Les antithrombotiques : fiche pour les infirmiers

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Les antithrombotiques : fiche IDE

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6 min

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Par Alphonse Doutriaux

Quelle est la différence entre un anticoagulant et un antithrombotique ? Qu’est-ce qu’un médicament antithrombotique, par exemple un anti-plaquettaire tel que l’aspirine ? Notre fiche IDE antithrombotique vous permet de retrouver toutes les informations essentielles sur les médicaments prescrits dans le cadre des maladies thromboemboliques. Après avoir défini ce qu’est un médicament antithrombotique dans la première partie, nous pourrons faire une distinction entre les traitements anti-plaquettaires (deuxième partie) et les anticoagulants (troisième partie).

Notre formation Walter Santé vous permet d’actualiser et d’améliorer vos connaissances sur l’administration et la surveillance infirmière en suivant un cours infirmier sur les anticoagulants !

Sommaire

  • Définition des antithrombotiques
  • Les antiagrégants plaquettaires
  • Les anticoagulants
  • Sources
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Définition des antithrombotiques

Divisés en deux catégories, les antiagrégants plaquettaires et les anticoagulants, les antithrombotiques sont prescrits dans le cas de maladies ou de risques thromboemboliques. Ce sont des médicaments qui interviennent dans la coagulation sanguine et qui inhibent la formation de thrombus.

 

Il existe différents médicaments antithrombotiques :

 

  • les antiagrégants plaquettaires qui agissent sur les plaquettes sanguines ;
  • les antivitamines K (AVK) qui agissent sur la fabrication des facteurs de coagulation ;
  • les anticoagulants oraux directs (AOD, anciennement NACO) qui agissent sur l’activation des facteurs de coagulation ;
  • les thrombolytiques qui agissent sur la fibrinolyse.

Ces médicaments ont une action sur les différents temps de l’hémostase (hémostase primaire, coagulation sanguine et fibrinolyse). Les antithrombotiques sont des médicaments efficaces, mais ils augmentent le risque hémorragique et, pour la plupart, ne peuvent pas être pris pendant la grossesse. Il est important de faire attention aux interactions médicamenteuses, de connaître les contre-indications à ces traitements et de ne pas associer plusieurs anticoagulants entre eux.

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Les antiagrégants plaquettaires

Traitement antithrombotique fréquemment utilisé, l'antiagrégant plaquettaire (appelé également anti-plaquettaire) agit sur les plaquettes sanguines en bloquant leur agrégation. Concentrons-nous sur leur définition, leur fonctionnement et les différents médicaments utilisés.

Qu'est-ce qu'un antiagrégant plaquettaire ?

Un antiagrégant plaquettaire (AAP) est un traitement antithrombotique qui cible les plaquettes sanguines. Il est prescrit chez les patients ayant des maladies cardiovasculaires, et plus précisément pour éviter l’apparition de thromboses dans les artères. Le médicament antithrombotique le plus utilisé pour bloquer l’agrégation des plaquettes sanguines est l’aspirine.

 

Comme un anticoagulant, un anti-plaquettaire augmente le risque hémorragique. Son suivi, par les infirmiers et les médecins, doit être régulier et s’accompagner d’analyses biologiques et d’examens par prélèvements sanguins.
N’hésitez pas à consulter notre fiche IDE des antiagrégants plaquettaires pour retrouver toutes les informations utiles pour l’administration et la surveillance des antiagrégants plaquettaires. Des conseils et des informations sur les antithrombotiques (PDF, fiches IDE, etc.) sont également disponibles sur les sites de référence (Ameli, Vidal, etc.).

Les traitements anti-plaquettaires

Il existe différents médicaments qui sont regroupés sous le terme d’antiagrégants plaquettaires (AAP) :

 

  • l'aspirine (KARDEGIG®, RESITUNE® et PROTECT®)
  • les inhibiteurs des récepteurs P2Y12 (PLAVIX®, EFFIENT®, BRILIQUE®) ;
  • l'association des deux : aspirine et Clopidogrel (DUOPLAVIN®).

