Le carcinome canalaire infiltrant : définition
Les spécialistes et intervenants de formation sur le cancer du sein définissent le carcinome canalaire infiltrant comme une tumeur dont les cellules se sont propagées à l’extérieur des canaux mammaires. Les canaux galactophoriques sont atteints et les cellules s’emploient à envahir les tissus voisins. Aussi appelée carcinome canalaire invasif, le carcinome infiltrant de type non spécifique est la forme histologique de cancer du sein la plus fréquente. Elle représente en effet 80 % des cancers du sein diagnostiqués en France.
Le carcinome infiltrant prend l’apparence d’une masse ou d’un épaississement du sein. Il est à dissocier d’un carcinome lobulaire infiltrant, qui lui va concerner les lobules de la glande mammaire, et des tumeurs bénignes, banales et sans gravité, telles que les fibroadénomes, les papillomes ou la cytostéatonécrose.
Pour développer vos compétences dans le domaine, il est possible d’entamer un cursus de formation pour médecin généraliste en ligne.
Quelles sont ses caractéristiques ?
Le carcinome infiltrant de forme glandulaire fait apparaître à l’imagerie une lésion caractéristique stellaire ; avec ses prolongements périphériques, elle évoque une étoile. Elle est plutôt indurée et rétractile. Ce type de cancer comporte un risque d’atteinte progressive au niveau ganglionnaire, et peut s’avérer métastatique. Vous pouvez en effet localiser des lésions secondaires à distance du foyer initial de la tumeur.
Les trois principaux sites observés sont l’os, le foie et le poumon. Plusieurs aspects existent pour les cellules cancéreuses du carcinome infiltrant de type non spécifique, identifiables au cours de l’analyse en laboratoire anatomopathologique. Elles peuvent ainsi être de nature papillaire, mucineuse ou médullaire, et évolueront lentement. Elles seront dans ces cas-là généralement diagnostiquées avant une possible invasion des ganglions lymphatiques.
Le carcinome canalaire infiltrant peut également être squirrheux, impliquant une extension assez rapide, ou tubulaire, aspect pour lequel on note peu de risques de récidive.
Les étapes du diagnostic
La première étape du diagnostic d’un carcinome infiltrant correspond à l’examen clinique minutieux en consultation. En parallèle de l’observation de l’aspect du sein, le médecin procède à un interrogatoire pour lister les éventuels antécédents médicaux et familiaux de la patiente, et identifier de potentiels symptômes évocateurs d’un carcinome canalaire infiltrant.
En cas de doute, il vous faudra en second lieu diriger la patiente vers des examens complémentaires, de type mammographie et échographie mammaire. Cela permettra de confirmer ou d’infirmer la présence de lésions inquiétantes. Si les résultats confortent votre observation, une biopsie mammaire devra être planifiée. Lors de cette étape, la patiente se verra prélever un échantillon de tissu de la masse suspecte pour analyse.
Consultez notre article sur le déroulement de la biopsie mammaire pour accompagner vos patientes de manière optimale.
Les programmes de formation continue pour médecins rappellent que le diagnostic d’un carcinome infiltrant de type non spécifique suit les mêmes étapes que pour tout cancer du sein. Par ailleurs, des examens supplémentaires peuvent être requis par le/la gynécologue oncologue, dans le but de contrôler l’étendue des lésions dans le corps et la présence éventuelle de métastases. Selon les caractéristiques de chaque cas, il peut s’agir d’un Tep Scanner, d’une IRM, d’une scintigraphie osseuse, etc.
Complétez votre lecture en découvrant notre article sur le diagnostic du carcinome in situ mammaire. Il est vivement recommandé de suivre une formation médicale continue dédiée aux médecins généralistes pour vous spécialiser sur le sujet.
