Quelle échelle utiliser pour évaluer le patient dans le BSI ?

Par Alphonse Doutriaux

12 novembre 2025

19 min

 

L’évaluation clinique dans le Bilan de Soins Infirmiers (BSI) repose sur des outils standardisés qui aident l’infirmier libéral à objectiver la dépendance du patient et à planifier les soins adaptés. Ces échelles d’évaluation permettent non seulement d’affiner le diagnostic infirmier, mais aussi de justifier la cotation et la traçabilité dans Ameli Pro.

 

Dans la pratique, trois outils sont indispensables : l’échelle de Braden, l’échelle de Norton et le test MNA (Mini Nutritional Assessment). Les deux premières servent à mesurer le risque d’escarres, tandis que le MNA évalue l’état nutritionnel. Ensemble, elles offrent une vision globale de la santé du patient et facilitent la coordination des soins avec le médecin traitant.

 

Savoir quand et comment les utiliser est essentiel pour une évaluation pertinente et facturable dans le cadre du BSI. Cet article détaille leurs critères, leurs seuils d’interprétation et leur intégration pratique dans Ameli Pro, avec des exemples concrets et des tableaux prêts à l’emploi pour t’accompagner au quotidien.

Quiz BSI

Quiz BSI

Quelle échelle utiliser pour évaluer le patient dans le BSI ?

L’évaluation clinique est au cœur du Bilan de Soins Infirmiers (BSI). Pour adapter les soins et justifier les cotations, l’infirmier libéral doit identifier précisément le niveau de dépendance et les risques associés à chaque patient.

Trois outils d’évaluation sont aujourd’hui incontournables dans ce cadre : l’échelle de Braden, l’échelle de Norton et le test MNA (Mini Nutritional Assessment).

Chacun répond à un objectif différent : la prévention des escarres pour les deux premières, et l’évaluation de l’état nutritionnel pour la dernière.

 

Utilisées conjointement, elles permettent de construire un plan de soins cohérent, de prioriser les interventions et de renforcer la traçabilité dans Ameli Pro.

Qu’est-ce que l’échelle de Braden?

L’échelle de Braden est un outil d’évaluation clinique utilisé par les infirmiers pour mesurer le risque de formation d’escarres (ou plaies de pression) chez les patients alités, dépendants ou à mobilité réduite.

 

Créée dans les années 1980 par Nancy Braden et Barbara Bergstrom, cette échelle repose sur une approche préventive et factuelle : elle aide à repérer précocement les facteurs de risque cutanés pour adapter les soins et mettre en place des mesures de prévention individualisées.

Objectif de l’échelle de Braden

L’objectif principal de cette échelle est d’anticiper la survenue d’escarres en identifiant les patients à risque. Grâce à une cotation précise, elle permet de :

 

  • quantifier le risque d’escarre selon des critères physiologiques et comportementaux ;

  • adapter le plan de soins infirmiers (mobilisation, hygiène, nutrition, hydratation) ;

  • documenter la dépendance du patient dans le cadre du BSI (Bilan de Soins Infirmiers) sur Ameli Pro ;

  • justifier la cotation NGAP associée à la prise en charge.

Comment utiliser l’échelle de Braden ?

L’échelle de Braden, conçue par Nancy Braden et Barbara Bergstrom, évalue la probabilité qu’un patient développe une plaie de pression ou une escarre. Elle s’appuie sur six critères observables : la perception sensorielle, l’humidité, l’activité, la mobilité, la nutrition et la friction/cisaillement. 

 

Chaque critère est coté de 1 (défavorable) à 4 (favorable), sauf Friction/Cisaillement coté 1–3. Le score total va de 6 à 23.

1) Perception sensorielle

Capacité du patient à percevoir la douleur/pression et à réagir de façon appropriée.

