Qu'est-ce qu'un syndrome sous-acromial ?
Le syndrome sous-acromial est une condition douloureuse de l’épaule qui se caractérise par un conflit mécanique entre les tendons de la coiffe des rotateurs et l’acromion, lors de mouvements d’abduction ou d’élévation antérieure. Ce conflit sous-acromial résulte en une compression par l’acromion de la partie supérieure de la coiffe des rotateurs, et plus particulièrement du supra-épineux, entraînant une usure progressive des tendons et, dans certains cas, une rupture partielle ou totale.
Les patients touchés ont des difficultés à effectuer des tâches impliquant une élévation du bras au-dessus de l’horizontal et ne peuvent plus dormir sur le côté. Il est intéressant de souligner que les intervenants de formation en kinésithérapie de l’épaule parlent plus de douleurs en lien avec la coiffe des rotateurs que de syndrome à proprement parler. Les douleurs sous-acromiales ne sont en effet pas seulement dues à un signalement structurel précis.
Des cursus de formation en kinésithérapie de l’épaule existent. Sur une courte période et à distance, il vous est possible de vous spécialiser en apprivoisant l’anatomie complexe de cette articulation et les pathologies associées. Outre la rééducation du conflit sous-acromial, vous découvrirez notamment le rôle de la coiffe des rotateurs. Renseignez-vous sur les formations kiné en e-learning, accessibles avec le DPC.
Causes du syndrome sous-acromial
Les gestes répétitifs de l’épaule observés lors d’activités professionnelles ou sportives font partie des causes du conflit sous-acromial. On constate aussi cette condition chez les patients souffrant d’usure musculaire, ayant pour conséquence un abaissement de l’humérus, ou d’usure du cartilage, dans le cas de l’arthrose gléno-humérale.
De la même manière, les tendinites locales peuvent générer l’apparition d’un conflit sous-acromial, tout comme une rupture partielle des tendons. L’ostéophyte, excroissance anormale en lien avec l’arthrose, est un autre élément pouvant être à l’origine d’un syndrome sous-acromial. En effet, ce bec osseux engendre parfois un rétrécissement anatomique de l’espace de glissement des tendons sous l’acromion.
Grâce à des études récentes, on sait par ailleurs que la distance entre l’acromion et l’humérus ne constitue pas l’unique aspect influant sur le déclenchement de symptômes. La taille, la perméabilité et la déformation des tendons (le supra-épineux notamment) peuvent agir sur la compression des structures sous-acromiales et provoquer des douleurs. La biologie du tendon doit donc être étudiée, de sa vascularisation à ses capacités mécaniques, en passant par sa composition collagénique.
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Facteurs de risque du syndrome sous-acromial
Les causes du conflit sous-acromial doivent être mises en relation avec les facteurs de risque. En effet, comme brièvement évoqué précédemment, les actions répétées, exigeant d’élever les bras au-dessus de la tête, peuvent provoquer un frottement anormal entre l’acromion et les tendons de la coiffe, et générer des douleurs sous-acromiales.
Parmi les facteurs de risque du syndrome sous-acromial, on note aussi le vieillissement. Les changements dans les structures de l’épaule liés à l’âge exposent les patients au-delà de 40 ans. Un traumatisme antérieur, ayant conduit à des lésions de l’épaule, favorise également l’apparition d’un conflit sous-acromial. Enfin, les patients atteints de maladies osseuses sont à surveiller.
Diagnostic d'un conflit sous-acromial
Le diagnostic d’un conflit sous-acromial repose sur un examen clinique approfondi. Plusieurs tests spécifiques, tels que les tests de Yocum, Neer et Jobe, sont utilisés pour déclencher une potentielle douleur chez le patient suivi et ainsi orienter le diagnostic.
En complément, des examens d’imagerie médicale peuvent être prescrits, comme des radiographies, un arthroscanner, une IRM ou une échographie, pour visualiser précisément les structures sous-acromiales et confirmer la présence d’un conflit. Ces données d’imagerie sont essentielles pour évaluer l’état de l’acromion, identifier les causes possibles de la condition, et diriger le patient vers un traitement adéquat.
Parallèlement, il faut noter qu’on ne peut établir de manière certaine une corrélation entre la présence de symptômes et les changements structurels observés lors d’examens d’imagerie. Certains patients présentent des changements dégénératifs ou inflammatoires sans symptômes, tandis que d’autres ont des symptômes sans modifications visibles à l’imagerie.
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Comment traiter cette pathologie ?
Le traitement du syndrome sous-acromial peut se diviser en deux principales approches, selon la gravité de la condition. Dans les premiers stades du conflit, la prise en charge se concentre généralement sur des traitements conservateurs. Les professionnels de santé recommandent souvent des mesures préventives visant à éviter les mouvements qui déclenchent la douleur et à réduire le risque de complications. Un traitement anti-inflammatoire, voire des infiltrations intra-articulaires, peuvent être prescrit si la douleur persiste.
Les séances de kinésithérapie jouent également un rôle essentiel dans ce processus de traitement médical, pour renforcer les muscles de l’épaule et ouvrir davantage l’espace sous-acromial. Cette approche conservatrice s’étend généralement sur une période de deux à trois mois minimum.
Si ces traitements ne donnent pas les résultats escomptés, une intervention chirurgicale peut être proposée : l’acromioplastie arthoscopique. L’objectif de cette opération est d’éliminer le conflit sous-acromial en élargissant l’espace entre l’acromion et les tendons de la coiffe des rotateurs. Après la chirurgie, l’épaule est immobilisée pendant deux semaines. Ensuite, une rééducation d’une durée d’un à trois mois est à prévoir, afin de restaurer la fonction de l’épaule.
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