Qu'est-ce qu'une syncope ? Les causes et la classification

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Qu'est-ce qu'une syncope ? Définition, causes et classification

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7 min

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Par Thomas Cornet

La syncope est un symptôme extrêment fréquent auquel on est confronté en tant que professionnel(le) de santé. En effet, 1,5% des passages aux urgences sont dus aux « malaises », au sens large du terme. Le sujet des malaises est donc vaste, mais nécessaire à maîtriser pour accompagner au mieux ses patients. 

Dans cet article, nous tentons de répondre de façon concise à la question « qu’est-ce qu’une syncope ? ». Vous trouverez ainsi une définition de la syncope, ses causes les plus fréquentes, mais aussi des éléments pour comprendre la lipothymie.

Sommaire

  • Définition d'une syncope
  • Classification des syncopes
  • Lipothymie et malaises
  • Les causes des syncopes
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Définition d'une syncope

On peut définir la syncope comme étant un symptôme : la syncope est une perte de connaissance totale et brutale. Elle dure la plupart du temps entre une et deux minutes maximum. Lorsqu’elle se produit, elle s’accompagne également d’une perte du tonus postural. Cependant, le retour à un état de conscience dit « normal » est rapide.

 

Il s’agit d’une forme très particulière de perte de connaissance. On associe souvent la cause de la syncope à une à une baisse de la fréquence cardiaque et/ou de la tension artérielle. C’est un état passager. 


Pour compléter cette définition de la syncope, on ajoutera qu’elle survient quand l’apport en oxygène vers le cerveau est insuffisant. S’en suit alors un trouble de la conscience émanant d’un dysfonctionnement cérébral momentané. Ce trouble de la conscience constaté n'a pourtant rien à voir avec une crise d'épilepsie, un traumatisme ou un coma. Les mécanismes qui entrent en jeu sont totalement différents de la syncope.

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Pour éviter la syncope, le bon fonctionnement des mécanismes de contrôle suivants est indispensable :

  • l’autorégulation cérébro-vasculaire ;
  • le contrôle local métabolique ;
  • les adaptations par les barorécepteurs artériels ;
  • la régulation du volume vasculaire.

Si leur fonction est altérée, le patient subit alors une perte de connaissance, spontanément résolutive.


Les personnes âgées et les patients ayant des pathologies fréquentes ou sévères ont plus de risques de perdre connaissance ou de déclencher une syncope. En effet, le vieillissement, l’HTA ou encore le diabète peuvent venir altérer les systèmes d’autorégulation du débit sanguin cérébral.

Important

On évitera d'employer le terme « malaise ». Effectivement, ce terme reste imprécis et regroupe des situations cliniques floues et différentes. Le malaise peut être désigné comme étant une plainte non spécifiée et alléguée par le patient. Cet état de fait ne définissant pas un cadre nosologique médical, il est donc préférable de ne pas l’utiliser ici.

Apprenez en plus sur les pertes de connaissance grâce à la formation DPC de Walter Santé, dispensée par le Professeur Jean-Claude Deharo, chef de service de cardiologie de l'hôpital de la Timone à Marseille et Secrétaire Général de la Société Française de Cardiologie. Cette formation professionnelle est 100 % en ligne.

Classification des syncopes

Les pertes de connaissance brèves et syncopales se divisent en trois grands types de causes :

Alors que la syncope réflexe est totalement bégnine, la syncope cardiaque peut être très grave. Non reconnue, celle-ci peut entraîner des récidives et une influence pronostique très péjorative pour le patient.


Quant à la syncope par hypotension orthostatique, elle survient avec la baisse brutale et réversible des résistances vasculaires périphériques et concerne majoritairement les personnes âgées. Celle-ci peut néanmoins se révéler très invalidante pour les patients.


Les autres pertes de connaissances concernent celles qui ne sont pas d’origine syncopales comme l’épilepsie, l’accident vasculaire ou encore les intoxications par exemple.

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Lipothymie et malaises

Lorsqu’on évoque la syncope, le terme « lipothymie » est également souvent employé.
Tout d’abord, il convient de définir ce qu’est une lipothymie ou un malaise lipothymique. Pour répondre brièvement, il s’agit de l’état du patient avant que ne survienne une perte de connaissance. La lipothymie désigne donc un phénomène de baisse du débit sanguin cérébral, qui ne dure cependant pas assez longtemps ou n’est pas suffisamment important pour entraîner une perte de connaissance totale. Il s'agit du même phénomène que celui de la syncope, mais il est avorté. 


La lipothymie correspond au moment où le patient réalise que quelque chose ne va pas. Il croit bien souvent qu’il va « tomber dans les pommes » selon ses dires, mais il n’en est rien. Ce bref instant correspond en réalité à l’abolition ou à la diminution de son débit sanguin cérébral. Les patients peuvent alors ressentir et exprimer des sensations de vertiges ou d’étourdissement, une perte du contrôle oculo-moteur ou des autres mouvements, une vision trouble ou une réduction du champ de vision.

Parfois appelée présyncope ou syncopes imminente, la lipothymie peut regrouper d’autres types de symptômes. Ceux-ci sont néanmoins directement liés au mécanisme responsable de la syncope plutôt qu’à la diminution du débit sanguin cérébral.


Parmi ces autres symptômes décrits au cours de la lipothymie, on peut notamment recenser des douleurs à la tête, une sudation, des nausées, ou encore des picotements. Indirectement liées à syncope, ces sensations surviennent généralement avant la perte de connaissance, si celle-ci a lieu.


On explique que le patient n’ait pas déclaré de syncope et soit resté en phase de lipothymie de deux façons :

  1. La baisse de son débit sanguin cérébral n’était pas suffisante pour perdre connaissance ;
  2. Il a fait le nécessaire pour éviter la syncope, après le constat de ses premiers signes.

Toutefois, il est mieux d’éviter d’utiliser le terme « présyncope » qui reste trop imprécis pour décrire toutes les sensations ressenties avant l’apparition de la syncope (prodromes).

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Les causes des syncopes

La syncope est due à une baisse du débit sanguin cérébral, de façon globale et transitoire. 
Ce qui régit ce débit au sein des organes, c’est le débit cardiaque et les résistances vasculaires périphériques. La cause de la syncope se trouve donc dans la baisse brutale et réversible du débit cardiaque et/ou dans la baisse brutale et réversible des résistances vasculaires périphériques.

Astuce

Pour en savoir plus sur la syncope et la lipothymie, sachez qu’il est possible d’effectuer une formation DPC (Développement Professionnel Continu). Pour information ou rappel, le DPC est un mode de financement des formations pour les professionnels de santé. N’hésitez pas à nous contacter pour de plus amples renseignements.

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