Bronchiolite : pourquoi certains nourrissons doivent-ils être hospitalisés ?
La bronchiolite du nourrisson est une infection virale des petites bronches, due dans 80 % des cas au virus respiratoire syncytial (VRS). Elle provoque un encombrement bronchique, une gêne ventilatoire et, chez certains enfants, une hypoxie marquée.
Mais tous les nourrissons ne sont pas égaux face à cette pathologie. L’âge, la prématurité, les comorbidités ou les troubles de l’alimentation rendent certains profils plus vulnérables.
Le professionnel de santé joue un rôle clé dans la reconnaissance des signes de bronchiolite du nourrisson nécessitant une hospitalisation. D’où l’importance de disposer de repères clairs, validés par la Haute Autorité de Santé (HAS), et de les croiser avec son expertise de terrain.
Quels sont les signes de bronchiolite du nourrisson à repérer ?
Les signes respiratoires à surveiller
Les symptômes peuvent évoluer rapidement. Les signes cliniques suivants doivent alerter :
- Tirage intercostal ou sus-sternal, voire balancement thoraco-abdominal
- Polypnée marquée (>60/min)
- Allongement du temps expiratoire
- Sibilants ou râles crépitants à l’auscultation
- Apnées ou pauses respiratoires observées par les parents
- Cyanose, lèvres ou extrémités
- Saturation < 94 % à l’air ambiant
Ces signes ne doivent jamais être considérés isolément. Leur cumul ou leur aggravation est un indicateur fort d’orientation.

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Les signes généraux et digestifs associés
Chez le nourrisson, la détresse respiratoire impacte l’alimentation. Il est donc essentiel de repérer :
- Refus de tétée ou de biberon
- Vomissements répétés après l’alimentation
- Hypotonie, somnolence, irritabilité
- Prise de poids stagnante ou perte de poids récente
Ces symptômes indiquent que l’enfant n’est plus capable de maintenir ses fonctions de base, et doit bénéficier d’un environnement hospitalier.
Quand faut-il hospitaliser selon les recommandations HAS ?
Les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) publiées en 2019 définissent des critères précis pour orienter les nourrissons atteints de bronchiolite vers l’hôpital. L’hospitalisation est recommandée dès la consultation si l’un des éléments suivants est présent :
- Âge inférieur à 6 semaines : l’immaturité du système respiratoire à cet âge rend l’évolution imprévisible, même en l’absence de signes sévères.
- Âge inférieur à 3 mois avec fièvre : la présence de fièvre (<3 mois) augmente le risque d’infection bactérienne invasive, justifiant une surveillance hospitalière.
- Comorbidités : prématurité, cardiopathie, bronchodysplasie, pathologie neuromusculaire
- Signes de gravité respiratoire : tirage marqué, apnées, cyanose
- Incapacité à s’alimenter/hydrater : biberon < 50 % de la ration habituelle
- Contexte social ou parental défavorable à une surveillance adaptée
Dans tous les cas, une saturation en oxygène < 94 % doit conduire à une évaluation hospitalière.
Quelle est la place de la surveillance en ville ?
Tous les nourrissons atteints de bronchiolite ne doivent pas être hospitalisés. Mais la décision de suivi ambulatoire impose rigueur et anticipation.
Le professionnel de santé doit :
- Informer clairement les parents des signes de dégradation
- Mettre en place un suivi rapproché (réévaluation à 24-48 h)
- Vérifier l’environnement familial et la capacité des parents à alerter
Former les parents au désencombrement nasal, à la surveillance respiratoire et à l’identification des signes d’aggravation est une stratégie gagnante.
Pourquoi se former spécifiquement à la bronchiolite du nourrisson ?
Parce que les recommandations évoluent, les attentes des familles changent, et les situations rencontrées en consultation ne correspondent que rarement aux cas “d’école”. La bronchiolite du nourrisson exige un raisonnement clinique structuré, une évaluation rapide mais précise, et une communication efficace avec les parents.
Se former, c’est pouvoir :
- S’appuyer sur une grille d’analyse clinique claire, fondée sur les recommandations HAS 2019.
- Reconnaître immédiatement les signes de bronchiolite du nourrisson qui nécessitent une hospitalisation.
- Faire la différence entre surveillance à domicile et besoin d’orientation urgente, en dépassant l’intuition.
- Adopter une approche Evidence-Based, en conciliant données scientifiques, expérience clinique et contexte familial.
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