Nausées et vomissements
Parmi les effets indésirables liés à la chimiothérapie, les nausées et vomissements sont courants. Pour limiter les nausées lors de la chimio, le médecin, interlocuteur privilégié du (de la) patient(e), peut conseiller différentes solutions :
- fractionner les repas, en privilégiant des petits snacks tout au long de la journée, plutôt que trois vrais gros repas ;
- privilégier l'alimentation plaisir ;
- privilégier les aliments à haute densité calorique ;
- manger avant d'avoir faim ;
- rester en position assise pendant les repas ;
- boire des boissons légères (thé, tisanes, etc.) tout au long de la journée ;
- prendre des compléments alimentaires, comme le Protifar. Il s’agit de paillettes alimentaires sans goût mais nourrissantes.

Diarrhées et constipation
La diarrhée et constipation sont aussi un effet courant de la chimio. Voici quelques conseils pour soulager le mal :
Concernant les diarrhées :
- éviter les aliments laxatifs ;
- boire 2 litres d'eau par jour (normale ou gazeuse) ;
- privilégier les aliments gras et protéinés ;
- éviter les fibres.
Concernant la constipation :
- boire de l'eau d'Hépar ;
- avoir une activité physique régulière ;
- privilégier les fibres.
Retentissement cutané de la chimiothérapie
Les traitements en chimiothérapie altèrent la qualité de la peau. Celle-ci devient beaucoup plus photosensible et déshydratée. C’est pourquoi, il est important d’appliquer une protection solaire sur l'ensemble des zones exposées à l'air libre. Attention, l'indice des crèmes solaires correspond au temps, en minutes, de protection solaire.
Pour lutter contre la déshydratation cutanée, il est conseillé au patient de s'appliquer des crèmes, des baumes ou des huiles hydratantes sur la peau, comme de l'huile de coco.
Syndrome main-pied
Le syndrome main-pied se manifeste par des picotements, qui peuvent empirer jusqu'à provoquer une desquamation. Face à ce risque, quelques comportements peuvent être adoptés :
- éviter les bains et les douches trop chauds ;
- éviter les chaussettes trop serrées ;
- utiliser des savons surgras ;
- hydrater avec des crèmes ou des huiles ;
- sécher les zones en tapotant.

Découvrez les formations continues Infirmiers DPC & FIF PL en ligne de Walter Santé.
Mucite
La mucite est un des effets secondaires du traitement du cancer. Il s’agit d’une inflammation de la muqueuse au niveau de la bouche. Lorsqu'elle est détectée chez le patient, celui-ci doit effectuer un bilan dentaire.
Le traitement le plus courant contre la mucite est l'alcalinisation de la bouche. Il s’agit de bains de bouche au bicarbonate de sodium, avant et après les repas. Si ce traitement ne suffit pas, le(a) patient(e) peut le compléter par d'autres substances.
Il est aussi recommandé d'éviter les produits irritants, comme l'alcool ou le tabac, mais aussi de privilégier les aliments mous et liquides. Un spray buccal peut aussi être prescrit.
Aplasie et asthénie
L'aplasie est une baisse de l'immunité chez le patient, tandis que l’asthénie s’apparente à une fatigue. Ils sont courants dans le cadre du traitement par chimiothérapie. Face à ces effets, le docteur peut conseiller d'adopter plusieurs pratiques.
Concernant l'aplasie :
- éviter le contact avec des personnes malades. S’il est hospitalisé, le(a) patient(e) est renvoyé(e) à son domicile ;
- éviter les lieux publics ;
- respecter des règles d'hygiène.
Concernant l'asthénie :
- être à l'écoute de son corps ;
- ne pas lutter contre la fatigue.
Alopécie
L'alopécie est la perte de cheveux. Cette effet secondaire est l’un des plus courants dans le cadre d’un traitement par chimiothérapie.
Cet effet secondaire est réversible, puisque les cheveux repoussent à la fin du traitement. En cas d’alopécie, il est conseillé au (à la) patient(e) de se couper les cheveux car, les cheveux longs peuvent engendrer des douleurs.
Par ailleurs, il est possible de se faire prescrire une prothèse capillaire au début du traitement. Dans la plupart des cas, la prise en charge par les mutuelles est partielle.
Le(a) patient(e) peut aussi faire le choix d'un bonnet ou de turbans.
Voici quelques conseils pour faire face à l'alopécie :
- se brosser les cheveux régulièrement ;
- éviter les laques et les gels ;
- éviter les colorations ;
- éviter des lavages trop fréquents ;
- privilégier le séchage à l'air libre.
Vous souhaitez prodiguer des soins infirmiers en chimiothérapie lors de surveillance infirmière à domicile ? Chez Walter Santé, nous vous proposons une formation Soins infirmiers en cancérologie.
Douleur
La plupart des personnes traitées pour un cancer ressentent des douleurs à un moment donné de la maladie. Il ne faut, en aucun cas, minimiser ces douleurs, surtout si elles durent et même si elles sont peu intenses.
Souffrir physiquement a des répercussions importantes sur :
- la qualité de vie ;
- le moral ;
- l’espérance de vie ;
- la vie professionnelle ;
- les relations avec ses proches et avec les professionnels de santé.
Souvent, la douleur devient invivable car celle-ci est ressentie comme un signe de gravité.
Le cancer engendre deux types de douleurs :
- une douleur physique ;
- une douleur émotionnelle.
Aujourd'hui, il y a des moyens efficaces de limiter la douleur physique. En revanche, la gestion de la douleur émotionnelle est plus compliquée. C’est pourquoi, il est indispensable, pour le corps médical, d’intégrer des psychologues pour accompagner les patient(e)s.
La douleur physique à plusieurs causes. Elle peut être liée à :
- la tumeur elle-même. Si c’est le cas, cela signifie généralement que le cancer est bien installé ;
- les traitements du cancer, comme la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie.
- aux soins et examens médicaux nécessaires pour établir un diagnostic et suivre la maladie. Cela peut être causé, par exemple, par des piqûres, des pansements ou des prélèvements.
Ces douleurs disparaissent lorsque la cause est supprimée. C’est pourquoi, il est indispensable pour le(a) patient(e) de signaler immédiatement l’apparition d’une douleur. Cela permet aux médecins de chercher la cause et de la traiter le plus rapidement possible.
Il existe aussi qu’après la chimio les effets secondaires subsistent ou apparaissent. Par exemple, il arrive que des douleurs musculaires et articulaires surviennent après la chimio.
Plus une douleur dure dans le temps, plus celle-ci risque de s’installer de manière permanente. Lorsque c’est le cas, on parle de douleur chronique.
Voici quelques conseils à donner au patient pour l'aider à faire face à la douleur :
- prévenir rapidement l’infirmier en oncologie ou l’équipe soignante ;
- apprendre à vivre avec la douleur avec l’aide des proches ;
- aider les proches à comprendre la maladie ;
- se faire aider au quotidien.

Découvrez nos formations DPC à destination des professionnels de santé.
Téléchargez le catalogue de nos formations infirmiers en PDF

Catalogue de formations DPC infirmier
+ de 6000 téléchargements