Diagnostic et traitement du cancer de l'endomètre

Qu'est-ce que le cancer de l’endomètre ?

Le cancer de l'endomètre se distingue par sa fréquence plus élevée comparée au cancer du col de l'utérus ou au cancer des ovaires. Sa fréquence, estimée à 71 cas pour 100 000 femmes par an, et l'âge médian au diagnostic fixé à 71 ans, mettent en lumière sa prévalence accrue chez les femmes âgées, principalement ménopausées.

Le taux de mortalité d’un cancer de l’endomètre est assez bas. Il est même caractérisé par une meilleure issue thérapeutique comparée à d'autres formes de cancers gynécologiques. Notamment, pour les cas détectés à un stade précoce.

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Facteurs de risques et facteurs protecteurs

Le cancer de l'endomètre est étroitement lié aux niveaux d'œstrogènes dans le corps. Les facteurs qui contribuent à une hyperœstrogénie endogène incluent :

• la nulliparité ;
• une puberté précoce ;
• une ménopause tardive ;
• l'obésité ;
• le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). 

Il existe néanmoins des facteurs protecteurs contre le cancer de l'endomètre, tels que l'utilisation de contraceptifs œstroprogestatifs, de dispositifs intra-utérins hormonaux, la multiparité (avoir eu quatre grossesses ou plus), une puberté tardive (après 15 ans) et, de manière surprenante, le tabagisme. Retrouvez ici un récapitulatif des facteurs de risques et des facteurs protecteurs du cancer de l'endomètre :

Images extraites de la formation Cancers de la femme - Walter Santé

Les formes familiales de cancer de l'endomètre, en particulier celles liées au syndrome de Lynch, caractérisé par une mutation génétique transmissible, augmentent le risque de plusieurs types de cancer. Ce syndrome nécessite une attention particulière, notamment lors de l'analyse de tissus cancéreux présentant des anomalies génétiques spécifiques, pouvant justifier une consultation génétique pour certaines patientes.

Les formes principales du cancer de l'endomètre

Le cancer de l'endomètre est classé en deux types principaux, chacun avec ses caractéristiques et pronostics. Le type 1 est le carcinome endométrioïde. C'est la forme la plus courante de cancer de l'endomètre, subdivisée en trois grades selon l'agressivité de la tumeur.

Les tumeurs de type 1 ont généralement un meilleur pronostic, avec les grades allant de 1 à 3, où un grade plus élevé indique une tumeur plus agressive.

Le type 2 est le carcinome non endométrioïde. Cette catégorie inclut les carcinomes à cellules claires, les carcinomes papillaires séreux et les carcinosarcomes. Bien que ces types soient moins fréquents, ils sont associés à un pronostic défavorable en raison de leur nature plus agressive.

Types 1 et 2 du cancer de l'endomètre - Formation Cancers de la femme

Le traitement de première intention pour ce type de cancer inclut souvent un traitement chirurgical, tel qu'une hystérectomie, qui vise à retirer l'utérus pour empêcher la propagation de la maladie. Cependant, la récidive du cancer de l'endomètre après hystérectomie reste une préoccupation majeure, nécessitant une surveillance continue et, dans certains cas, des traitements supplémentaires pour gérer la maladie.

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La formation pharmacien DPC (Développement Professionnel Continu) est essentielle pour rester informé(e) des dernières avancées dans les traitements disponibles, y compris les objectifs de l'immunothérapie, une approche prometteuse qui vise à renforcer le système immunitaire du patient pour combattre le cancer. 

Le cancer de l’endomètre peut avoir pour traitement une intervention chirurgicale. Cependant, il est malgré tout possible d’une récidive au cancer de l’endomètre après une hystérectomie. Une formation continue en pharmacie permet aux professionnels de la santé de mieux accompagner leurs patients à travers les différents stades de la maladie et de ses traitements, en alignant les besoins individuels des patients pour une prise en charge optimale.

Diagnostic d'un cancer de l'endomètre

Le diagnostic d'un cancer de l'endomètre se déroule en plusieurs étapes, en commençant par l'identification des symptômes qui doivent alerter les professionnels de santé. Notamment, les saignements post-ménopausiques (métrorragies) peuvent indiquer la présence d'un cancer de l'endomètre, surtout si, lors d'un examen cytologique du col utérin, des anomalies glandulaires sont détectées. Ces symptômes précoces justifient une prise en charge immédiate et sérieuse.

Le diagnostic de cancer de l'endomètre peut également survenir de manière fortuite, lors d'un examen d'imagerie ou d'une hystérectomie réalisée pour une autre raison. La nature symptomatique précoce de cette maladie rend les tests de dépistage systématiques non bénéfiques, car le cancer de l’endomètre se manifeste rapidement par des symptômes, permettant souvent un diagnostic à un stade précoce.

En cas de saignements post-ménopausiques, un examen gynécologique approfondi est nécessaire, complété par des examens d'imagerie, principalement une échographie pelvienne. Il est important de noter que le cancer de l'endomètre est souvent à un stade initial lors du diagnostic, se présentant comme une tumeur de petite taille, rendant l'examen clinique souvent normal. Le diagnostic repose sur l'évaluation de l'épaisseur de l'endomètre via l'échographie pelvienne et est confirmé par un diagnostic histologique suite à une biopsie.

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Étapes du bilan initial

Après avoir diagnostiqué un cancer de l'endomètre, un bilan initial est primordial pour déterminer le stade de la maladie. Ce bilan commence par une échographie pelvienne, utilisée comme examen de première intention pour évaluer la présence et l'étendue initiale du cancer. Si un cancer est confirmé, une IRM pelvienne est ensuite réalisée. L'IRM joue un rôle dans la stadification de la maladie en permettant d'évaluer la taille de la tumeur, son extension dans le myomètre (muscle utérin) et la présence éventuelle d'une atteinte ganglionnaire.

L'IRM pelvienne est donc essentielle pour préciser le stade du cancer de l'endomètre. Elle aide à déterminer si la maladie est à un stade débutant, localisée uniquement à la cavité utérine sans pénétrer profondément dans le myomètre, ou à un stade plus avancé où la tumeur a envahi tout le muscle utérin et commence à sortir de la cavité utérine. Cela permet de savoir si le cancer de l’endomètre à besoin d’un traitement chirurgical.

En complément de ces examens d'imagerie, un bilan d'opérabilité est effectué, incluant une consultation avec l'anesthésiste. Ce bilan est important, surtout pour les patientes souvent âgées et potentiellement plus fragiles, pour évaluer les risques liés à l'anesthésie et à la chirurgie.

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