Définir son offre de téléconsultation
La première chose à faire avant de se lancer dans la télémédecine, après avoir suivi une formation DPC en télémédecine, est de définir son offre. Pour cela, voici quelques règles à appliquer.
- Fixer un projet médical cohérent doté d’une stratégie politique, opérationnelle et territoriale. Si besoin, le professionnel de santé peut être accompagné d’un(e) coordinateur(rice).
- Déterminer un modèle organisationnel précis : par exemple, gouvernance, sensibilisation, formations, accompagnement au changement.
- Éclairer la communauté sur le modèle économique et identifier des ROI (retour sur investissement) qui sont attendus pour ce projet de télémédecine.
- Décider d’une gestion de projet efficace : la téléconsultation nécessite notamment l’aménagement des locaux que le professionnel de santé occupe, mais aussi la définition des besoins de téléconsultation et de téléexpertise et la coordination de l’intervention des différents acteurs.
- S’équiper d’équipements technologiques : un appareil fiable avec une caméra et un micro sont essentiels. La qualité de l’image et celle du son sont cruciales pour mettre en confiance les patients.
- Déterminer un calendrier et un budget : ces derniers doivent impérativement être à la fois flexibles et extensibles.
- Définir les modalités de facturation : il s’agit donc de déterminer la ou les solutions de paiement et de facturation technologiques répondant à l’exercice de téléconsultation du professionnel de santé.
- Mettre en œuvre une politique de gestion des données et de RGPD.

À ce sujet, voici quelques bonnes pratiques relatives à la gestion des données.
- Disposer d’une connexion Internet sécurisée garantissant les échanges structurés de télé dossiers patient(e)s.
- La gestion des habilitations des confrères du professionnel de santé, pour qu’ils puissent accéder, si besoin, uniquement aux données les concernant.
- La mise en place de dispositifs de gestion des traces et des incidents, pour pouvoir agir le plus rapidement en cas d’accès ou d’utilisation frauduleuse des données de santé d’un(e) patient(e).
- L’utilisation d’une messagerie sécurisée, notamment pour échanger les comptes rendus médicaux entre le(la) patient(e) et les différents professionnels de santé.
- Se rapprocher de la CNIL pour faire les déclarations requises en cas de traitement des données santé.
Enfin, il ne faut surtout pas oublier d'identifier et d’anticiper tous les freins pouvant empêcher ou ralentir ce projet.
Lorsque la téléconsultation est opérationnelle, le professionnel de santé devra évaluer la performance de ses actes et de son organisation. Le but étant de pouvoir faire des ajustements si besoin afin d’améliorer la pratique.
Le rôle de la technologie dans le projet de télémédecine
La technologie est ce qui permet au médecin de sécuriser parfaitement les données du(de la) patient(e) et d’assurer un suivi et une transmission avec d’autres professionnels de santé.
Le rôle de la technologie dans un projet de télémédecine est donc essentiel. C’est pourquoi, il faut bien choisir son logiciel de médecine dans son projet de téléconsultation. Pour cela, vous devez évaluer deux éléments :
- la solution technologique en elle-même ;
- l’entreprise qui propose cette solution et ses services.
La première chose à faire est de demander une démonstration en direct du logiciel pour un médecin généraliste. Ensuite, vous devrez poser les questions suivantes.
- De quelle manière la plateforme de téléconsultation est-elle conçue ?
- Quelles sont les fonctionnalités de cette plateforme de télémédecine ?
- Quel est son coût total ?
Ensuite, vous devrez vous poser les questions suivantes.
- Le produit me permet-il de faire tout ce dont j'ai besoin pour effectuer une téléconsultation ?
- Est-ce que cela est pertinent pour ma spécialité ?

Télémédecine, responsabilité et donnée de santé
Penser à la politique de gestion des données
Le dispositif de télémédecine se doit de respecter les conditions de sécurité édifier en matière d'hébergement des données de santé par l'article L. 1111-8 du Code de la santé publique. La France est le pays au monde à autant encadrer les données de santé. C’est le seul pays qui dispose d’un hébergement de type agréé ou certifié.
L’HDS (hébergement données de santé) ou l’HADS (hébergement agréé de données de santé) correspondent à la certification. La certification englobe trois normes ISO :
- la norme ISO 27001 relative au système de gestion de la sécurité des systèmes d'information ;
- la norme ISO 20000 ;
- la norme 27018 relative à la protection des données à caractère personnel.
Elle englobe également des exigences spécifiques à l'hébergement de données de santé.
Il faut se rappeler que c'est l'usage que l'on peut faire des données de santé qui font d'elles des données de santé.
Par ailleurs, comme le rendez-vous avec un médecin constitue une donnée de santé, il faut que le calendrier du professionnel de santé soit sécurisé. Les simples calendriers et les plateformes comme Facebook ou Whatsapp n’offrent pas une sécurité suffisante. Il faut privilégier des plateformes sécurisées dédiées à la téléconsultation, comme Doctolib qui est un logiciel médical.
Vous souhaitez en savoir plus sur la cotation d’une téléconsultation ? Nous vous invitons à lire notre article sur le sujet.
Encadrement des dispositifs de télémédecine
Un dispositif médical communicant (DMC) a été validé par des études cliniques contrôlées. Ils sont inscrits sur la liste LPPR (Loi de programmation pluriannuelle de la recherche). Ils ont donc été évalués par HAS (Haute Autorité de Santé).
En revanche, la plupart des objets connectés en santé ne font pas partie de la liste LPPR, car ils n’ont pas été évalués par l’HAS ou des études cliniques. Ils permettent de s’auto-mesurer et de se quantifier soi-même. Le médecin ne peut pas se baser sur eux pour établir un diagnostic.
Les DMC sont classés par classe suivant le risque d’utilisation :
- classe I : risque le plus faible (béquilles, gants, compresses…) ;
- classe II-a : risque modéré (appareil echographie, lentilles) ;
- classe II-b : risque élevé (préservatifs, produits de désinfection) ;
- classe III : risque le plus élevé (prothèse, implant mammaire).
La classification d’un DMC est de la responsabilité du fabricant selon la finalité médicale revendiquée. Il s’appuie sur la réglementation européenne.
La formation à la télémédecine est importante, c’est pourquoi chez Walter Santé nous avons développé une formation DPC en ligne complète afin que vous puissiez vous lancer sereinement.
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