Score

Définition opérationnelle

Exemples cliniques

Implications BSI (interventions typiques)

1

Complètement limitée

Coma, sédation profonde, neuropathie sévère, absence de réaction à la douleur

Repositionnement toutes 2–3 h, matelas à air, surveillance cutanée pluriquotidienne, éducation aidants

2

Très limitée

Réagit seulement à la douleur (grimace/agitation), communication difficile

Protection des zones d’appui, coussins talonniers, inspection ciblée des zones à risque

3

Légèrement diminuée

Répond aux consignes, signale parfois tardivement l’inconfort

Programme de mobilisation assistée, rappel verbal, hydratation cutanée

4

Aucune atteinte

Perception intacte, alerte

Prévention standard, éducation hygiène/peau

Astuce

Si le patient ne peut pas exprimer sa douleur (aphasie, démence), s’appuyer sur les signes non verbaux (mimiques, retrait, agitation) et documenter l’observation. 

2) Humidité

Degré d’exposition de la peau à l’humidité (sueur, urine, selles).

Score

Définition opérationnelle

Exemples cliniques

Implications BSI

1

Constamment mouillée

Incontinence double non contrôlée, transpiration profuse, suintements

Change très fréquent, soins de barrière cutanée, protection absorbante, plan change/lit

2

Souvent humide

Episodes répétés d’incontinence, literie à changer régulièrement

Calendrier mictions, protections adaptées, toilette intime renforcée

3

Humidité occasionnelle

Fuites épisodiques, légère sudation

Surveillance biquotidienne, textiles respirants

4

Rarement humide

Peau sèche, hygiène facilitée

Prévention standard

Bon à savoir

À noter : l’humidité fragilise l’épiderme → majorer la fréquence d’inspection des zones d’appui. 

3) Activité

Niveau d’activité et capacité à porter son poids.

Score

Définition opérationnelle

Exemples cliniques

Implications BSI

1

Alité

Confinement au lit

Matelas de prévention, planning de retournements, mobilisation passive

2

Confiné au fauteuil

Se lève peu, ne marche pas

Coussin anti-escarre, soulèvements réguliers, transfert sécurisé

3

Marche occasionnelle

Courtes distances avec aide

Programme de marche, renforcement équilibre

4

Marche fréquente

Autonomie de déplacement

Conseils chaussures/appuis, hygiène de vie

Bon à savoir

BSI : plus l’activité est basse, plus le plan de mobilisation doit être précis, tracé et évalué.

4) mobilité

Capacité à changer/contrôler la position du corps.

Score

Définition opérationnelle

Exemples cliniques

Implications BSI

1

Complètement immobile

Aucune auto-mobilité

Repositionnement assisté ≤ 3 h, plans d’appui, drap de glisse

2

Très limitée

Petits changements possibles

Aides techniques, éducation aidants, alternance positions

3

Légèrement limitée

Petits ajustements fréquents

Rappels, réglage fauteuil/lit, exercices actifs

4

Aucune limitation

Se mobilise librement

Prévention standard

Bon à savoir

Différence Activité vs Mobilité : un patient peut peu marcher (activité 2) mais bien se réajuster assis (mobilité 3). Coter séparément dans la section mobilité d’Ameli Pro, et justifier en observation.

5) Nutrition

Qualité des apports nutritionnels (repas, protéines, hydratation).

Score

Définition opérationnelle

Exemples cliniques

Implications BSI

1

Très pauvre

< 50 % des repas, refus fréquents, dénutrition

Suivi MNA, enrichissements, boissons hyperprotéinées, coordination diététique/MT

2

Probablement inadéquate

50–75 % des repas, apports protéiques irréguliers

Fractionnement, aide à l’installation, surveillance poids/IMC

3

Adéquate

> 50 % des repas, apports corrects

Maintien, hydratation ciblée

4

Excellente

Repas complets, protéines régulières, hydratation suffisante

Conseils hygiène de vie

Rappel

Lien MNA : si MNA < 17, la sous-nutrition majore fortement le risque d’escarre → intensifier prévention cutanée.

6) Friction et cisaillement

Risque de glissement sur le lit/fauteuil et micro-traumatismes cutanés (cotation 1–3).

