients qui ont été négligents et survient de façon dramatique, puis laisse des séquelles d’insuffisance cardiaque. Il peut avoir des conséquences considérables et permet souvent au patient de se remettre en question, notamment sur son rythme de vie, parce qu’il a l’impression d’être passé très près de la mort.

 

En effet, l’infarctus du myocarde est souvent en lien avec les échanges sanguins à la périphérie du cœur. Cette circulation coronaire nourrit le cœur en oxygène, mais ce sont les plus petites veines du corps humain. Elles se bouchent donc facilement. L'athérosclérose est la première cause de bouchon dans les vaisseaux et artères coronaires.

 

Les signes cliniques de l'infarctus du myocarde sont proches de ceux de l’embolie pulmonaire, avec laquelle il ne doit pas être confondu. Les voici :

  • dyspnée ;
  • tachycardie ;
  • douleur thoracique ;
  • hémoptysie ;
  • malaise.

Quelles analyses pour reconnaître l'infarctus du myocarde ?

Seules les analyses sanguines permettent de différencier l’infarctus du myocarde de l’embolie pulmonaire. Il est donc recommandé de vérifier les gaz du sang. En effet, cet examen permet de mettre en valeur une hypoxie, soit un manque d’oxygène, ou une hypercapnie, soit une accumulation de dioxyde de carbone dans l'organisme.

 

Dans le cas d’un infarctus du myocarde, vous recherchez ensuite les CPK-MB (créatine PhosphoKinase). Le dosage de CPK-MB augmente dans les heures qui suivent un épisode d'infarctus du myocarde.

 

Vous pouvez également analyser le taux de troponine. Ces protéines, présentes dans les fibres musculaires en général et les muscles cardiaques en particulier, jouent un rôle dans la contraction du cœur. Une augmentation de troponine dans le sang dessine l’étendue de la nécrose du muscle cardiaque. En cas d’infarctus, elle augmente dès la troisième heure suivant l’accident coronaire, puis elle continue sa progression sensiblement, avec un pic au bout de 6 heures.

img test
Maîtrisez le PRADO cardiologie

Évaluation clinique, réalisation d’un PRADO cardiologie, accompagnement thérapeutique.

Découvrir la formation

Les signes cliniques d'un infarctus

Les signes quotidiens de la maladie cardiaque

L’infarctus du myocarde n’arrive pas par hasard et des signes avant-coureurs d’insuffisance cardiaque sont souvent présents dans la vie des patients. Les signes à ne pas négliger sont :

  • un souffle court ;
  • des douleurs régulières dans la poitrine ;
  • des nausées ou vomissements ;
  • une anxiété exacerbée ;
  • des sueurs ;
  • des étourdissements.

Ces signes méritent toute votre attention et doivent être notifiés au médecin généraliste. Dans le cadre d’une pratique hospitalière, les examens des maladies du cœur consistent en :

  • un ECG ;
  • un test à la trinitrine ;
  • une prise de sang. 

La troponine pour déceler l’infarctus du myocarde

La troponine vous permet de déceler un infarctus car son taux sanguin augmente après cet épisode de malaise cardiaque et jusqu’à la sixième heure. Elle peut ensuite se normaliser jusqu’au dixième jour suivant un infarctus du myocarde. Ces longs délais expliquent pourquoi les patient(e)s exprimant une douleur thoracique doivent rester en surveillance pendant six heures minimum. Une prise de sang est effectuée à leur arrivée puis six heures après, afin de vérifier le taux de troponine. Ensuite, le/la patient(e) doit rester au repos et consulter son médecin traitant, voire un cardiologue.

 

Les CPK-MB sont les créatine-kinase M et B. Elles permettent de diagnostiquer une souffrance cellulaire et sont complémentaires à la troponine. Leur surveillance mérite votre attention pendant 48 heures. 

 

Donc, concernant la surveillance de l’infarctus du myocarde, les six premières heures sont déterminantes. Passé ce seuil d’alerte maximum, vous devez rester en alerte encore pendant 48 heures. En suivant ce schéma de surveillance clinique, un cap de menace d’infarctus est dépassé, mais la vigilance doit être maintenue pendant encore 7 à 10 jours pour chaque patient(e). 

Astuce

Vous voulez améliorer vos compétences dans le suivi à domicile de vos patients souffrant d'insuffisance cardiaque ? Suivez notre formation PRADO Insuffisance cardiaque, exclusivement en ligne.

img test
Formations Infirmiers

Découvrez les formations continues Infirmiers DPC & FIF PL en ligne de Walter Santé.

Découvrir les formations

Le traitement d'un infarctus

Traitements de fond et crise d’angor

Les maladies coronaires peuvent être traitées, en fonction des cas par :

  • des dérivés nitrés d’action rapide, en cas de crise d’angor ;
  • des antiagrégants plaquettaires, tels que de l’aspirine ou du Plavix, en guise de traitement de fond ;
  • des bêtabloquants, qui sont des inhibiteurs calciques ;
  • des anti-angineux, en fonction des problématiques et selon votre pathologie.