L’aspirine est un médicament de la famille des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Il est souvent utilisé en automédication, mais son action ne se résume pas à son effet anti-inflammatoire, c’est aussi un anti-plaquettaire, un antipyrétique et un antalgique. L’aspirine a souvent été utilisée en prévention primaire de la coronaropathie et de l’AVC chez les patients à risques, mais cette habitude est aujourd’hui discutée.

 

Il est important de connaître les contre-indications et les risques à la prescription d’un antiagrégant plaquettaire. L’ulcère gastroduodénal évolutif, les maladies hémorragiques et les allergies à la molécule sont les trois contre-indications principales à la prescription d’un anti-plaquettaire.

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Les anticoagulants

Retrouvez la définition et les différents traitements anticoagulants (fiche IDE) pour votre pratique infirmière et le suivi de vos patients.

Qu'est-ce qu'un traitement anti-coagulant ?

Un anticoagulant est un médicament antithrombotique qui empêche la formation de caillots dans le système sanguin (thrombose). S’ils permettent de fluidifier le sang en agissant sur les différentes étapes de la coagulation sanguine, les anticoagulants augmentent le risque hémorragique et doivent être surveillés régulièrement par le médecin traitant et les infirmiers.

 

Les anticoagulants sont prescrits en cas de phlébite, d’embolie pulmonaire, d’AVC ou d’infarctus du myocarde. Ils peuvent être sous forme de comprimés (par voie orale) ou administrés par voies intraveineuse ou sous-cutanée (comme l’héparine). Ils peuvent aussi être prescrits pour les patients immobilisés, par exemple après une fracture des membres inférieurs ou après une chirurgie (prothèse de la hanche ou du genou).

Les différents traitements anticoagulants

Parmi les différents anticoagulants, on distingue les anticoagulants injectables, les antivitamines K et les anticoagulants oraux directs (auparavant nommés nouveaux anticoagulants oraux).

 

  • Les antivitamines K (AVK) aident à bloquer la formation des facteurs de coagulation en réduisant l’activité de la vitamine K qui est essentielle à la coagulation. Ils sont divisés en deux catégories : Warfarine (COUMADINE®) et Fluindione (PREVISCAN®).
  • Les anticoagulants oraux directs (AOD, anciennement NACO) permettent de bloquer l’activation des facteurs de coagulation. Ils comprennent les inhibiteurs du facteur Xa (Apixaban, Rivaroxaban) et l’inhibiteur direct de la thrombine (Dabigatran).
  • Les anticoagulants injectables (comme l’héparine de bas poids moléculaire, l’héparine non fractionnée et le fondaparinux) permettent de dissoudre les caillots sanguins et éviter qu’ils ne grossissent.

Un anticoagulant par voie orale est souvent prescrit en relais d’un anticoagulant injectable (héparine). Alors que le délai d’action de l’héparine est très rapide, l’effet de l’anticoagulant oral est progressif (jusqu’à 7 jours). Les anticoagulants peuvent être prescrits en traitement d’urgence, en traitement chronique ou en traitement ponctuel. Pensez à consulter notre tableau des anticoagulants oraux si vous avez besoin de plus d’informations.

Maîtrisez-vous le suivi des patients sous anticoagulants ?

Au cours d'un traitement anticoagulant, quelle est la complication la plus redoutée ?

A

L'embolie pulmonaire

B

La thrombose veineuse

C

L'accident hémorragique

Sources

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  • ​​les anti-vitamines K (AVK), qui bloquent la fabrication des facteurs de coagulation ;
  • les anticoagulants oraux directs, qui eux, paralysent l’activation des facteurs de coagulation ;
  • l’héparine ( et HNF), qui permettent de dissoudre les caillots sanguins.

Retrouvez ici la fiche IDE constituée des informations concernant les anti-vitamines K. Quelles sont les indications pour l’administration d’anti-vitamines K ? Quelle est la posologie du traitement ? Quels sont les médicaments utilisés lors d’un traitement par AVK ? Quels facteurs peuvent entrer en interaction avec les médicaments anti-vitamines K ? 

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