Étapes de la prise en charge de l'HTA
La prise en charge de l’HTA comporte 4 étapes :
- il s’agit tout d’abord de comprendre le trouble, à l’aide de l’automesure tensionnelle pour confirmer le diagnostic, puis par un suivi au long cours ;
- la deuxième phase est celle de la prescription : il faut entamer le traitement après un diagnostic consolidé à 3 mois mais aussi éduquer le patient aux règles hygiéno-diététiques ;
- la troisième étape consiste à optimiser, c’est-à-dire à expliquer les bénéfices-risques du traitement et à avoir une vigilance toute particulière à l’initiation du traitement ;
- enfin, il faut accompagner le patient, en l’associant à la décision médicale, en lui apprenant l’automesure et en surveillant l’observance.
Tous les acteurs de la chaîne de prise en charge de l’HTA ont suivi des formations poussées au sujet de l’hypertension artérielle.
Dépistage précoce de l'hypertension
Le médecin généraliste est l’acteur essentiel du dépistage précoce de l’hypertension car c’est lui qui est le plus à même de mesurer régulièrement les constantes de ses patients et d’assurer un suivi de leur pression artérielle.
Dans ce cas, il faut que la pression artérielle au cabinet soit mesurée avec un tensiomètre électronique et de façon répétée (au moins 2 mesures consécutives), au bras où la mesure était initialement la plus haute. Le patient doit être assis ou allongé, au repos depuis 3 à 5 minutes, sans parler. Les généralistes peuvent suivre des formations à l’HTA pour actualiser leurs connaissances pratiques à ce sujet et à propos du matériel recommandé.

Comprenez et agissez sur l’ensemble des facteurs de risques cardio-neurovasculaires pour une prise en charge globale des patients, notamment dans le cadre du diabète et de l’hypertension.
Quel est le suivi nécessiare ?
Au-delà du suivi de l’HTA par automesure, lorsqu’aucune complication n’est décelée, le suivi médical de l’HTA se déroule ainsi :
- tous les 3 à 6 mois : mesure de la pression artérielle, interrogatoire et examen cardiovasculaire ;
- une fois par an : bandelette urinaire, kaliémie, créatininémie et estimation du débit de filtration glomérulaire ;
- tous les 3 ans : glycémie, exploration d'anomalies lipidiques et électrocardiogramme.
Lors du suivi de l’hypertension artérielle, il faut s’assurer que le patient a bien compris qu’il ne faut ni modifier ni arrêter le traitement antihypertenseur sans avis médical, et que le traitement des maladies chroniques associées doit se poursuivre. Le médecin devra aussi insister sur l’importance de continuer les consultations et de le contacter en cas de problème, d’aggravation de son état ou de symptôme inhabituel. Enfin, il faut alerter le patient sur le fait que certains symptômes (douleur thoracique, déficit neurologique, troubles visuels, etc.) évoquent une complication cardiovasculaire et doivent pousser à appeler le 15 en urgence.
Le traitement antihypertenseur
Il existe des recommandations de la HAS au sujet du traitement de l’HTA, qui indiquent quels médicaments (diurétiques, inhibiteurs calciques, inhibiteurs de l’enzyme de conversion, antagonistes des récepteurs de l’angiotensine 2, bétabloquants) prescrire selon les comorbidités qui ont été relevées.
Au-delà des molécules, le traitement de l'hypertension artérielle repose beaucoup sur son observance, c’est-à-dire la concordance entre le comportement du patient vis-à-vis de la prise de médicaments, du suivi d’un régime alimentaire et des modifications de ses habitudes de vie d’un côté, et les recommandations médicales (posologie et fréquence des prises par exemple) de l’autre.
En effet, selon l’OMS, au bout d’un an, les patients sous traitement antihypertenseur :
- pour 50% d’entre eux, abandonnent le traitement ;
- pour 25% d’entre eux, suivent mal le traitement ;
- pour 25%, suivent correctement le traitement avec, dans tous les cas, un mauvais contrôle de la pression artérielle.
Il existe pourtant des moyens d’améliorer l’observance :
- en insistant sur le fait que le traitement est un traitement chronique et qu’un suivi régulier est nécessaire et en développant l’automesure tensionnelle avec objectifs tensionnels fixés pour le patient ;
- dans un contexte d’association du patient à la décision médicale, en aidant le patient à mieux percevoir les risques de l’HTA et les bénéfices du traitement, et en formulant un accord mutuel entre le patient et le professionnel de santé au sujet des options retenues ;
- en réalisant un questionnaire sur l’observance, pour tenter de comprendre les causes de la mauvaise observance et proposer des solutions adaptées.

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