Comment diagnostiquer et traiter le syndrome atropinique ?

Définition du syndrome atropinique

Le syndrome atropinique, aussi connu sous le nom d'anticholinergique, résulte d'une intoxication par des plantes telles que la belladone, des produits industriels ou la prise de médicaments. 

Ces médicaments, également désignés comme ayant des effets atropiniques, parasympatholytiques, ou antimuscariniques, sont variés. Ils sont regroupés sous le terme générique d'anticholinergiques. 

La formation à la iatrogénie pour les pharmaciens proposée par Walter Santé offre une expertise essentielle pour la reconnaissance et la gestion des manifestations du syndrome atropinique. En parallèle, elle sensibilise à la néphrétoxocité, un risque potentiel lié à certains médicaments, renforçant ainsi la vigilance nécessaire dans la pratique pharmaceutique.

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Causes du syndrome

Le syndrome atropinique peut être déclenché par divers facteurs tels que l'intoxication par :

• des plantes ;
• des produits industriels ;
• l'utilisation de médicaments aux effets atropiniques. 

En effet, il existe plus de 600 agents, regroupant médicaments, drogues récréatives et plantes, dotés de propriétés anticholinergiques, pouvant conduire à une pathologie iatrogène médicamenteuse. 

Les principaux agents médicamenteux avec une action anticholinergique comprennent :

• les antidépresseurs tricycliques ;
• les antihistaminiques ;
• les antiparkinsoniens ;
• les antipsychotiques ;
• les antispasmodiques ;
• les mydriatiques.

Symptômes

Les effets périphériques incluent des manifestations telles que :

Informations extraites de la formation Iatrogénie médicamenteuse - Walter Santé

Les effets centraux englobent :

• des confusions ;
• des désorientations ;
• des hallucinations visuelles ;
• de l'agitation, de l'irritabilité, des délires ;
• des troubles mnésiques et de l'agressivité.

Certains médicaments exploitent ces effets atropiniques à des fins thérapeutiques, tels que l'atropine, la scopolamine, certains antiparkinsoniens atropiniques, des antispasmodiques, des bronchodilatateurs, des antitussifs, des mydriatiques en collyre, etc. 

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Cependant, d'autres médicaments, appartenant à diverses classes thérapeutiques, peuvent avoir des effets atropiniques non désirés et gênants. Parmi ceux-ci, on retrouve :

• les antidépresseurs imipraminiques ;
• la plupart des antihistaminiques H1 sédatifs ;
• certains antiarythmiques, analgésiques, antiémétiques, neuroleptiques ;
• un médicament utilisé dans la maladie d'Alzheimer : la mémantine.

Il est important de noter que l'association de plusieurs médicaments atropiniques peut entraîner une addition des effets indésirables, avec des conséquences cliniques potentiellement graves, telles que :

• des rétentions urinaires ;
• des iléus paralytiques ;
• des crises de glaucome aigu à angle fermé ;
• des pseudo démences caractérisées par confusion, désorientation, troubles de la mémoire et troubles du comportement.

Les personnes âgées, patients à risque du syndrome atropinique

Les personnes âgées, en raison de leur sensibilité accrue aux effets indésirables centraux des médicaments atropiniques, nécessitent une attention particulière lors de la prescription et de l'administration de ces substances. 
Les effets tels que la confusion, la désorientation, les hallucinations, et d'autres manifestations centrales peuvent avoir des conséquences plus prononcées chez les patients âgées.

De plus, les patients âgés présentant des conditions médicales spécifiques, telles qu'une hypertrophie bénigne de la prostate, des troubles du transit intestinal, un angle iridocornéen étroit, ou un reflux gastro-œsophagien, sont exposés à un risque accru d'aggravation de leurs troubles sous l'influence des médicaments atropiniques. 

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Traitement par le tropicamide

Le traitement du syndrome atropinique peut se faire par le tropicamide, un médicament souvent utilisé comme antidote en remplacement de l’atropine. 

L'atropine est normalement essentielle dans ces situations, mais il peut arriver qu'elle ne soit pas disponible, notamment dans certaines régions du monde. 

Dans ces cas, le tropicamide, habituellement utilisé en gouttes oculaires (collyre), peut être administré par voie intrarectale, offrant ainsi une alternative valable. 

Bien que l'efficacité précise du tropicamide dans ces situations ne soit pas toujours prouvée, ce médicament peut être envisagé comme une solution temporaire lorsque l'atropine n'est pas accessible. Cela peut être particulièrement crucial dans des contextes où les ressources sont limitées ou lors d'incidents de masse, lorsque les réserves de médicaments comme l’atropine sont insuffisantes.

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