Pourquoi faire un bilan de fertilité en cas d'endométriose ?
S’il ne faut pas lier de façon systématique endométriose et infertilité, il faut comprendre que 30 à 40% des femmes atteintes d’endométriose doivent faire face à un problème d’infertilité. L’endométriose est susceptible d’affecter toutes les étapes de la reproduction. Elle peut provoquer des troubles de l’ovulation, une diminution de la réserve folliculaire, des anomalies de la fécondation mais aussi des troubles de la captation ovocytaire et du transport des gamètes ainsi que des problèmes d’implantation.
Les adhérences péri-tubo-ovariennes, altérations tubaires, lésions annexielles, généralement associées à l’endométriose, sont autant de facteurs défavorables pour la fertilité de la femme ainsi qu’il est explicité dans la formation Endométriose à distance. L’endométriose est aussi souvent responsable d’une dyspareunie qui entraîne une baisse de la fréquence des rapports sexuels, contribuant ainsi à accentuer la perte de chance de grossesse.
La courbe de température
Il est régulièrement demandé aux femmes de prendre leur température corporelle chaque matin avant de se lever, à partir du premier jour des règles, pendant 3 mois maximum. Le report des températures relevées sur une courbe permet de déterminer, facilement et à moindre coût, la présence de l’ovulation et sa qualité. Ainsi qu’il est expliqué dans les formations à destination des médecins généralistes, cette méthode est de moins en moins utilisée par le corps médical en raison de sa faible fiabilité.

La prise de sang
Dans la recherche d'une baisse de la fertilité chez la femme, la prise de sang dans le but de mesurer les taux hormonaux d’estradiol, progestérone, LH et FSH permet de détecter certaines anomalies du fonctionnement ovarien.
Quant au dosage de l'hormone anti–mullérienne AMH (marqueur de la réserve ovarienne en follicules), il est prescrit en cas de suspicion de la réserve ovarienne ou d’orientation vers l’aide à la procréation.
Ce bilan biologique de l’infertilité est incontournable. Les formations pour généralistes détaillent chaque dosage de la prise de sang.
L'échographie pelvienne
L’échographie pelvienne consiste en l’insertion d’une sonde dans le vagin (voie endovaginale), afin d’évaluer la réserve ovarienne en follicules et d’observer la condition générale de l’utérus, de l’endomètre et des ovaires (détection de kystes ovariens, fibromes ou polypes utérins, endométriose, etc.). Il est possible de repérer une endométriose profonde via une échographie pelvienne.
L'hystérosalpingographie et l'hystéroscopie
L’hystérosalpingographie est un examen radiologique réalisé après les règles, dont le but est de visualiser la cavité utérine et les trompes de Fallope, par injection d'un produit injecté dans l'utérus. Elle permet de révéler des anomalies de l'utérus (fibrome, polypes, utérus cloisonné...), ou une obstruction des trompes utérines, empêchant la migration de l'ovule dans l'utérus.
Quant à l’hystéroscopie, elle consiste à observer l'intérieur de l'utérus au moyen d'une fibre optique et de sérum physiologique introduits dans la cavité utérine. Elle permet de détecter une anomalie de l’endomètre ou de la cavité utérine.
La cœlioscopie
La cœlioscopie abdomino-pelvienne permet de diagnostiquer des anomalies des trompes ou des maladies pelviennes telle l’endométriose. C’est pourquoi on l’appelle également coelioscopie diagnostique. Les formations dédiées à l’endométriose reviennent en détail sur l’expression de la maladie à la coelioscopie. Au-delà de l’observation, cet examen permet même de traiter certaines de ces anomalies.
La coelioscopie est un acte chirurgical et à ce titre, elle est souvent réservée aux cas où un tel geste est nécessaire pour corriger l’infertilité, par exemple une plastie tubaire visant à réparer une trompe.
Analyser les résultats du bilan de fertilité
Des résultats des divers examens prescrits, le médecin qui suit le bilan de fertilité pourra déduire un traitement et/ou la voie à suivre pour faire aboutir le projet parental. Un bilan d’infertilité féminine n’est en effet pas synonyme d’impossibilité à devenir mère.
Selon les recommandations du Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF) le bilan de fertilité doit comprendre une étape d’information relative à la fréquence des rapports sexuels et les mesures hygiéno-diététiques permettant de favoriser la survenue d’une grossesse naturelle ainsi qu’aux risques d’infertilité liés à l’âge, l’obésité, le tabac, etc. La formation continue des médecins comprend un volet dédié à ces recommandations.

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