Définition du cancer de l'ovaire
Le cancer de l'ovaire est une maladie rare. Elle fait pourtant partie des cancers les plus agressifs et sérieux des cancers féminins. Il est classé neuvième parmi les cancers chez la femme, sa fréquence est d'environ 5 300 nouveaux cas annuellement, avec un âge médian au diagnostic de 70 ans. Elle affecte principalement des femmes ménopausées.
À l’instar du diagnostic du cancer de la vulve, ce cancer est souvent identifié tardivement, généralement au stade avancé (stade 3), car le cancer de l’ovaire n’a pas de symptômes.
L'ovaire, étant un organe intra-abdominal, il ne manifeste des signes qu'une fois la tumeur devenue volumineuse, souvent avec une atteinte péritonéale (carcinose péritonéale), ce qui engendre un pronostic défavorable avec une survie inférieure à 20 % à ce stade. Le cancer des ovaires à donc un faible taux de guérison.
Cette réalité souligne l'importance de la formation des pharmaciens et des professionnels de santé dans la pédagogie auprès des patientes susceptibles d’être atteintes de cette maladie silencieuse.
Quels sont les facteurs de risque ?
Pour comprendre les risques associés au développement du cancer de l'ovaire, il faut d'abord identifier les éléments susceptibles d'augmenter sa probabilité. Parmi ces facteurs, la stimulation répétée de l'ovulation joue un rôle prépondérant. Cela comprend des situations telles que n'avoir jamais accouché, avoir une première grossesse après l'âge de 30 ans, et présenter une prédisposition héréditaire.
D'autres facteurs significatifs incluent être âgée de plus de 50 ans, être en surpoids, ou recourir aux traitements hormonaux substitutifs pendant la ménopause. En outre, l'exposition professionnelle ou environnementale à des agents nocifs tels que l'amiante et le talc, ainsi que la consommation de tabac, sont également considérés comme des facteurs augmentant le risque.
Cette connaissance est essentielle en formation DPC de pharmacien pour aider les femmes à évaluer les risques de développer un cancer ovarien et d’en accélérer le traitement.
À l'opposé, réduire la fréquence de l'ovulation par des moyens comme la contraception orale, avoir eu plusieurs grossesses, et l'allaitement peut procurer une protection.
Il est essentiel de noter que contrairement à certaines croyances, le cancer de l'ovaire n'est pas influencé par les hormones.
Les types de cancer de l'ovaire
Les cancers de l'ovaire se caractérisent par une grande diversité, se manifestant à travers plusieurs types distincts. Ces variétés soulignent l'importance d'une formation professionnelle de pharmacien pour une sensibilisation aux diverses tumeurs de l’ovaire et ses symptômes. Ils apprendront que les tumeurs épithéliales dominent le spectre des cancers ovariens et représentent environ 90% des cas. Ce type de cancer de l’ovaire a pour symptôme des kystes bénins comme des formes malignes ou de malignité intermédiaire, dites borderline.
Les cancers séreux de haut grade se positionnent comme les plus prévalents, englobant 50 à 70% des cas de tumeurs épithéliales, suivis par les cancers endométrioïdes de haut grade, les carcinosarcomes, et les cancers indifférenciés. Les moins fréquents sont les cancers de bas grade, parmi lesquels on compte les séreux et endométrioïdes de bas grade, le cancer mucineux et à cellules claires. Ce type de cancer de l’ovaire doit avoir un traitement qui nécessite une connaissance approfondie des spécificités de chaque type.
Le carcinome séreux, prédominant chez les femmes de 40 à 80 ans, et les carcinomes endométrioïdes, plus communs entre 50 et 70 ans, illustrent la variabilité des cancers ovariens et leur association potentielle avec des mutations génétiques.
Cette diversité de cancers de l'ovaire renforce le besoin de formation aux anticancéreux pour pharmacien, essentielle pour accompagner les patientes.
Diagnostic d'un cancer de l'ovaire
Le diagnostic du cancer de l'ovaire implique souvent la détection de la maladie à un stade avancé. Une tumeur de l’ovaire voit des symptômes tels que l'augmentation du périmètre abdominal, la fatigue, la perte de poids, ou la diminution de l'appétit. Une formation de pharmacien pourra être un vrai soutien pour les professionnels et les aider à accompagner la patientèle qui remarque ces symptômes. Ces signes, particulièrement lorsqu'ils sont associés à une tuméfaction pelvienne détectée soit lors d'un examen clinique, soit fortuitement par échographie, alertent sur la possibilité d'un cancer.
Tableau récapitulatif extrait de notre formation Cancers de la femme
La difficulté réside dans le fait que le cancer de l'ovaire est fréquemment diagnostiqué à un stade avancé, marqué par des manifestations comme la carcinose péritonéale, l'ascite, ou l'atteinte des ganglions lymphatiques.
La distinction entre une tumeur bénigne et un cancer avéré de l'ovaire est indispensable. Elle oriente la suite du processus diagnostique et thérapeutique comme la possibilité de commencer une chimio pour le cancer des ovaires mais également pour sensibiliser au plus tôt à l’alimentation des patientes atteintes de cancer. Elle fait également partie dans le cancer des ovaires de la guérison. Dans le cas où la nature de la tumeur demeure indéterminée après l'échographie, des examens complémentaires peuvent être nécessaires pour une analyse plus fine.
Tableau issu de la formation Cancers de la femme - Walter Santé
Les examens indispensables
Pour approfondir le diagnostic du cancer de l'ovaire, plusieurs examens sont indispensables. Une formation continue de pharmacien pourra aider à orienter les patientes en cas de besoin vers les bons services.
L'échographie pelvienne occupe une place centrale en permettant d'examiner les caractéristiques des masses ovariennes telles que leur taille, composition, irrégularité, hétérogénéité, et volume. Lorsque l'échographie révèle des masses à l'aspect douteux ou lorsque la distinction entre une tumeur bénigne et maligne n'est pas claire, une IRM pelvienne est recommandée.
L'IRM pelvienne offre une caractérisation détaillée des masses, aidée par des systèmes de notation comme le score Adnex, pour évaluer le risque de cancer. Dans certaines situations, particulièrement quand les indices suggèrent fortement la présence d'un cancer de l'ovaire, un scanner peut s'avérer nécessaire pour évaluer l'extension de la maladie.
Ensemble, ces examens forment la base du processus diagnostique, aidant à déterminer la nature de la masse ovarienne et à orienter le choix du traitement le plus adéquat.
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