Définition de l'inhibition motrice
L’inhibition motrice est un mécanisme du cerveau qui élimine les mouvements parasites, afin d’assurer le bon ajustement de la motricité. C’est un mécanisme normal qui ne devient pathologique que lorsqu’il est excessif. L’inhibition motrice peut toucher la qualité de la contraction musculaire mais aussi tout un enchaînement de réalisation d’un mouvement.
Définition extraite de la formation Cheville - Walter Santé
Il existe des afférences extéroceptives et proprioceptives qui remontent au cerveau lorsqu’il doit effectuer un mouvement : elles vont au niveau du cortex sensitif, puis aux ganglions de la base, au thalamus, dans les aires motrices, le cervelet, le tronc cérébral, la moelle et enfin les motoneurones musculaires.
Ce circuit étant posé, il existe deux grands types d’inhibition motrice.
- L’inhibition périphérique ou distale : le cerveau reçoit de mauvaises informations de la part des récepteurs de l’articulation et du muscle et réagit en mettant en place une motricité dysfonctionnelle. La diminution de l’activation des récepteurs peut être due à un épanchement synovial, une hémarthrose, une inflammation, une raideur, une entorse de la cheville ou encore des atteintes aux articulations périphériques, tous reconnaissables par un kiné.
- L’inhibition centrale ou proximale : c’est le cerveau lui-même qui bloque, suite à une immobilisation longue ou un blocage psychologique résultant d’un traumatisme physique.
Étapes d'instauration du mouvement adaptatif - formation Cheville
Quelles sont ses conséquences ?
Les conséquences d’une inhibition motrice sont autant de signaux d’appels, utiles pour guider les professionnels de santé à identifier ce trouble :
- une atrophie musculaire qui perdure ;
- une baisse de la contraction maximale volontaire ;
- une gêne dans la stabilité de l’articulation ;
- un retard ou un stagnation dans la rééducation ;
- des douleurs peu aigües (entre 0 et 5 sur l’échelle numérique) ou une gêne (sensation de blocage ou tiraillement), qui sont susceptibles à leur tour d’être à l’origine d’une kinésiophobie.
Les formations continues pour kiné détaillent chacun de ces symptômes, notamment pour la motricité adulte.
Schéma de la commande motrice extrait de la formation Cheville pour kiné
Le mouvement adaptatif délétère
Le mouvement issu d’une inhibition motrice peut devenir dysfonctionnel : le patient développe alors un mouvement adaptatif délétère. Les inhibitions motrices, lorsqu’elles sont excessives, sont ainsi perçues comme autant de freins à la rééducation. Pire, elles vont aboutir à des schémas compensatoires et brouiller un peu plus les pistes sur l’origine des sensations décrites par le patient et les pistes diagnostiques.
La prise en charge de la cheville par le kiné, ou celle du genou, par exemple, ne sont possibles que lorsque la cause du trouble trouve sa place ou non dans la catégories des inhibitions motrices. Les formations continues DPC pour kiné développent les cas pratiques afin de reconnaître un mouvement adaptatif délétère d’un mouvement pathologique initial.
Le rôle du kiné
Le kinésithérapeute a un rôle central à jouer dans les cas d’inhibition motrice. Il peut parfois participer au diagnostic du trouble et surtout il est à même de développer un plan de rééducation adéquat. Analyser la marche des patients consiste aussi à saisir les signaux d’appel d’une inhibition motrice anormale. Notre formation professionnelle pour kinésithérapeute offre toutes les clés de prise en charge des divers cas d’inhibition motrice.
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