Qu'est-ce que la coiffe des rotateurs et quel est sa fonction ?

Qu'est-ce que la coiffe des rotateurs ?

La coiffe des rotateurs, ensemble anatomique complexe situé dans l’épaule, se compose de plusieurs muscles et tendons. Plus précisément, elle est formée par le sous-scapulaire, le supra-épineux, l’infra-épineux et le petit rond. Ces éléments travaillent de manière coordonnée pour entourer et stabiliser l’articulation gléno-humérale, ce qui permet d’assurer le bon fonctionnement de l’épaule dans toutes ses variétés de mouvements.

Dans ce système étroit, on distingue deux parties : la partie intérieure, occupée principalement par le sous-scapulaire, et la partie supérieure. Cette dernière contient le supra-épineux, ainsi que l’infra-épineux et le petit rond au niveau postérieur de l’articulation gléno-humérale. De par la surface imposante qu’il représente dans la coiffe des rotateurs, le sous-scapulaire peut rapidement engendrer un degré d’incapacité important en cas de pathologie.

Enfin, il faut noter que les tendons de la coiffe couvrent la tête humérale de manière homogène, à l’exception de l’intervalle entre le sous-scapulaire et le supra-épineux, où ils se font moins présents.

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Quel est son rôle ?

La coiffe des rotateurs ne se limite pas à une seule fonction, mais joue un rôle fondamental et interconnecté dans la mobilité de l’épaule. Il est possible de définir deux rôles : un rôle mobilisateur, et un autre stabilisateur.

Le premier lui permet de participer activement au développement de la force dans les rotations, qu’il s’agisse de la rotation externe pour la coiffe postérieure, de la rotation interne pour la coiffe antérieure, ou encore de l’abduction et de l’élévation pour la coiffe supérieure. En parallèle, les tendons et muscles de la coiffe des rotateurs stabilisent la tête humérale lors de mouvements d’élévation, d’abduction et d’exercices de poussée pour la coiffe postérieure, et de mouvements d’extension pour la coiffe antérieure.

Ces deux rôles s’enchevêtrent et sont relatifs à des actions simultanées sur la tête humérale. La coordination précise et l’activation séquentielle des différents muscles de la coiffe des rotateurs déterminent son bon fonctionnement et la santé de l’épaule. La coiffe se révèle être une structure anatomique fonctionnelle interconnectée, et réactive aux informations du système sensori-moteur. La bonne santé de ce dernier s’avère donc primordiale.

Le fonctionnement de la coiffe des rotateurs

Pour schématiser, les intervenants de formation en kinésithérapie de l’épaule représentent la coiffe des rotateurs comme un intra-squelette, l’épaule faisant office d’exosquelette. Dans cette configuration, la coiffe agit notamment pour contrôler les translations potentiellement excessives des gros muscles de l’épaule, tels que le deltoïde intérieur ou le pectoral majeur. Ainsi, la coiffe postérieure est davantage activée lors des mouvements d’élévation intérieure, contrant les translations internes excessives de la tête humérale.

La coiffe intérieure freine l’action de glissement postérieur excessive, parfois causée par le grand dorsal ou le deltoïde postérieur. Lors d’une abduction latérale, la coiffe antérieure et postérieure semblent s’activer de manière préférentielle pour éviter des translations excessives, en particulier une ascension de la tête humérale générée par le deltoïde moyen. Les études montrent que, de manière générale, l’activation du sous-scapulaire est liée aux mouvements du grand dorsal, tandis que le supra-épineux et l’infra-épineux réagissent lorsque le deltoïde intérieur est sollicité.

En définitive, le fonctionnement des tendons et des muscles de la coiffe des rotateurs est un équilibre délicat entre mobilisation et stabilité. Cet intra-squelette s’adapte constamment aux actions des gros haubans musculaires, qui manquent de finesse, en ajustant la position de la tête humérale pour maintenir une surface de contact optimale avec la glène. Ses tâches de précision aident les gros muscles à développer leur force sans risque de subluxation de la tête humérale dans la cavité glénoïdienne.

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L’épaule est une articulation multifonctionnelle, jouant des rôles variés, de la précision à la puissance, de la stabilité à la mobilité. Elle peut être sollicitée dans des situations aussi diverses que des gestes de finesse, de transmission de force, de tirage, ou encore de propulsion, dans le cadre de la natation par exemple. Mais, en raison de sa vulnérabilité anatomique, l’épaule est sujette à des risques de blessures, de détériorations, voire de luxations. En tant que kinésithérapeute, la formation à la rééducation de l’épaule devient essentielle pour accompagner les patients confrontés à des troubles fonctionnels de cette articulation, et plus particulièrement de la coiffe des rotateurs. 

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