Qu'est-ce que la bronchiolite du nourrisson ?
La bronchiolite du nourrisson se caractérise par une infection virale dont le principal responsable de la maladie est le virus respiratoire syncytial (VRS). L’enfant est atteint de dyspnée qui se traduit par une obstruction bronchiolaire. Un des symptômes de la bronchiolite est une respiration sifflante qui rend difficile le besoin d’augmenter la ventilation. La gêne respiratoire est manifeste. Les causes de l’obstruction sont multiples et orientées en fonction du cadre pathologique.
Les recommandations de l’HAS en 2019 ont donné une définition : « il s’agit d’un premier épisode aigu de gêne respiratoire qui peut avoir lieu toute l’année. Au-delà de deux ans, ce n’est plus une bronchiolite ».
Ces recommandations considèrent qu’à partir d’un 2e épisode dyspnéique dans la première année de l’enfant, il fallait rechercher un terrain atopique au sein de la cellule familiale et considérer un asthme du nourrisson. Ce diagnostic permet de proposer un traitement médicamenteux pour traiter la maladie. Jusque là, il était recommandé de rechercher un asthme du nourrisson qu’à partir du 3e épisode de gêne respiratoire.
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Épidémiologie et transmission de la bronchiolite du nourrisson
Classiquement, la classe d’âge touchée par la bronchiolite était les enfants âgés de 1 mois à 2 ans. Aujourd’hui, il s’agit des enfants de moins de 1 an touchés, selon les nouvelles recommandations, par un seul épisode de bronchiolite. L’infection virale touche environ 30 % des enfants atteints de la maladie de moins deux ans, ce qui représente entre 400 et 500 000 enfants par an. Le maximum de fréquence se situe entre 2 et 8 mois et généralement en période hivernale.
Santé publique France confirme le chiffre des 30 % des enfants de moins de 2 ans touchés par la maladie. 2 à 3 % des nourrissons de moins de 1 an sont hospitalisés, car ils présentent une bronchiolite plus sévère due notamment à des facteurs environnementaux et de vigilance qu’il faut prendre en compte. En France, il y a très peu de décès. Moins de 1 % des enfants atteints de bronchiolite du nouveau-né décèdent de la maladie.
D’un point de vue épidémiologique, dans 60 à 90 % des cas, le VRS est responsable de la transmission de la maladie. Cependant, d’autres virus peuvent en être la cause :
- l’adénovirus ;
- le para influenza ;
- le rhinovirus.
Si la toux est un mode de transmission direct, le virus contamine aussi par les matériels de manière indirecte. Le VRS vit environ 30 minutes sur la peau et 7 h sur les objets et le linge.
Pour éviter les contaminations, des comportements adaptés doivent être mis en place tels que le lavage des mains avant la prise en charge du patient, le port d’un masque, le port de lunettes, la surblouse, le drap jetable et la désinfection du matériel. Toutes ces protections participent à minimiser le risque que le praticien devienne un porteur sain. La gestion de la salle d’attente est également extrêmement importante pour éviter les transmissions.
Incubation de la bronchiolite du nourrisson
L’incubation de la bronchiolite du nourrisson varie de 2 à 8 jours. De manière générale, elle se transmet par voie ORL. Le résultat est une multiplication au niveau de la muqueuse nasale qui va gagner les voies respiratoires inférieures.
L’élimination du virus et la disparition d’un symptôme bronchiolite prennent en moyenne 3 à 7 jours, mais cela peut être plus long chez certains des enfants, car la réparation tissulaire peut prendre plus de temps à se refaire.
L'obstruction
L’obstruction ne doit pas être confondue avec l’obturation. Elle correspond à une résistance du flux gazeux qui génère une obstruction dont le résultat est une réduction du calibre bronchique.
Dans la bronchiolite du nouveau-né, la composante inflammatoire va être essentiellement responsable de l’obstruction, car toute infection génère une inflammation. Le processus débute par une destruction tissulaire et se termine par la cicatrisation. En règle générale, ce processus va générer une composante œdémateuse : un épaississement des parois qui va réduire le calibre bronchique. La cause spasmo bronchique varie d’un enfant à l’autre.
L’encombrement majore le phénomène destructif dû à l’inflammation associée et mène à une notion de spasme : bouchon ou sécrétion de muqueuse observés dans la cadre de l’inflammation.
Notre formation sur la bronchiolite pour les kinés insiste sur l’objectif de la kinésithérapie respiratoire d’éliminer un encombrement et aider à la diminution des résistances au passage des flux gazeux.
L'évolution de la bronchiolite du nourrisson
La guérison spontanée est l’issue la plus fréquente. Un traitement de la bronchiolite du nourrisson médicamenteux n’est pas nécessaire hormis dans le cadre d’une surinfection bactérienne. Dans la prise en charge de la bronchiolite du nourrisson, la kinésithérapie peut parfois aider à passer un cap difficile afin d’éviter des complications. Il faut compter 3 à 4 semaines pour rétablir un tapis musucociliaire physiologique. Cet accompagnement par un kiné à pour objectif d’éviter les surinfections bactériennes en intervenant sur l’encombrement bronchique.
L'infection
Une Infection au VRS touche quasiment tous les enfants avant l’âge de 2 ans. Dans 70-80 % des cas, les symptômes en restent aux signes cliniques d’une rhino. Cependant, 20 à 30 % des enfants risquent de développer une bronchiolite du nouveau-né.
Les facteurs environnementaux tels que le mode de garde ou le fait de résider en ville ainsi que des facteurs de vulnérabilité comme les anomalies respiratoires préexistantes et la prématurité associée à un tabagisme passif favorisent la complication virale.
Idées reçues sur la bronchiolite du nourrisson
Des croyances sur la bronchiolite du nourrisson ont entraîné une perte de conscience collective et sociale de la fragilité de l’enfant. Croire que plus l’enfant est malade petit, plus sa santé sera meilleure en tant qu’adulte est une erreur. L’enfant continue de se développer jusqu’à un certain âge et ne doit pas être trop exposé. On est passé d’une période où le bébé était surprotégé à une époque ou il est extrêmement exposé. Notre formation pour kinés sur la bronchiolite insiste sur le rôle à jouer en termes d’éducation à la santé vis-à-vis des comportements des parents et l’impact de leur attitude sur leurs enfants. L’éducation des parents sur la bronchiolite du nourrisson est un objectif important dans le parcours de soin, car chaque situation doit s’accompagner d’une démarche d’éducation thérapeutique.
Vous êtes kinésithérapeute et vous souhaitez mieux comprendre les mécanismes de la maladie et le contexte d’intervention du kiné dans le parcours de soin ? La formation DPC kiné de Walter Santé sur la bronchiolite du nourrisson est conçue pour vous aider à optimiser la prise en charge de vos patients.
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