Important

Si le/la patient(e) a une crise d’angor, qui est une crise aiguë, soit un infarctus du myocarde avec un sus-décalage du segment ST sur le tracé ECG, il/elle doit être hospitalisé(e) en urgence. Le but est que le/la patient(e) puisse bénéficier d'une fibrinolyse le plus rapidement possible et avant tout acte chirurgical.

La fibrinolyse

La fibrinolyse permet de lever la thrombose, de dissoudre le blocage présent au niveau de l’artère coronaire et de pouvoir la perfuser à nouveau et éviter ainsi qu’elle se nécrose. Dans les cas de crises graves, le/la patient(e) reçoit un traitement composé d’un anticoagulant, d’un anti-ischémique et antiagrégant plaquettaire.

 

Dans la phase de revascularisation qui suit la crise d’angor, une angioplastie par ballonnet peut être pratiquée. Elle permet de lever la thrombose et, si besoin, la pose d’endoprothèse, autrement dit de Stent. Dans les cas les plus avancés, le chirurgien coupe la section la plus nécrosée et pratique un pontage aorto-coronarien. Cela concerne les cas les plus graves.

Les traitements de l’infarctus du myocarde

Le rôle de l'infirmier(ère) dans la surveillance de l’insuffisance cardiaque à domicile est prépondérant. Pour mémoriser la pharmacopée inhérente aux infarctus du myocarde, retenez l’acronyme B.A.S.I.C. :

  • B signifie bêtabloquants, comme Isoprolol ou l'Aténolol ;
  • A pour antiagrégants plaquettaires, comme du Kardégic ou au Clopidogrel ;
  • S veut dire statine, telle que l’Atorvastatine ;
  • I signifie IEC, pour inhibiteurs de l’enzyme de conversion, comme du Ramipril ou du Coversyl ;
  • C, enfin, pour correctifs, par patchs anxiolytiques, traitements de l’hypothyroïdie et de ses complications.

Important

Prêtez attention aux intolérances médicamenteuses chez vos patients. Par exemple, vous pouvez soupçonner une intolérance à l’IEC Périndopril lorsque votre patient(e) présente une toux sèche. Le médecin généraliste ou le cardiologue doivent être alertés. Ils peuvent alors le remplacer par du Sartan, de l'ARA 2 de type Irbesartan. Ces molécules ont une répercussion coronaire et rénale.

Téléchargez le programme de la formation PRADO Cardio en PDF

Programme formation PRADO Cardio

Programme formation PRADO Cardio

+ de 4000 téléchargements

Programme formation PRADO Cardio

+ de 4000 téléchargements

L'infarctus du myocarde

+ de 1000 téléchargements

Partager sur :

Commentaires

Publier un commentaire

Un doute, une question, nous vous répondrons dans les meilleurs délais.

Sur le même thème

Quelle est la cotation du PRADO ?

Walter Learning

Alphonse Doutriaux

|

5 Decembre 2022

La cotation IDEL permet à un infirmier(ère) d’être rémunéré(e) à juste titre. Pour cela, on se base sur l'arrêté du 27 juin 2017. Le respect de la cotation est important afin d’obtenir une rémunération à sa juste valeur et ne pas être en difficultés en cas de contrôles. En quoi consiste ce dispositif et quelle est la cotation du Prado ? Zoom sur la cotation du PRADO BPCO et cardio.

Lire l'article

Fiche IDE : qu'est-ce que la BPCO et comment la traiter ?

Walter Learning

Alphonse Doutriaux

|

12 Juin 2023

Parmi les affections de la fonction respiratoire, la donne un aperçu de la gravité de certains schémas; la broncho-pneumopathie chronique obstructive, ou BPCO, est aussi une maladie courante mais sérieuse. Cette fiche BPCO à destination des IDE ou des personnes en formation infirmier vise à synthétiser les connaissances nécessaires au traitement d’un patient BPCO.

Lire l'article

Différencier BPCO et Asthme

Walter Learning

Alphonse Doutriaux

|

18 Juillet 2022

La BPCO est une maladie chronique qui peut être confondue avec l’asthme. Comment différencier ces deux insuffisances respiratoires ? Est-ce que l’asthme est un symptôme aggravant de la BPCO ? Découvrez tout de suite les différences entre asthme et BPCO, approfondissez le sujet et devenez incollable sur les pathologies respiratoires chroniques en suivant la formation e-learning de Walter Santé. C’est parti.

Lire l'article

Comment se former au PRADO ?

Walter Learning

Alphonse Doutriaux

|

5 Decembre 2022

Le PRADO (Programme de retour à domicile) est un service initié en 2010 par l’Assurance Maladie dans le cadre d’un retour à domicile après hospitalisation. La coordination se fait par des infirmiers libéraux. Pour intervenir, ces derniers doivent suivre une formation PRADO. Découvrez tout ce qu’il y a à savoir sur la formation PRADO infirmier. 

Lire l'article