Les objectifs de l'auscultation pulmonaire en kinésithérapie
L’auscultation est un élément indispensable du bilan de kinésie respiratoire. Fréquemment utilisé en exercice libéral, le stéthoscope est peu utilisé dans le milieu hospitalier par les kinésithérapeutes. Il est tout de même conseillé de faire une auscultation des poumons pour tous les patients, les patients atteints de BPCO et les autres.
Quels sont les objectifs de l’auscultation pulmonaire en kinésithérapie ?
- Évaluer un état instantané afin de poser un objectif de soin.
- Évaluer le comportement dynamique des bronches du patient.
Vous pouvez aussi consulter nos articles sur la spirométrie et la radiologie de patients BPCO, issus de notre formation kiné BPCO.
L'intérêt de l'auscultation pulmonaire lors du bilan en kinésie respiratoire
L’auscultation pulmonaire est indispensable en kinésithérapie. Elle permet de vérifier si un(e) patient(e) a une difficulté ou une pathologie respiratoire à un moment donné, de vérifier un diagnostic et d’adapter sa prise en charge. Lors de l’auscultation pulmonaire, l’audio (les bruits perçus) permet de repérer les bruits pathologiques et les bruits normaux.
La BPCO est une combinaison de la bronchite chronique et de l'emphysème (qui correspond à une dilatation du poumon). Dans la BPCO, il peut y avoir une destruction des parois alvéolaires entraînant un élargissement des voies aériennes distales, diminuant les possibilités de mouvements alvéolaires. À cause du volume pulmonaire du patient BPCO, le murmure vésiculaire est donc moins audible que chez un(e) patient(e) qui n’a pas de BPCO.
Les bruits perçus lors de l'auscultation pulmonaire
En réalisant une auscultation pulmonaire au stéthoscope sur un patient qui n’a pas de pathologie pulmonaire, le médecin ou le kinésithérapeute perçoit un bruit “normal”, qui se nomme murmure vésiculaire. C’est un bruit qui est essentiellement inspiratoire, plutôt doux, feutré et de basse tonalité. Ce bruit correspond au frottement de l’air contre les parois bronchiques et au déplissement alvéolaire. Il ne se modifie pas avec la toux.
Pour bien analyser l’auscultation pulmonaire et ses bruits, le kinésithérapeute peut se poser quatre questions clés.
- À quel moment j’entends ce bruit ?
- Comment qualifier ce bruit ?
- Quels sont les mécanismes physiques qui permettent d’expliquer ce bruit ?
- Est-ce que ce bruit se modifie avec la toux ?
Le bruit trachéo-bronchique est un autre bruit normal repéré pendant une auscultation pulmonaire. C’est un bruit moins recherché, mais qui peut être observé en avant de la cage thoracique, au niveau du plastron sternal (en regard du tronc bronchique). Il est audible aux deux temps de la ventilation, légèrement plus fort à l’inspiration.
Lors de l’auscultation pulmonaire, les bruits pathologiques peuvent être détectés par rapport au murmure vésiculaire normal. Un murmure vésiculaire peu audible est un signe d’emphysème et de BPCO, mais pas seulement, car les personnes ayant subi une opération de l’abdomen ont un murmure vésiculaire diminué après l’intervention.
L’absence de murmure vésiculaire est souvent le signe d’une abolition de la ventilation, comme dans l'atélectasie, ou de la présence d’un obstacle entre le stéthoscope et le poumon (épanchement liquidien, épanchement aérien…) qui empêche d’entendre le murmure vésiculaire.
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