Qu'est-ce que le plan cancer ?
L’Institut national du cancer s’est vu confier, par la loi du 8 mars 2019, la mission de mise en œuvre d’une stratégie décennale de lutte contre le cancer, s’étalant de 2021 à 2030. À cette fin, dès 2018, l’Institut a organisé une concertation avec :
- les patients ;
- les associations de patients ;
- les partenaires institutionnels ;
- les organismes de recherche ;
- les fédérations hospitalières ;
- l’Assurance maladie ;
- les acteurs territoriaux ;
- les professionnels de santé ;
- les citoyens.
Le dernier plan cancer à avoir vu le jour balaie tous les aspects de la maladie :
- prévention,
- traitement par chimiothérapie ou radiothérapie,
- qualité de vie,
- recherche, etc.
Il constitue une stratégie ambitieuse qui a pour but de réduire significativement le poids des cancers dans le quotidien des Français.
Bilan des trois premiers plans cancer
On ne peut bien comprendre les modalités du plan cancer pour 2021-2030 qu’à la lumière des trois premiers plans cancer, développés dans les formations DPC pour pharmaciens en e-learning.
Le plan cancer 2003
Le plan cancer 2003 a mis beaucoup d’efforts sur la prévention, avec la mise en place de la première véritable campagne anti-tabac, mais aussi le dépistage obligatoire du cancer du sein et l’incitation au dépistage du cancer colorectal.
Ce plan a également permis d'avancer sur plusieurs points relatifs au traitement du cancer, parmi lesquels la nécessité d’une consultation d’annonce exhaustive et une dimension plus humaine de l’accompagnement du (de la) patient(e).
C’est aussi ce plan qui a emporté la création d'une base de données nationale pour le traitement du cancer et celle de réseaux régionaux de cancer dans le but de maximiser l'entraide et l'efficacité des traitements. Enfin, le plan 2003 a formalisé l’exigence de l’amélioration de la formation du personnel soignant.
Le plan cancer 2009-2013
Quant au plan cancer de 2009-2013, il avait pour priorités la prise en compte des inégalités face au traitement du cancer, la personnalisation du traitement selon l'environnement du (de la) patient(e), et enfin le rôle de coordinateur des soins échu au médecin traitant. Il a permis l’instauration d’une véritable politique nationale de recherche contre le cancer (cancéropôles).
Le plan cancer de 2014-2019
Le troisième plan cancer de 2014-2019 avait les mêmes lignes directrices que son prédécesseur. Il s’est aussi focalisé sur la réduction de la mortalité liée à des risques évitables, notamment le tabagisme et l'alcool, ainsi que sur le soutien à l'innovation dans la recherche.
Ce troisième plan cancer a œuvré dans le sens du maintien d’une vie normale pendant et après la maladie, un meilleur accès aux avancées thérapeutiques et la lutte contre les inégalités d'accès au dépistage.
L’amélioration de la formation du personnel soignant s’est poursuivie (création du poste d’infirmier clinicien en cancérologie).
La stratégie du plan cancer 2021-2030
Les formations pour pharmaciens développent les quatre axes qui composent la stratégie décennale de lutte contre le cancer.
- Améliorer la prévention, via la réduction du tabagisme (priorité absolue), la prévention relative à la consommation d’alcool (autre facteur de risque de cancer évitable), la promotion des facteurs protecteurs comme la nutrition et l’activité physique, la recherche autour des effets de l’environnement. Cet axe comprend aussi le renforcement des programmes de dépistage des cancers, grâce à des évolutions organisationnelles et technologiques et une personnalisation accrue, prenant mieux en compte le risque de chaque individu.
- Limiter les séquelles et améliorer la qualité de vie, en tenant compte des séquelles possibles dans le dispositif d’évaluation des médicaments, pour en faire un critère de même rang que l’efficacité thérapeutique.
- Lutter contre les cancers de mauvais pronostic, par le développement d’un parcours dont le diagnostic et l’orientation rapides sont les pierres angulaires, la mise en place de réseaux d’excellence et le renforcement de la recherche.
- S’assurer que les progrès bénéficient à tous, via des actions sur le continuum recherche-soins, les cancers pédiatriques, les inégalités d’accès pour des causes socio-économiques ou géographiques, l’utilisation des données de santé et de l’intelligence artificielle, la place de la France sur la scène européenne et internationale et la gestion de crise.
Quels en sont les acteurs ?
Le plan cancer 2021-2030 a, avant même son entrée en vigueur officielle, associé de multiples acteurs à la réflexion :
- les instances de l’InCa : conseil d’administration, conseil scientifique, comité de déontologie et d’éthique, groupe prospectif ;
- les membres du groupement d’intérêt public : la Ligue contre le cancer, la Fondation Arc pour la recherche sur le cancer, la CNAM, l’INSERM, la Fédération hospitalière de France, Unicancer, la fédération des clinique et hôpitaux privés de France, etc. ;
- les partenaires institutionnels : la Haute Autorité de Santé, Santé publique France, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, la Mutualité française, etc.
- les structures territoriales et représentants des professionnels de santé : les ARS, les SIRIC et cancéropôles, les CRCDC, les RRC, les sociétés française de radiologie et d'hématologie, etc.
La stratégie décennale comprend des dispositifs à l’échelon national comme à l’échelon régional.
Au niveau national, on retrouve les organismes suivants :
- Un comité interministériel de pilotage stratégique, présidé par les directeurs de cabinet des ministères de tutelle (Santé et Recherche). Il est chargé de s’assurer du bon déroulement de la stratégie. Il comprend les directeurs d’administration centrale et les directeurs des agences sanitaires responsables d’actions, un directeur général représentant les Agences régionales de santé, le directeur général de la CNAM et le PDG de l’INSERM. Il comprend deux personnalités qualifiées.
- Un comité de pilotage opérationnel interministériel, chargé de prendre toutes les décisions de conduite opérationnelle de la stratégie. Son ordre du jour, élaboré par l’INCa avec les partenaires institutionnels, doit permettre, d’une part, de recueillir l’avis de ces acteurs sur les orientations, les besoins complémentaires, les difficultés, d’autre part, d’informer sur les actions réalisées. Présidé par l’INCa, il est composé des mêmes membres que le comité de pilotage stratégique.
- Un comité de suivi national, présidé par les deux cabinets ministériels, avec l‘appui de l’INCa. Il associe des représentants des usagers, deux députés, deux sénateurs, des représentants des collectivités locales et des entreprises, les organismes de recherche (INSERM, CNRS, Pasteur), un représentant de chaque fédération hospitalière, un directeur général de CHU, de CH, de CLCC, du privé et les principales sociétés savantes. Son ambition est de favoriser le partage, l’échange et l’implication autour de la mise en œuvre de la stratégie décennale de lutte contre le cancer, et d’associer l’ensemble des acteurs de la lutte contre le cancer à son pilotage. Il se réunit une fois par an.
Au niveau régional, pour garantir le bon déploiement de la stratégie décennale, il est essentiel d’associer pleinement les Agences régionales de santé au projet. Dotées de feuilles de route régionales, visant à organiser la priorisation des actions au regard des besoins régionaux avec les éléments issus du niveau national, elles s’assurent notamment, dans les actions locorégionales, de la priorité donnée à la réduction des inégalités sociales en matière de lutte contre les cancers.
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