La prise en charge du CCI
Parmi les éléments abordés lors de formations pour médecins dédiées, vous trouverez évidemment la prise en charge des patientes en fonction de la tumeur qu’elles présentent. Sans la présence de métastases, tous les types de carcinomes canalaires infiltrants suivent les mêmes recommandations en termes de prise en charge. La chirurgie mammaire se pose comme le traitement principal, avec plusieurs options selon le profil de la tumeur : la tumorectomie, correspondant à une mastectomie partielle, le ganglion sentinelle ou le curage ganglionnaire, ou la mastectomie totale avec ganglion sentinelle et potentiellement un curage ganglionnaire.
Rappelons que dans le cadre du traitement d’un carcinome infiltrant, l’acte de curage ganglionnaire ne constitue pas une chirurgie conservatrice du sein.
Suite au geste chirurgical, une radiothérapie externe est généralement prescrite. Une irradiation du sein ou de la paroi thoracique a pour but d’éradiquer toute cellule cancéreuse restante du carcinome canalaire infiltrant. Cette action permet aussi de diminuer le risque de rechute. Dans cette optique de réduction du risque de rechute, un traitement complémentaire est parfois conseillé pour maximiser les chances de guérison. Celui-ci sera étudié au regard de la tumeur à traiter, de l’âge de la patiente, ou encore des antécédents médicaux.
La prise en charge d’un carcinome infiltrant de type non spécifique peut en outre inclure une hormonothérapie, notamment chez les patientes atteintes d’un cancer du sein hormono-dépendant. Notez enfin que la chimiothérapie n’est pas systématique. Elle peut être indiquée avant l’acte chirurgical pour réduire la taille de la tumeur, ou après. Le recours à cette option dépendra de la situation et des risques évalués de rechute.
Pour déterminer la pertinence de ce traitement, vous pouvez présenter le test Oncotype ; celui-ci fournit le score de récurrence génétique de la patiente afin de prédire les risques de récidive du cancer.
Si vous faites face à un carcinome métastatique, les traitements seront identiques, mais peuvent être associés à des thérapies ciblées, une immunothérapie, et une chirurgie ou radiothérapie des métastases. En tant que médecin généraliste ayant suivi une formation sur le cancer du sein, vous pourrez proposer dans ces cas de figure une recherche de mutation génétique pour identifier l’origine de la maladie, et ainsi adapter la prise en charge.
Maîtriser le traitement du CCI avec la formation Cancer du sein
Pour vous aider à accompagner sereinement vos patientes dans le traitement d’un carcinome infiltrant, des cursus de formation pour les médecins sont accessibles. Chez Walter Santé, nous proposons un programme de 11 h, finançable par le DPC, découpé en trois volets. Le premier traite de la détection des symptômes et du diagnostic, le second de la prise en charge du cancer du sein, tandis que le dernier aborde l’aspect essentiel du suivi de la patiente.
Grâce à un cursus ciblé, vous vous familiariserez avec le rôle des professionnels de santé dans un contexte de lutte contre le cancer du sein, et engagerez un travail de réflexion sur votre posture et pratique professionnelle dans ce même cadre. Vous apprendrez à mener un diagnostic complet, en identifiant précisément ses étapes et ses aspects, et travaillerez sur l’échange avec vos patientes, notamment pour l’annonce dudit diagnostic.
Notre formation sur le cancer du sein approfondit bien sûr les différents traitements des carcinomes canalaires infiltrants, de l’irradiation ganglionnaire à la mastectomie, en passant par la chimiothérapie. En maîtrisant l’ensemble des thérapeutiques existantes, vous pourrez vous positionner sans difficulté dans le parcours de soins de votre patiente et vous appuyer sur les recommandations actuelles de la HAS. Enfin, choisir une formation sur le cancer du sein, c’est également être en mesure d’accompagner les patientes après le traitement à proprement parler : cela signifie assurer la surveillance de l’évolution de la maladie et anticiper toute récidive.
Pour en savoir plus sur notre cursus de formation pour médecin généraliste, rapprochez-vous de nos conseillers.
Téléchargez le catalogue de la formation Cancer du sein en PDF
Programme formation Cancer du sein
+ de 450 téléchargements