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Par Thomas Cornet
Les syncopes et les lipothymies occasionnent bon nombre de consultations chez le médecin généraliste. Elles ne surviennent pourtant pas par hasard, c’est pourquoi il est nécessaire pour les professionnel(le)s de santé de comprendre leurs causes.
La syncope cardiaque fait partie des cas graves de syncopes. Voici donc quelques éléments qui pourront vous être utiles pour différencier les cas qui se présentent à vous, dans le but de mieux diagnostiquer une syncope cardiaque.
Sommaire
Connaître la bonne définition de la syncope cardiaque est indispensable. Cela permet d’affiner son diagnostic, afin de proposer la meilleure prise en charge possible au patient. Il existe différents types de syncopes : la syncope cardiaque, la syncope réflexe ou encore la syncope par hypotension orthostatique. La syncope cardiaque est une syncope qui survient lors d’une baisse brutale mais réversible du débit cardiaque chez un patient. Elle apparaît bien souvent à cause de la présence d’un obstacle à la sortie du cœur (droit ou gauche). On appelle cela un obstacle éjectionnel. Mais cela peut également venir de la fréquence cardiaque.
Rappel
Le débit cardiaque est le produit de la fréquence cardiaque par le volume d’éjection.
Il ne faut pas confondre le cas de ce type de patient avec l’insuffisant cardiaque, qui lui subit des baisses chroniques de débit cardiaque, progressives et irréversibles.
Par ailleurs, ce genre de « malaise » peut être très grave. En effet, si sa cause n’est pas reconnue, cette syncope peut générer des récidives et même influencer négativement le pronostic.
Bon à savoir
La syncope d’origine cardiaque représente globalement 15% des cas de syncopes.
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Découvrir la formationAu niveau du cœur gauche, l’obstacle à l’éjection peut émaner :
Dans le cas du rétrécissement aortique, il s’agit d’un type de syncope qui peut survenir chez un patient âgé au cours d’un effort physique d’une certaine intensité (courir derrière un bus ou encore monter des escaliers). Ce dernier peut donc faire un « malaise cardiaque ».
Concernant la cardiomyopathie hypertrophique, c’est le patient jeune qui est davantage impliqué. Dans son cas, la perte de connaissance se produit lors d’un effort intense et violent (sport à très niveau, par exemple). Concrètement, c’est en augmentant sa contractivité et son obstacle sous-aortique que son débit cardiaque s’abaisse brutalement, créant alors une syncope cardiaque.
Au niveau du cœur droit, c’est l’embolie pulmonaire qui peut se cacher derrière la syncope cardiaque. C’est l’exemple du patient qui s’est fait opéré du genou, et qui était allongé depuis 48 heures et qui, en se levant perd connaissance. Si on peut penser à un malaise vagal de prime abord, il peut tout à fait s’agir d’une embolie pulmonaire. En se levant, un caillot de sang qui s’était formé dans la période post-opératoire a été mobilisé, migrant ensuite vers les artères pulmonaires.
Bien sûr, toutes les causes de ces syncopes cardiaques sont temporaires et réversibles. Mais sans diagnostic, elles peuvent s'avérer très graves pour le pronostic.
À chaque obstacle rencontré à la sortie du cœur (gauche ou droit), il y a forcément une baisse du débit cardiaque pouvant être à l’origine d’une perte de connaissance.
Important
Si cette circonstance est réversible, il est primordial d’arriver à reconnaître la syncope cardiaque. En effet, sans ce diagnostic, le patient s’expose à la récidive, et peut-être même à un désamorçage cardiaque pouvant entraîner la mort.
La bradycardie est une baisse de la fréquence cardiaque. Ce sont les bradycardies cardiaques extrêmes, brutales et qui entraînent des pauses prolongées qui peuvent générer une syncope cardiaque. Classiquement, c’est le bloc atrio-ventriculaire paroxystique qui fait défaut dans ce cas précis. La perte de connaissance survient après une pause de 8 secondes, si le « système de suppléance » ne s’est pas mis en marche. Par ailleurs, les dysfonctions sinusales peuvent aussi provoquer des syncopes, mais c’est beaucoup plus rare.
Diagnostic et prise en charge des pertes de connaissance en médecine générale
Découvrir la formationLa tachycardie correspond, quant à elle, à une hausse de la fréquence cardiaque. L’accélération du rythme est normale dans certaines situations : un effort physique, une montée de stress, etc. Mais avec la tachycardie, les battements peuvent atteindre 200, 300 et même 400 battements par minute. Problème : si la fréquence cardiaque augmente énormément, elle peut empêcher le remplissage du cœur, et donc le pompage efficace du sang vers tout le corps et le cerveau. Résultat : une perte de connaissance survient.
Les tachycardies à l’origine d’une syncope cardiaque peuvent concerner aussi bien les tachycardies ventriculaires (cavités inférieures du cœur), que les tachycardies auriculaires (cavités supérieures du cœur). Elles sont cependant un peu plus fréquentes sur la partie ventriculaire (cardiopathie où une baisse du débit cardiaque a déjà été constatée).
Bon à savoir
La fréquence cardiaque et plus précisément les bradycardies extrêmes et les tachycardies, peuvent également être à l'origine d'une syncope cardiaque.
Si vous souhaitez en savoir davantage sur ce sujet, mais aussi sur les différentes formes de pertes de connaissance et la lipothymie, suivez une formation DPC sur les syncopes dans le cadre de votre obligation triennale. Cette formation DPC 100% remboursée vous rappellera la physiopathologie et la nosologie des syncopes, l'évaluation clinique initiale, puis la démarche diagnostique. L’objectif ? Poser un diagnostic adapté à ses patients et prendre en charge les pertes de connaissance en médecine générale.
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