Apprendre le bon déroulement d'une tétée
Lorsque le bébé est correctement positionné pour téter, il va tout d’abord avoir une stimulation rapide pour provoquer le réflexe d’éjection. Lorsqu’il a le lait maternel en bouche, sa succion devient plus lente jusqu’à adopter un rythme régulier tout au long de sa tétée. Dans l’accompagnement de la mère allaitante, il est important de lui apprendre le massage aréolaire avant chaque tétée pour favoriser l’écoulement du lait maternel. La mère doit aussi surveiller le comportement de son bébé pendant l’allaitement et réagir en conséquence pour, par exemple, le calmer s’il est excité ou bien le relancer s’il s’endort. Avant d’écouter son entourage, la mère doit s’écouter en priorité, car elle est celle qui sait ce qui est bon pour elle et ce qui marche avec son bébé. Elle doit se laisser guider par le comportement de son enfant.
Il est inutile de chronométrer une tétée, car c’est le bébé qui guide avec des signes d’éveil : tourne la tête, sort la langue… Une tétée efficace peut durer entre 3 et 20 minutes selon les bébés. Il est important de noter qu’un nourrisson qui reste au sein n’est pas forcément en train de se nourrir. En effet, certains enfants sont apaisés par le contact avec leur mère et aiment rester contre elle.
Pour surveiller que le bébé se nourrisse suffisamment, il est important de vérifier les selles et les urines. À partir de la montée de lait, le bébé va avoir à peu près, et ceci à titre indicatif, car cela peut être plus, 6 urines et 4 ou 5 selles par jour.
Outre les sorties, la mère doit comprendre et surveiller la déglutition et le transfert du lait maternel afin de s’assurer que le bébé se nourrit correctement, grâce au bruit de déglutition par le menton par exemple. En effet, c’est un bon critère d’appréciation, car lorsque le bébé tète, le menton descend, s’immobilise une seconde, il déglutit puis remonte son menton.
L'écoute de la patiente en post-partum
Lors d’une formation à l’allaitement, il est expliqué que dans le contexte de la psyché maternelle en post natal, le rôle de la sage-femme est de savoir reconnaître les émotions et d’accompagner la mère avec bienveillance afin de ne pas la heurter. Il est important d’adopter un langage simple et clair, mais surtout de l’écouter attentivement et montrer de l’empathie pour mieux comprendre ce qu’elle souhaite ou non.
La sage-femme doit l’accompagner dans l’allaitement et la guider plutôt que de faire à sa place. En suggérant, elle fera ce qui lui convient le mieux. L’objectif est de donner confiance à la mère et de la conforter dans ce qu’elle fait et d’accepter ce qu’elle dit même si ce n’est pas ainsi que vous auriez agi. Il est important de garder à l’esprit que la mère porte son enfant physiquement et psychiquement. Le père ou co-parent est lui aussi soutenant dans la bulle mère-enfant. Durant une formation de sage-femme, il est souligné qu’un soignant est présent pour aider et soutenir dans le début de la parentalité.
Le soutien dans l'allaitement
La France n’a pas un taux d’allaitement élevé, mais il est tout de même en augmentation. Cette évolution s’explique notamment par une meilleure formation des sages-femmes et des professionnels de santé.
Tout au long de leur grossesse, les femmes enceintes peuvent être suivies par plusieurs sages-femmes qui exercent soit en libéral soit dans la fonction hospitalière ou bien par les deux. Leurs statuts sont très complémentaires. En effet, une future mère peut être accompagnée par un(e) sage-femme libéral(e) avant d’être prise en charge par l’équipe qui l’accouchera à l’hôpital ou dans une clinique. Ensuite, elle peut être accompagnée si elle souhaite allaiter son bébé par un(e) sage-femme spécialisé(e) dans l’accompagnement à l’allaitement. De par leur présence durant tout le suivi de la grossesse et même après, la place du(de la) sage-femme est donc très privilégiée.
Si les occasions sont nombreuses pour évoquer l’allaitement avec les futures mères, il est préférable de leur en parler avant l’accouchement pour les préparer, leur expliquer et leur laisser le temps de réfléchir. Le soutien des futures mères passe par de la disponibilité, de l’écoute et doit être dénué de jugement. À titre d’exemple, pour faire en sorte que l’expérience se passe le mieux possible, le soignant peut mettre en contact les futures mères avec des professionnels de santé, mais aussi avec d’autres mères pour leur permettre de trouver un soutien supplémentaire et de s’entraider. Les cours de parentalité en groupe sont une excellente opportunité pour échanger sur ses expériences et aider à mieux comprendre les comportements de bébé et certains aspects de l’allaitement.
Il est important de souligner que les sages-femmes n’ont pas pour rôle d’enseigner les pratiques d’allaitement ou d’accouchement aux mères, mais pour les accompagner avec bienveillance. Elles doivent s’adapter à chaque famille, quel que soit leur projet de naissance, avec un accompagnement sécurisant. Adopter une attitude bienveillante est une des clés de réussite d’un allaitement, car les femmes se sentent réconfortées et soutenues.
La formation à l’allaitement maternel dispensée par Walter Santé aborde toutes les connaissances nécessaires à avoir pour pouvoir accompagner de façon optimale vos patientes. La physiologie de la lactation humaine, la nutrition ou encore le savoir-être sont des sujets abordés. La formation à l’allaitement est complémentaire à votre formation pour sage-femme.
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