Score

Définition opérationnelle

Exemples cliniques

Implications BSI

1

Problème présent

Glisse fréquemment, spasticité, besoin d’aide complète pour se hisser

Draps de glisse, protège-talons, relever le buste après translation, 2 soignants pour transfert

2

Problème potentiel

Matériel/contresens posent risque, posture souvent perdue

Réglage dossier/jambier, antidérapants, formation aidants

3

Aucun problème

Se repositionne seul sans glisser

Rappels simples, ergonomie correcte

Important

Point clé : éviter l’angle > 30° prolongé au lit qui augmente le cisaillement sacré. Toujours tirer–glisser, jamais pousser

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Lecture du score global & actions types de l'échelle Braden  

  • 18–23 : prévention standard, éducation, surveillance cutanée routine.

  • 13–17 : risque moyen → repositionnements programmés, coussins d’appui, suivi nutrition/hydratation, traçabilité BSI renforcée.

  • 12–8 : risque élevé → matelas dynamique/alternatif, inspections pluriquotidiennes, protocole humidité/incontinence, coordination étroite MT/SSIAD.

  • < 8 : risque très élevé → prise en charge renforcée et coordination avec le médecin traitant.

Bon à savoir

Dans le BSI, ce score vient justifier les soins de base liés à l’hygiène, à la mobilisation ou à la nutrition.

L’IDEL peut l’indiquer dans la partie observations d’Ameli Pro, pour soutenir le choix des interventions proposées par l’algorithme.

Traçabilité BSI : utile pour la facturation

  • Reporter score + date + interprétation dans les observations Ameli Pro.

  • Lier à des interventions concrètes (mobilisation, soins cutanés, appareillages) et à des objectifs mesurables (ex. « Braden 11 → 14 en 4 semaines »).

  • Mettre à jour le score lors de tout changement d’état (post-hospitalisation, poussée infectieuse, perte de poids).

Résumé 

Critère

Description du niveau le plus faible (1)

Description du niveau le plus favorable (4)

Perception sensorielle

Aucune réaction à la douleur

Réagit normalement à l’inconfort

Humidité

Peau constamment humide

Peau sèche, literie changée normalement

Activité

Alité en permanence

Marchez fréquemment

Mobilité

Aucune autonomie de mouvement

Se déplace librement

Nutrition

Très pauvre ou refus d’alimentation

Alimentation complète et équilibrée

Friction / Cisaillement

Assistance nécessaire, glissements fréquents

Position stable et autonome

Qu’est-ce que l’échelle de Norton?

L’échelle de Norton est un outil clinique d’évaluation du risque d’escarre développé en 1962 par Doreen Norton, infirmière britannique pionnière en gérontologie.

 

Simple et rapide à utiliser, elle permet d’estimer la probabilité qu’un patient développe des plaies de pression en fonction de cinq critères clés liés à son état général et à sa mobilité.

 

Elle s’utilise particulièrement dans :

  • les services de soins à domicile,

  • les EHPAD,

  • les unités de soins prolongés ou palliatifs,

  • et de plus en plus dans le cadre du Bilan de Soins Infirmiers (BSI), pour orienter les soins préventifs.

Objectif de l’échelle de Norton

L’objectif est de repérer précocement les patients à risque d’escarres afin d’adapter la prévention :
mobilisation, choix du matériel, surveillance cutanée, soins d’hygiène et nutrition adaptée.

 

C’est une méthode complémentaire à l’échelle de Braden : plus rapide, mais un peu moins détaillée.

Dans le BSI, elle est souvent utilisée en première intention pour un repérage global, avant d’approfondir avec Braden si besoin.

Comment utiliser l’échelle de Norton ?

L’échelle de Norton est un autre outil d’évaluation du risque d’escarres. Elle est plus rapide que Braden et se concentre sur 5 paramètres notés de 1 à 4, pour un score total de 5 à 20.

