Comment est élaboré le protocole de chimiothérapie ?
Ainsi qu’il est développé dans la formation Anticancéreux, la chimiothérapie est un protocole formalisé qui n'est pas automatique en cas de cancer du sein. Son utilité est appréciée en fonction de divers facteurs :
- stade du cancer ;
- contre-indications ;
- toxicité ;
- médicaments à associer ;
- risque de récidive.
La chimiothérapie peut être :
- adjuvante : elle est proposée après l’intervention chirurgicale (dans un intervalle de 3 mois) pour les cas où le risque de récidive est important ;
- néoadjuvante : elle est administrée avant la chirurgie, afin de réduire la taille d'une tumeur trop volumineuse pour être opérée d'emblée ou pour permettre une chirurgie conservatrice.
Le traitement des cancers présentant des métastases vise à stabiliser l'évolution de la maladie tout en améliorant la qualité de vie du/de la patient(e), conformément à l’axe 2 du Plan cancer. Il repose ainsi essentiellement sur une chimiothérapie, éventuellement associée à une thérapie ciblée et/ou une hormonothérapie.
Déroulement de la chimiothérapie
La chimiothérapie est basée sur un seul médicament cytotoxique ou une association de plusieurs médicaments avec des effets synergiques. Elle s’administre par cycles ou cures répétées tous les 7, 15, 21 ou 28 jours, selon le protocole de chimio considéré, ainsi qu’explicité dans les formations continues pour pharmaciens.
La chimiothérapie s’administre le plus souvent en intra-veineuse, lors d’une hospitalisation de jour. Dans certains cas spécifiques, que les formations pour pharmaciens détaillent, une PCA ou pompe à perfusion continue ambulatoire est envisageable, à domicile, sous la surveillance du médecin traitant et d’un ou une infirmier(e) libérale(e).
L'injection dans la chambre implantable
Lorsque la chimiothérapie se fait en intraveineuse, il faut donner un accès à une voie centrale, via la pose d’une chambre implantable pour chimiothérapie ou PAC. Cela permet d’éviter de piquer le patient à chaque cure et cela limite le risque de nécrose cutanée liée à l’injection du produit de chimiothérapie.
En amont de l’administration du produit cytotoxique, un contrôle radio est réalisé pour vérifier que le PAC n’est pas bouché : c’est le contrôle PAC.
Effets secondaires de la chimiothérapie
Les effets secondaires de la chimiothérapie orale sont moins fréquents que ceux des traitements dispensés à l’hôpital, comme la neuropathie post-chimio, mais cela ne signifie pas que le cancer traité est moins grave.
Le rôle du pharmacien dans la chimiothérapie
Les chimiothérapies par voie orale sont en général dispensées par la pharmacie de l’hôpital mais il arrive que certains traitements, par exemple la capécitabine, soient disponibles en officine de ville. Cela requiert une surveillance étroite de la part des pharmaciens concernés.
Les pharmaciens ont ainsi un rôle indispensable à jouer dans la veille de la bonne observance du traitement de chimiothérapie. Les formations pharmacie en ligne reviennent en profondeur sur cet accompagnement de première ligne.
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