Kystes et endométriose : comment les repérer et les traiter

Par Thomas Cornet

15 avril 2025

5 min

Les kystes d’endométriose sont l’une des manifestations de l’endométriose. Il s’agit de bien cerner leurs symptômes et les risques qui y sont associés. Les examens de détection et les multiples options thérapeutiques aident à une meilleure prise en charge des patientes dans toutes les composantes de leur vie.

Qu'est-ce que les kystes endométriosiques ?

Un kyste ou nodule endométriosique est un kyste provoqué par l’endométriose, soit la formation de fragments de tissu ressemblant à celui de la muqueuse utérine, mais à l’extérieur de l’utérus.  

 

Ce tissu est hormono-sensible et saigne lors des menstruations. Toutefois, les saignements ne pouvant pas être évacués, ils stagnent et créent des kystes, qui se forment notamment sur un ou deux ovaires (ou ailleurs) et qui mesurent 3 à 5 cm en moyenne.

Symptômes des kystes de l'endométriose

Les kystes d’endométriose causent divers symptômes qui sont les mêmes que ceux des autres formes d’endométriose tels que :

 

  • de fortes douleurs, notamment lors des menstruations et à l’ovulation, plutôt latéralisées du côté du kyste ;
    des saignements hors période de règles ;
  • des troubles urinaires et digestifs.

 

Lorsque le kyste endométriosique s’accompagne d’autres lésions d’endométriose, les symptômes se multiplient.

 

Il est intéressant que la formation continue des médecins généralistes se saisisse de ce sujet et enjeu de santé publique et explore en détail les symptômes de l’endométriose ovarienne.

Prenez en charge les patientes atteintes d'endométriose

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Quels sont les risques ?

Le principal risque des kystes endométriosiques est en lien avec les problèmes de fertilité. Ceci s’explique par l’adhérence qu’ils peuvent créer au niveau des trompes de Fallope, notamment lorsqu’ils grossissent, ils peuvent détruire le tissu ovarien qui les entoure. 

 

Il existe de rares cas chez qui le kyste causé par l’endométriose provoque un cancer de l’ovaire.

Quels examens pour détecter ces kystes ?

 

Les kystes endométriosiques peuvent se détecter à l’aide d’une échographie ou mieux encore grâce à un IRM qui donne une analyse plus complète. Lorsque la taille des kystes est devenue importante, un simple toucher vaginal lors de la consultation de gynécologie suffit à les reconnaître.

 

L’aspect plutôt caractéristique du kyste d’endométriose en fait une structure plutôt facile à identifier à l’échographie. 

 

Lorsqu’il existe des symptômes évoquant d’autres lésions d’endométriose, l’avis d’un radiologue spécialisé, formé à la détection des différentes lésions d’endométriose, doit être pris afin de réaliser un bilan complet de l’étendue de la maladie. Les formations Endométriose à distance reviennent en détail sur les examens utiles pour la détection des kystes ovariens endométriosiques.

Soigner un kyste endométriosique

En l’état actuel de la science, il n’existe pas de traitement qui permette d'arrêter définitivement la création d’un kyste d’endométriose. Toutefois, l’hormonothérapie et/ou la chirurgie peuvent freiner l’évolution de la maladie pendant plusieurs années.

 

Voici en détail les options thérapeutiques qui s’offrent à la patiente atteinte d’endométriose et notamment de kystes endométriosiques : 

 

- chirurgie de kystectomie sous cœlioscopie; Le déroulement d’une cœlioscopie diagnostique peut comprendre une phase d’ablation de ce type. Elle limite le risque de récidive mais présente le risque d’un retrait d’une partie saine de l’ovaire, d’autant plus lorsque le kyste est volumineux. Cette perte d’une partie de l’ovaire obère la réserve ovarienne ;
- la ponction du kyste (ou drainage), qui permet de le vider le kyste sans l’extraire en totalité. On réserve habituellement cette technique aux femmes pour qui il est préférable de ne pas diminuer la réserve ovarienne, par exemple les femmes pour qui la fécondation in vitro est indispensable pour démarrer une grossesse, en raison par exemple de trompes trop abîmées ou retirées, ou d’un spermogramme faible du conjoint. Les risques de récidive sont plus importants  ;
- traitement hormonal par privation d’oestrogènes ;
- la destruction de l’intérieur du kyste par énergie plasma

 

Pratiquer du sport de façon régulière permet de mieux supporter la douleur au long cours.  

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