L'asymétrie de la relation entre soignant et soigné
La dynamique entre une personne debout et une personne couchée révèle un déséquilibre de pouvoir significatif. Il est essentiel de reconnaître que la relation entre soignant et soigné est asymétrique. L’individu malade ou vulnérable est tributaire du soignant et peut ressentir une perte de contrôle sur sa propre vie.
Il est essentiel de prendre conscience de cette réalité afin d’éviter de tomber dans des comportements maltraitants. La vulnérabilité du patient ne doit pas être exploitée ni négligée. Au contraire, il est impératif d’apporter du soutien et de l’aide à la personne malade.
La relation de soin demande une attention particulière pour maintenir un équilibre juste et bienveillant. Le soignant doit être conscient de l’impact de ses actions et de ses paroles sur la personne qu’il prend en charge. Il est important de favoriser une communication ouverte et de donner à la personne malade l’opportunité de participer activement à son propre processus de guérison.
En comprenant cette dynamique et en privilégiant une relation de confiance entre soignant et soigné, il est possible de prévenir les maltraitances et de s’assurer que chaque individu est traité avec dignité et respect. La relation de soin devrait être une source de soutien et de réconfort, permettant à la personne malade de maintenir son pouvoir et son autonomie.
Le risque d'habitude
La routine professionnelle des soignants, de l’équipe médicale, peut représenter un danger potentiel pour la qualité des soins prodigués aux personnes accueillies. Pour les soignants, il est courant de faire face à des situations de fin de vie, de maladies graves ou de complications lors d’une grossesse. Cependant, pour le patient, cela constitue une expérience totalement différente. Chaque individu est unique et a des attentes différentes, chacun a ses propres craintes, alors que pour l’équipe soignante, cela peut sembler banal. Les mots utilisés peuvent avoir un impact dévastateur.
Il est essentiel de se mettre à la place de l’autre pour comprendre ce qu’il vit et ce qu’il espère. Si cet effort n’est pas fait, il ne sera pas possible de prodiguer des soins bienveillants et établir une relation de confiance entre le soignant et le soigné.
Il est crucial de reconnaître que chaque personne est unique et que son vécu de la maladie ou de la vulnérabilité est singulier. Adopter une perspective empathique permet de mieux appréhender les besoins et les attentes des personnes soignées. Cela nécessite une écoute attentive, une prise en compte des émotions et une volonté de se mettre à la place de l’autre. Les mots ont un impact profond sur le bien-être émotionnel des patients. Une communication bienveillante et respectueuse est essentielle pour établir une relation de confiance et de soutien. En prenant le temps de comprendre les expériences vécues par les patients, il est possible d’adapter son approche pour répondre à leurs besoins spécifiques.
La bienveillance dans les soins implique de considérer chaque personne comme un individu unique et de respecter sa dignité. Il est du devoir des soignants de s’engager activement à comprendre et à répondre aux besoins de ceux qui sont dans un processus de soin. Cela permettra d’éviter la maltraitance et de fournir des soins de qualité, centrés sur le patient.
L'absence de réponse et le manque de communication
Les conséquences de l’absence de réponse aux questions des patients et le manque de communication relèvent de la maltraitance dans les soins et peuvent être catastrophiques pour les personnes concernées. Il est de la responsabilité des soignants d’être présents et à l’écoute des individus qui ne vont pas bien. Il est essentiel de se demander si les besoins fondamentaux, tels que définis par Maslow, sont pris en compte.
Une réflexion sur la problématique de l’accès aux soins doit être entreprise. S’il n’y a pas d’action spécifique dans cette optique, la maltraitance ne peut être évitée. Il est crucial de réfléchir sur les mesures à prendre en cas de maltraitance avérée, ou même de prévenir toute situation potentiellement maltraitante. Les soignants doivent se remettre en question et reconnaître que parfois ce qu’ils font n’est peut-être pas adéquat, mais il est nécessaire de réfléchir et de remettre en question ses actions afin de favoriser une relation de soin qualitative.
La maltraitance peut être le résultat de l’épuisement d’une personne ou encore de sa perte de sens dans son travail. Elle peut également découler des conséquences de l’organisation de la structure de soins : gestion du personnel, des plannings, des rendez-vous ou bien des locaux. Elle peut même être imputable à l’institution dans son ensemble, notamment au niveau des agences régionales de santé (ARS) qui ne sont pas toujours à l’écoute des personnes malades et des professionnels de santé.
La maltraitance recouvre un large éventail de situations, qu’elles soient volontaires ou non, mais elles compromettent la qualité de vie des personnes soignées et peuvent également affecter la qualité de vie des soignants eux-mêmes.
Il est donc impératif de comprendre ce que vit la personne en soins, de reconnaître ses besoins et de s’efforcer de répondre à ceux-ci de manière respectueuse et bienveillante. En faisant preuve d’empathie et de réflexion, il est possible de contribuer à améliorer la qualité des soins et à promouvoir le bien-être des patients.
Le concept de bienveillance dans les soins infirmiers vise à favoriser une relation de confiance entre le soignant et le soigné. En effet, la posture professionnelle de l’infirmier(ère) ou du professionnel de santé doit favoriser le bien-être du patient, mais aussi permettre un accompagnement qualitatif des aidants.
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