Critère

1

2

3

4

Condition physique

Très mauvaise

Mauvaise

Moyenne

Bonne

État mental

Apathique/comateux

Confus

Apathique

Alerte

Activité

Alité

Fauteuil

Marche occasionnelle

Marche fréquente

Mobilité

Immobile

Très limitée

Légèrement limitée

Normale

Incontinence

Totale

Occasionnelle

Urinaire

Aucune

 

Cette échelle est idéale pour le dépistage initial ou lors d’un suivi en cabine. En cas de score bas, il est recommandé de compléter l’évaluation par l’échelle de Braden.

Score global

Interprétation

≥ 15

Risque faible

13–14

Risque modéré

9–12

Risque élevé

≤ 8

Risque très élevé

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Qu’est-ce que le test MNA ?

Le test MNA, pour Mini Nutritional Assessment, est un outil clinique permettant d’évaluer l’état nutritionnel d’un patient.

 

 Il a été conçu pour dépister la malnutrition ou le risque de dénutrition, en particulier chez les personnes âgées ou dépendantes, mais il peut être utilisé pour tout patient pris en charge dans le cadre du BSI.

 

Dans la pratique infirmière, il constitue un complément essentiel à l’évaluation alimentaire du BSI, qui fait partie des six soins de base (avec la respiration, l’élimination, l’hygiène, la mobilisation et le traitement). Son objectif est d’aider l’IDEL à identifier précocement un déséquilibre nutritionnel afin d’adapter le plan de soins et de prévenir la sarcopénie, la perte de poids sévère ou les complications métaboliques.

Objectifs du test MNA

Le MNA permet de :

 

  • Dépister les carences nutritionnelles et le risque de dénutrition dès les premiers signes ;

  • Évaluer l’état de santé global du patient à travers des indicateurs physiques et psychologiques ;

  • Orienter les actions de soins infirmiers : adaptation des apports hydriques et alimentaires, surveillance du poids, coordination avec le médecin ou le diététicien ;

  • Justifier la cotation du BSI, en appuyant l’évaluation clinique liée à l’alimentation et à l’hydratation.

Historiquement, le test MNA a été largement utilisé en services de gériatrie et de réanimation, où la sarcopénie (épuisement des réserves musculaires et énergétiques) est fréquente. Il s’impose aujourd’hui comme un outil de référence pour la pratique libérale, car il s’intègre facilement au logiciel Ameli Pro dans la rubrique “alimentation” du BSI.

Déroulement du test MNA

Le test se compose de deux parties successives :

1. Le dépistage (MNA-SF)

Cette première étape rapide permet de repérer les patients à risque. Elle repose sur six questions, notées de 0 à 2 ou 3 points chacune, portant sur :

 

  • la perte d’appétit ou de poids,

  • la mobilité,

  • le stress ou les maladies récentes,

  • les troubles neuropsychologiques (dépression, démence),

  • l’indice de masse corporelle (IMC) ou la circonférence du mollet.

Bon à savoir

➤ Plus le score est bas, plus le risque de dénutrition est élevé.

Score MNA-SF

Interprétation

12 à 14

État nutritionnel normal

8 à 11

Risque de dénutrition

0 à 7

Dénutrition probable

Important

Si le score est inférieur ou égal à 11, l’évaluation doit être complétée par la deuxième partie du test.

2. L’évaluation globale

Cette partie vise à affiner le diagnostic nutritionnel et à comprendre les causes possibles de la dénutrition. Elle évalue notamment :

  • la situation de vie (domicile ou institution),

  • la prise de traitements quotidiens,

  • la présence d’escarres ou de plaies cutanées,

  • la fréquence et la composition des repas (produits laitiers, légumineuses, viande, poisson, fruits et légumes),

  • la quantité de liquides ingérés chaque jour,

  • le degré d’autonomie pour manger,

  • la perception du patient sur sa santé et son alimentation,

  • la mesure de la circonférence brachiale et du mollet.

Astuce

L’infirmier peut s’appuyer sur un assistant de vie ou un proche aidant pour compléter certaines réponses, notamment lorsque le patient présente des troubles cognitifs.

