Qu'est-ce que l'acrocyanose ?
On retrouve plusieurs pathologies vasculaires de la famille des acrosyndromes. Quelle est la définition de l’acrocyanose ? L’acrocyanose est une maladie cardio-vasculaire. Elle est généralement déclenchée par le froid, avec une sensation permanente des mains ou des pieds froids. Elle est permanente et accompagnée d’une hypothermie et d’une hyperhidrose. La pathologie est à prédominance féminine, les femmes jeunes sont majoritairement touchées par ce syndrome et représentent 90 % des malades.
Une érythrocyanose sous malléolaire est présente dans certains des cas, ainsi qu’un livédo réticulé des membres inférieurs. On constate une coloration bleue, rouge ou un discret œdème sur les parties concernées. Une association avec le phénomène de Raynaud ou des engelures est également observée.
La physiopathologie est incertaine. Des anomalies neurovégétatives et de la stase veino-capillaire semblent être à l’origine de la pathologie vasculaire.
Il n’y a pas lieu de réaliser d’examens complémentaires, si la pathologie n’est pas associée à un syndrome de Raynaud ou à des engelures.
Quels sont ses symptômes ?
Afin de définir précisément les symptômes de l’acrocyanose, il est conseillé d’approfondir ses connaissances dermatologiques par le biais d’une formation DPC en ligne.
L'examen clinique et l'interrogatoire sont nécessaires pour identifier l'acrocyanose. Elle est caractérisée par la sensation et la coloration des extrémités du corps. On constate notamment des mains ou des pieds présentant les caractéristiques suivantes :
- froids ;
- gonflés ;
- moites, et parfois associés à une hypersudation ;
- cyanosés d’une couleur rouge, bleue ou violette.
Il est possible de retrouver une acrocyanose douloureuse si les extrémités sont exposées au froid. Cette hypersensibilité au froid accentue également les symptômes de coloration et la sensation de froid. Cet acrosyndrome est néanmoins indolore à température ambiante.
Retrouvez ici un exemple d'acrocyanose extrait de notre formation Diagnostic dermatologique :
La prise en charge et le diagnostic de l’acrocyanose sont essentiels car si cet acrosyndrome est bénin, il peut révéler l’existence d’autres pathologies, comme des maladies cardio-vasculaires, des syndromes myéloprolifératifs, des cryopathies et des artériopathies distales, des neuropathies périphériques (comme la poliomyélite ou la paraplégie) et le syndrome des anticorps anticardiolipines.
Les causes de l'acrocyanose
Les causes de l’acrocyanose sont encore incertaines, mais il est aujourd’hui estimé que le syndrome s’installe en raison de la stase veino-capillaire, qui est caractérisée par des vaisseaux trop petits, ou une anomalie neurovégétative. Les sujets accusent une difficulté de rétractation et de dilatation des artères dans les bras et les jambes.
Comme de nombreux acrosyndromes, il est observé une prédominance de ce trouble chez les patients avec un faible IMC, notamment dans les cas de perte de poids rapide ou de sujets présentant des troubles du comportement alimentaire (anorexie et boulimie majoritairement). La maigreur semble être un facteur de risque important dans l’installation de cette pathologie.
L’exposition au froid et le stress sont deux déclencheurs et facteurs d’aggravation des symptômes de la maladie.
Les sujets fumeurs ont davantage de risques de développer cette pathologie en raison des conséquences normatives du tabac sur le réseau vasculaire.
Aussi, les risques sont accrus pour les sujets appartenant à une famille présentant eux aussi les symptômes de l’acrocyanose.
Une formation de médecin généraliste est indispensable pour repérer les causes des pathologies vasculaires et pour développer les connaissances liées aux troubles et maladies dermatologiques, comme le diagnostic de l’eczéma de contact, de la vascularite, ou encore de la toxidermie.
Comment traiter cette pathologie ?
Aucun traitement médicamenteux pour l’acrocyanose n’existe à ce jour. Les médecins de formation généraliste recommandent d’éviter le froid ou les situations de stress émotionnel, ainsi que les facteurs de risques énoncés plus haut. Néanmoins, la pathologie étant indolore et bénigne, et relevant seulement d’une gêne esthétique, elle n’exige ni un suivi particulier ni un traitement pour l’acrocyanose.
Les DPC de médecin généraliste peuvent préconiser des solutions alternatives, comme l’ionophorèse, en particulier dans les cas où l’acrocyanose est associée à une hyperhidrose. Des crèmes hydratantes ou de la lotion de Merlen peuvent être appliquées afin de prévenir la survenue de plaies ou de craquelures ou pour soulager leur apparition.
Cependant, les professionnels de santé de formation généraliste doivent impérativement surveiller l’association de l’acrocyanose à d’autres acrosyndromes, notamment ceux de la maladie de Raynaud et des engelures.
Le phénomène de Raynaud nécessite un examen clinique, comme pour l’acrocyanose. Mais la réalisation d’un bilan sanguin en plus est justifiée pour cet acrosyndrome. Ce phénomène est caractérisé par un arrêt brutal et transitoire de la circulation artérielle, généralement des mains, mais parfois des pieds lors d’une exposition au froid ou à l’humidité. On distingue la phase syncopale (asphyxique et blanche), la phase cyanotique (bleue), puis la phase hyperhémique (rouge).
Les engelures sont un acrosyndrome cutanéo-vasculaire idiopathique dû au froid et à l’humidité. Elles sont définies par une réaction anormale au froid. Cliniquement, les professionnels discernent des papules, des plaques et des tuméfactions superficielles érythémateuses, et des paresthésies sous forme d’engourdissement ou de douleurs cuisantes. Elles guérissent spontanément au bout de quelques semaines. Dans seulement quelques cas d’engelures sévères ou atypiques, un bilan biologique et une biopsie cutanée sont nécessaires pour éliminer les maladies associées telles que le Lupus.
Si ces différents acrosyndromes sont généralement bénins et ne nécessitent pas de traitement ou de suivi particulier, ils peuvent être révélateurs d’autres maladies plus délicates.
Dans le but de faire face à la complexité des nombreuses maladies dermatologiques, les formations de médecin généraliste sont essentielles pour développer ses compétences. Différents sujets sont abordés, comme traiter l’atrophie cutanée ou diagnostiquer la sclérodermie afin de distinguer les pathologies dermatologiques et appréhender leur traitement. Il est possible de se renseigner plus précisément sur les formations DPC sur le site internet de Walter Santé pour prendre connaissance du programme de formation et de ses objectifs.
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