Qu'est-ce qu'une plaie tumorale ? Définition et traitement

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Plaie tumorale

Plaie tumorale : définition et soins infirmiers

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8 min

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Par Alphonse Doutriaux

Une plaie tumorale est une plaie dite chronique qui survient à cause de la présence d’une tumeur cancéreuse. Découvrez en détail la typologie de la plaie tumorale, mais également la meilleure façon de la soigner. 

Sommaire

  • Qu'est-ce qu'une plaie tumorale ?
  • Comment soigner une plaie tumorale ?
  • Les plaies cavitaires
  • Les plaies extériorisées
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Qu'est-ce qu'une plaie tumorale ?

Une plaie tumorale est une plaie chronique associée à la présence d'une tumeur primitive, d'une métastase cutanée ou lymphatique ulcérée à la peau, survenant notamment dans le cadre d'un cancer du sein ou d'un mélanome. Son évolution dépend de la façon dont réagit le(la) patient(e) aux traitements anticancéreux qui lui sont administrés. Peu importe s’il s’agit de tumeurs primitives ulcérées à la peau ou de récidives cutanées, le but est d’être en phase avec le contexte pouvant être soit curatif, soit palliatif. 

 

Une plaie tumorale est le signe d’une atteinte tumorale la plupart du temps bien avancée. Cela peut exposer le(a) patient(e) à des risques hémorragiques par augmentation de l’angiogenèse, ou encore à des douleurs par compression nerveuse. Le cancer est la multiplication anarchique de cellules anormales de l’organisme, échappant aux mécanismes normaux de différenciation et multiplication. Par ailleurs, ces cellules peuvent envahir le tissu normal avoisinant en le détruisant, puis migrer à distance pour former des métastases. En conséquence, une plaie tumorale à un développement anarchique et imprévisible souvent décourageant pour les patients et les soignants. 

Il existe 3 grands types de plaie tumorale

 

  1. extériorisées ;
  2. superficielles ;
  3. cavitaires.

Comment soigner une plaie tumorale ?

Le risque de complications, synonyme d’une invasion agressive, donne toute son importance à la pluridisciplinarité d’un point de vue de prise en charge. Ainsi, en plus des traitements généraux, tels que la chirurgie, la chimiothérapie, les thérapeutiques ciblées, la radiothérapie et l’hormonothérapie, il sera utile d’adapter les soins locaux. Autrement dit, on appliquera, pour la cicatrisation d’une plaie tumorale, des pansements infirmiers modernes, selon les caractéristiques de celle-ci : 

 

  • son aspect ; 
  • son type ; 
  • ses symptômes. 

À noter, que la qualité de la relation est cruciale lors de la prise en charge d’un(e) patient(e) atteint de tumeurs négligées. Celui(celle)-ci, pour des raisons personnelles, peut avoir décidé de consulter qu’à un stade avancé du cancer. 

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En résumé, une prise en charge pour la cicatrisation d’une plaie tumorale se base sur : 

 

  • le savoir ; 
  • le savoir-faire ; 
  • le savoir-être. 

Son aspect hétérogène est aussi lié à une diversité de symptômes responsables d’inconforts, à la fois pour les patient(e)s, et pour les soignant(e)s. Des complications existent et cela doit être pris en compte lors de la prise en charge. La prise en charge doit prendre en considération les complications (infection, hémorragie, mutilation, douleur) dûes à ces plaies. 

 

Le but ultime du(de la) soignant(e) gravite autour de 2 axes : 

 

  • qualité de vie ;
  • efficacité.

Le traitement du cancer commence par une réunion de concertation pluridisciplinaire lors de laquelle un médecin va présenter un cas, face à un radiologue, un oncologue spécialisé dans la chimiothérapie, un chirurgien et un médecin des soins palliatifs. Ensemble, ils vont décider d’une prise en charge. 

 

En amont de cette réunion, les médecins font des prélèvements afin de connaître l’identité du cancer. La carte d’identité du cancer repère une identité protéique sur la surface de la membrane de la cellule cancéreuse. Cette signature va permettre d’identifier le cancer et de pouvoir agir en choisissant le bon traitement en chimiothérapie.  Il arrive qu’il n’y ait pas de signature sur la membrane cellulaire de la cellule cancéreuse. C’est alors plus compliqué pour la gestion de ce cancer. Parfois, l’origine et le départ de l'évolution tumorale ne peut être repéré.

Les plaies cavitaires

Les plaies cavitaires, aussi appelées plaies fistulisées, sont des plaies pouvant se creuser jusqu’à des plans profonds, en délabrant progressivement les tissus et/ou les os. Ces plaies peuvent également finir par créer des plaies béantes ou des fistules. Le(la) soignant(e) va alors réfléchir bien au-delà du simple choix du pansement de la plaie tumorale. Il convient de mettre en place une véritable stratégie de soins établie entre l’infirmier(ère), le médecin et le chirurgien. Il est possible que le(la) soignant(e) décide d’effectuer un méchage de la plaie cavitaire. Il s’agit d’une petite bande de gaze ou un pansement sous forme de mèche, introduite dans une plaie ou un trajet.

 

D’un point de vue symptomatique, les plaies cavitaires ont pour caractéristiques d’être : 

 

  • malodorantes ; 
  • très exsudatives ;
  • fibrino-nécrotiques ;
  • potentiellement hémorragiques ;
  • douloureuses. 

 

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L’évaluation locale de la plaie cavitaire conditionne la mise en place d’un protocole adapté (notamment le choix du pansement de la plaie cavitaire), efficace et confortable pour le(la) patient(e). À noter, que la plupart du temps la frontière entre la phase curative et phase palliative est minime. Il arrive même que certaines situations mettent en jeu le pronostic vital du(de la) patient(e) à court terme. 

Important

Toutes actions entreprises pour soigner la plaie doit tenir compte de l’état global du(de la) patient(e), de l’évolution de sa maladie et de son désir. 

Vous aimeriez en savoir plus sur les différentes plaies ? Nous vous invitons à lire nos différents articles, notamment sur la plaie fibrineuse, la plaie nécrotique et la plaie infectée

Les plaies extériorisées

Les plaies tumorales extériorisées surviennent lorsque la progression tumorale déborde du lit de la plaie et s’extériorise. La plaie peut s'extérioriser sur plusieurs centimètres prenant alors un aspect bourgeonnant, irrégulier, nécrotique et/ou fibrineux. Dans le jargon médical, cette forme de plaie est familièrement appelée “chou-fleur”. Il peut s'agir de nodules agglutinés en une même masse informe et séparés entre eux par des petits espaces. Ces plaies extériorisées nécessitent un nettoyage minutieux, qui se fait entre les nodules.

 

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