Interprétation du score MNA

À l’issue du test complet, les résultats se lisent sur 30 points :

Score total (sur 30)

Interprétation

Niveau de risque

24 à 30

État nutritionnel normal

Aucun

17 à 23,5

Risque de malnutrition

Modéré

< 17

Malnutrition avérée

Élevé

Si seule la première partie du MNA est réalisée (score sur 14 points) :

  • 12 à 14 : nutrition stable,

  • 8 à 11 : risque confirmé,

  • 0 à 7 : dénutrition sévère.

En cas de score bas, l’IDEL doit :

  • signaler la situation au médecin traitant,

  • adapter le plan de soins (fréquence de suivi, surveillance du poids et des apports),

  • renforcer l’éducation nutritionnelle du patient et de son entourage.

Intégration du MNA dans le BSI

Dans le Bilan de Soins Infirmiers, le test MNA s’intègre à l’item “alimentation” du plan de soins. Il permet de cocher un diagnostic précis parmi les choix proposés sur Ameli Pro :

  • alimentation insuffisante ou inadaptée,

  • excès nutritionnel,

  • incapacité à s’alimenter ou à s’hydrater,

  • troubles de la déglutition ou risque de fausse route.

 

Le résultat du MNA détermine ensuite le niveau d’intervention à appliquer :

Niveau

Description

Exemple d’intervention

1 (léger)

Surveillance simple

Encourager la prise alimentaire, suivi hebdomadaire

2 (moyen)

Aide à la préparation et à la prise des repas

Planification des apports hydriques et nutritionnels

3 (lourd)

Soins complexes et coordination médicale

Adaptation des textures, enrichissement, suivi diététique

 

Le score MNA peut être reporté dans les observations du BSI pour justifier la cotation et la nature de la prise en charge.

À retenir

  • Le test MNA est un outil essentiel de dépistage nutritionnel dans le BSI.

  • Il doit être réalisé à chaque évaluation initiale et lors de toute modification du poids, de l’appétit ou de l’état général.

  • Il contribue à une démarche clinique complète, associant la surveillance alimentaire, la coordination médicale et la prévention des complications liées à la dénutrition.

  • En formation BSI, les IDEL apprennent à interpréter le MNA, à l’utiliser dans Ameli Pro et à adapter les soins infirmiers en fonction du score.

Synthèse comparative des trois outils

Échelle

Objectif

Nombre de critères

Score

Risque/État

Utilisation principale

Braden

Risque d’escarres

6

6–23

< 13 = risque élevé

Soins cutanés, hygiène, mobilité

Norton

Risque d’escarres (dépistage rapide)

5

5–20

< 12 = risque élevé

Évaluation initiale

MNA

État nutritionnel

18

/30

< 17 = malnutrition

Suivi nutrition, coordination soins

Bonnes pratiques pour les IDEL

  • Associer systématiquement Braden/Norton et MNA dans le BSI pour une évaluation globale.

  • Reporter les scores et interprétations dans les observations avec date et signature.

  • Réévaluer à chaque changement d’état ou de nutrition.

  • Corréler les scores avec les interventions BSI (mobilisation, hygiène, alimentation).

  • Former les aidants à la prévention des escarres et au repérage des signes de dénutrition.

Conclusion

Braden, Norton et MNA forment un trio simple à utiliser et déterminant pour sécuriser le BSI. Braden ou Norton objectivent le risque d’escarre, MNA qualifie l’état nutritionnel ; leurs scores guident directement la planification des soins, la prévention cutanée et la coordination médicale. Pour une prise en charge traçable et efficace, évalue systématiquement à l’entrée, consigne les scores datés dans Ameli Pro, corrèle chaque score à des interventions concrètes, puis réévalue à tout changement d’état.

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Foire aux questions

Quelle échelle choisir en première intention dans le BSI ?

À quelle fréquence réévaluer les scores ?

Quels seuils clés retenir pour Braden ?

Quels seuils clés retenir pour Norton ?

Comment intégrer concrètement MNA dans le BSI ?

MNA : quels seuils orientent la prise en charge ?

Faut-il utiliser Braden et Norton ensemble ?

Quelles traces laisser pour la facturation et la qualité ?

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