Définition de la kinésiophobie
Comme la définition de la reprogrammation neuromotrice, la définition de la kinésiophobie est un préalable indispensable. La kinésiophobie est définie par une peur excessive et irrationnelle de faire certains mouvements, par crainte de se blesser, ou de subir une quelconque conséquence néfaste. Il s’agit d’un auto-verrouillage amené par un afflux d’informations sensitives de douleur, de réduction de la mobilité, de gonflement, etc.
Plus récemment, la kinésiophobie a été liée à la peur du mouvement en lien avec la peur de se blesser à nouveau et la croyance que la douleur est un signe de lésions corporelles et que toute activité douloureuse est dangereuse et doit être proscrite.
Les patients souffrant de kinésiophobie deviennent hyper-vigilants : ils surveillent et anticipent la moindre éventualité d’une sensation douloureuse.
La kinésiophobie intervient souvent alors même que le médecin et le kinésithérapeute recommandent expressément le maintien du mouvement. Dans ce cas de figure, la kinésiophobie fait tomber le patient dans une spirale d’évitement et peut aller jusqu’à l’inhibition motrice.
Détecter la kinésiophobie
Les formations professionnelles pour kinésithérapeutes enseignent la détection de la kinésiophobie. Le diagnostic de la kinésiophobie se fait à l’aide de différentes échelles et divers questionnaires. Ces outils sont parfois jugés imparfaits mais ils permettent une première appréhension du phénomène de la kinésiophobie.
Voici les questionnaires en lien avec la kinésiophobie qui sont souvent utilisés :
- STarT Back screening tool ;
- questionnaire FABQ ;
- échelle de Tampa.
Les cours de kinésithérapie reviennent sur les avantages et les inconvénients de chaque échelle.
Comment la traiter ?
Soigner la kinésiophobie suppose paradoxalement de réintroduire le mouvement dès que possible. Dans cette optique, le traitement de la kinésiophobie peut s’envisager de diverses manières :
- une reprise de l’activité avec accompagnement d’un kinésithérapeute sensibilisé aux mécanismes de peur et d’évitement. Certains kinés utilisent des stratégies ludiques comme le serious game et la réalité virtuelle, que certaines formations continues en kinésithérapie explicitent bien, au côté de formats plus classiques comme les formations Cheville pour kiné ;
- une approche personnalisée, qui suppose l’éducation thérapeutique des professionnels de santé ;
- les thérapies comportementales et cognitives (TCC) auprès d’un psychologue ou d’un psychiatre
- la pratique de la méditation pleine conscience ;
- une machine à biofeedback ;
- l’électrostimulation, apprise dans les formations pour masseur kinésithérapeute.
Toutefois, le patient ne dispose en moyenne que d’une heure de kinésithérapie par semaine et n’a pas ces outils à domicile le reste du temps. Le froid fonctionne aussi plutôt bien sur la kinésiophobie. On recommande alors au patient de pratiquer des séances de cryothérapie plusieurs fois par jour et d’y coupler des exercices pour profiter de l’inhibition des réactions de défense portée par le froid.
Améliorer sa prise en charge kiné avec Walter Santé
Soigner la kinésiophobie est un des objectifs des formations pour kinésithérapeutes dispensées par Walter Santé. Les experts y détaillent les méthodes qui existent pour améliorer la prise en charge de ce phénomène affectant 51 à 72% des patients souffrant de douleur chronique.
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