Diagnostic du cancer par la biopsie
La biopsie est bien connue des infirmiers en cancérologie : elle permet de découvrir la carte d'identité de la tumeur. Le compte-rendu anatomopathologique est rédigé par le pathologiste et met en évidence la présence ou non de cellules cancéreuses et le cas échéant le type de la tumeur.
L’intégration de ce compte-rendu anatomopathologique dans le dossier médical du patient fait partie des critères de qualité de la prise en charge à respecter par les établissements de santé autorisés à pratiquer la chirurgie du cancer. Le patient peut accéder au compte-rendu en demandant son dossier médical, d’après la loi du 04 mars 2002 dite loi Kouchner. Les formations infirmier développent ce point important
La biopsie fait appel à la chirurgie et inversement cette biopsie permet à la chirurgie d'intervenir plus profondément lorsqu’on connaît la tumeur incriminée.
Dispositif d'annonce du cancer
Le dispositif d'annonce du cancer, instauré en 2005 avec le premier Plan Cancer, a pour objectif de faire bénéficier le patient des meilleures conditions d'information, d'écoute et de soutien. C’est d’ailleurs l'une des conditions transversales de qualité auxquelles les établissements de santé doivent obéir pour être autorisés à traiter le cancer.
Des évolutions du dispositif d’annonce ont été apportées, dans le sens d’un meilleur accompagnement des patients, du renforcement de la coordination entre les différents professionnels, et de l’attention toute particulière aux enfants, aux publics les plus fragiles ainsi qu’aux patients atteints d’un cancer de mauvais pronostic.
Le nouveau référentiel insiste sur l’importance du lieu et du moment de l’annonce ainsi que sur le savoir-être durant ce temps particulier.
Le dispositif d'annonce est construit autour de cinq temps successifs, réalisés par le personnels soignants et empreints d’empathie et d’humanité, dans le but d’instaurer une relation professionnel-patient favorisant l’implication future du patient dans ses soins :
- le temps d’annonce de la suspicion de cancer, généralement dans un cabinet en ville : le potentiel diagnostic de cancer est évoqué pour la première fois au patient, par exemple à l’occasion d’un examen clinique, ou devant une image suspecte ou un résultat biologique anormal ;
- le temps d’annonce de la confirmation du diagnostic, après des examens complémentaires ayant permis l’obtention d’un diagnostic de certitude. Le médecin aborde aussi les types de traitement et les options thérapeutiques ;
- le temps dédié à la proposition thérapeutique. Chimiothérapie, thérapie génique, curiethérapie, etc. : les options de traitement sont multiples. C’est pourquoi cette étape revêt de l’importance : la proposition de la stratégie thérapeutique définie lors de la réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) y est exposée. La décision thérapeutique, comprise et acceptée par le patient, lui sera ensuite remise sous forme d'un programme personnalisé de soins (PPS). Selon les demandes des patients et la complexité de la pathologie, les temps d’annonce de la confirmation du diagnostic et de proposition thérapeutique peuvent être dissociés ou non ;
- le temps d’accompagnement soignant paramédical : il s’agit d’offrir au patient la possibilité d'accéder à un soignant (en général un IDE) qui va écouter, reformuler ce qui a été dit pendant la consultation médicale, informer sur le déroulement des soins, et évaluer les besoins en soins de support (assistant social, psychologue, etc. ) ;
- la consultation de synthèse : le médecin traitant reformule, commente, complète et répond aux interrogations éventuelles du patient (ou de ses proches). Afin de garantir la continuité et la qualité des soins, le médecin traitant doit rester l’interlocuteur privilégié du patient et disposer d’un accès à l’ensemble des informations relatives au diagnostic et à la proposition thérapeutique du patient.
La formation continue des infirmiers peut comprendre ce dispositif d’annonce, une formation en cancérologie, notamment quant au parcours de soin du malade souffrant d’un cancer.
Outils des professionnels de santé
Parmi les outils à disposition des professionnels de santé qui prennent en charge un patient atteint d’un cancer et intégré dans un parcours de soin, il y a tout d’abord la fiche de RCP. Dans le cadre du dossier communicant en cancérologie (DCC), il s’agit d’un document métier standardisé intégré aux référentiels techniques du cadre d’interopérabilité des systèmes d’information de santé de l’ASIP Santé en tant qu’outil de l’organisation, de la coordination des soins et de la gestion des parcours.
Cet fiche-outil permet d’améliorer la qualité de la prise en charge et de faciliter la continuité du suivi en favorisant les échanges.
Un autre outil intéressant est la fiche de détection de la fragilité sociale. Cette dernière permet une détection précoce de la fragilité sociale par les Infirmiers coordonnateurs et une orientation précoce des patients vers le service social.
Prise en charge infimière des patients
A domicile, l’état de santé d’un patient atteint d’un cancer peut nécessiter des soins infirmiers, selon 2 modalités :
- l'hospitalisation à domicile ;
- les soins infirmiers à domicile.
Ce sont les infirmiers libéraux ou les Services de Soins Infirmiers à Domicile (SSIAD) qui réalisent ces soins. Les formations Soins infirmiers en cancérologie reviennent en détail sur le rôle de l’IDE dans la prise en charge d’un patient en parcours de soin cancer. Y sont rappelées les exigences en lien avec le parcours personnalisé des patients pendant et après le cancer.
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