Définition et physiopathologie de l'embolie pulmonaire
La formation IDE PRADO BPCO permet un rappel de l’anatomie, de la physiologie et de la fonction des poumons, ainsi qu’une synthèse des principales pathologies pulmonaires.
L’embolie pulmonaire correspond à l’obstruction d’une ou plusieurs artères pulmonaires par un thrombus, embole ou encore caillot sanguin.
L’embolie pulmonaire résulte fréquemment de la complication d’une phlébite (thrombose veineuse au niveau des jambes). Le caillot produit par la thrombose veineuse profonde peut se détacher et migrer dans le système veineux et le cœur droit jusqu’aux artères pulmonaires, qu’il obstrue plus ou moins.
Cette obstruction artérielle induit une surcharge de pression brutale pour le ventricule droit, pouvant provoquer une défaillance cardiaque droite aiguë. En parallèle, l’artère pulmonaire bloquée par l’embole altère l’arrivée d’oxygène dans le sang.
La physiopathologie de l’embolie pulmonaire se présente ainsi :
- augmentation de la pression de l’AP ;
- insuffisance cardiaque droite ;
- effet shunt (zones perfusées non ventilées) ;
- bronchoconstriction locale.
Facteurs favorisants
L’embolie pulmonaire est facilitée par les facteurs suivants :
- une stase sanguine ;
- une hypercoagulabilité ;
- un intervention chirurgicale récente ;
- une lésion intimale ;
- un alitement prolongé ayant réduit la mobilité ;
- un antécédent de phlébite et d’embolie pulmonaire ;
- un traitement hormonal par œstroprogestatifs.
Symptômes et complications
Connexes avec les symptômes de la pneumopathie, les signes cliniques de l’embolie pulmonaire sont les suivants :
- dyspnée, tachypnée ;
- essoufflement ;
- douleur thoracique ;
- tachycardie ;
- hémoptysie retardée ;
- importante sensation d’angoisse.
Parmi les complications de l’embolie pulmonaire, on compte :
- une récidive d’EP pouvant aggraver l’hémodynamique du/de la patient(e) ;
- un état de choc cardiogénique en cas d’obstruction massive ;
- un arrêt circulatoire par désamorçage ventriculaire gauche ;
- un cœur pulmonaire chronique, c’est-à-dire la persistance d’une hypertension artérielle pulmonaire sévère avec insuffisance cardiaque droite ;
- le décès.
Diagnostic de l'embolie pulmonaire
Une échographie-doppler cardiaque montre les signes de l’embolie pulmonaire. Un scanner thoracique à balayage spiralé permet de confirmer le diagnostic.
Quant aux examens biologiques qui permettent de poser le diagnostic d’embolie pulmonaire, on trouve :
- la gazométrie artérielle montre un effet shunt ;
- un dosage des D-dimères ;
- hémostase et NFS : recherche d’un facteur de risque.
Prise en charge
La prise en charge de l’embolie pulmonaire suppose :
- un traitement médicamenteux par anticoagulants et thrombolytiques tels qu’enseignés en formation infirmier ;
- un repos strict allité ;
- une oxygénothérapie comme pour le traitement de l’asthme.
Pour les formes graves, cette fiche infirmier suggère :
- une hospitalisation en réanimation ;
- l’administration de drogues inotropes ;
- une thrombolyse ;
- une embolectomie chirurgicale (en cas d'échec ou contre-indication à la thrombolyse) ;
- la pose d’un filtre cave.
Cette fiche IDE sur l’embolie pulmonaire ne peut faire l’impasse sur la nécessité de la mise en place de mesures de prévention des phlébites :
- bas de contention ;
- sevrage tabagique ;
- arrêt de la contraception hormonale.
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