Pourquoi l’activité physique est-elle bénéfique en cas d’endométriose ?
Quels sont les effets du sport sur la douleur et l’inflammation ?
L’exercice physique, lorsqu’il est bien dosé, permet :
- De réduire l’inflammation chronique via la libération de cytokines anti-inflammatoires,
- D’activer les mécanismes endorphiniques, réduisant la perception douloureuse,
- D’améliorer la mobilité pelvienne, souvent restreinte par les adhérences,
- De limiter la fatigue chronique par la revascularisation tissulaire.
Plusieurs études ont montré que l’activité physique régulière améliore la qualité de vie des femmes atteintes d’endométriose, à condition d’être adaptée à leur symptomatologie.
Quels sports sont à privilégier ou à éviter ?
Sports recommandés en kinésithérapie pour les patientes endométriosiques
Voici les activités généralement bien tolérées, souvent intégrées à la prise en charge kiné :
- Marche active (sans dénivelé excessif),
- Renforcement doux (type Pilates, méthode de Gasquet),
- Mobilisation pelvienne et étirements posturaux doux,
- Yoga thérapeutique ciblé sur le relâchement du plancher pelvien,
- Natation (en dehors des périodes douloureuses intenses).
Activités à éviter ou à moduler
Certaines activités peuvent accentuer les douleurs ou provoquer des crises :
- Sports à fort impact : course à pied, crossfit, équitation,
- Abdominaux classiques, en raison de l’hyperpression abdominale,
- Exercices en Valsalva ou en apnée, générant une congestion pelvienne.

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Comment individualiser le protocole en kinésithérapie ?
Quelles évaluations mener avant d’élaborer le programme ?
Avant toute proposition d’activité physique, le kiné doit :
- Évaluer le niveau de douleur (EVA, DN4),
- Identifier les zones de restriction myofasciale ou posturale,
- Mesurer la fatigue et la capacité aérobie,
- Explorer le cycle menstruel pour adapter les charges.
Quel rythme d’exercice proposer ?
On recommande :
- Des séances courtes et fréquentes (20 à 30 minutes, 3 à 5 fois/semaine),
- Une progression en fonction des réponses tissulaires,
- Une attention particulière aux signes d’alerte : douleurs persistantes > 24h, épuisement post-exercice, troubles digestifs accentués.
Utilisez des carnets de suivi pour objectiver l’évolution de la tolérance à l’exercice chez vos patientes.
Quelles techniques kiné associer à l’activité physique ?
Associer techniques manuelles et exercices pour déverrouiller le bassin
Une activité physique bénéfique repose aussi sur un bon relâchement des tensions :
- Thérapie manuelle viscérale pour libérer les contraintes abdominales,
- Mobilisation lombo-sacrée pour fluidifier le geste moteur,
- Trigger points sur les adducteurs, psoas et paravertébraux.
Travailler la respiration et la posture
Des exercices respiratoires peuvent soulager les tensions :
- Respiration diaphragmatique basse,
- Rééquilibrage thoraco-abdominal,
- Reprogrammation posturale pour limiter les compensations rachidiennes.
Quelle place pour l’éducation thérapeutique du patient (ETP) ?
Faut-il expliquer les bénéfices de l’exercice à la patiente ?
Oui. L’éducation thérapeutique fait partie intégrante de la prise en charge :
- Elle favorise l’adhésion au programme d’activité physique,
- Elle réduit l’angoisse liée à la douleur,
- Elle permet de prévenir les rechutes et les surcharges tissulaires.
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