Définition de l'atrophie cutanée
Les formations pour médecin généraliste caractérisent l’atrophie cutanée comme un phénomène témoignant de l’apparition de télangiectasies et d’une peau fine. Lorsqu’il est observé une atrophie cutanée liée à la cortisone, elle est parfois accompagnée d’un purpura, d’une dépigmentation ou d’un retard de cicatrisation.
On définit l’atrophie comme une macule non palpable, qui conserve la couleur de la peau du sujet, avec un aspect papier de cigarette.
En médecine générale, on décèle différentes causes à l’atrophie cutanée. Lors du diagnostic, après un interrogatoire et un examen clinique, le médecin détermine si l’atrophie de la peau émerge à la suite d’une injection médicamenteuse, comme un corticoïde.
En effet, après une injection de corticoïde réalisée superficiellement, il peut apparaître une atrophie cutanée très caractéristique qui demandera une longue période de cicatrisation. Voici un exemple d'atrophie cutanée causée par une injection de Kenacourt :
Les atrophies cutanées sont également observées chez les nouveau-nés. Dans ce cas précis, il est question d’aplasie congénitale.
Qu'est-ce que l'atrophie blanche ?
L’atrophie blanche a la particularité de se manifester suite à une diminution ou à un arrêt de la circulation artérielle dans une région tissulaire. En réalité, l’atrophie blanche est la forme la plus fréquente d’atrophie cutanée.
L’atrophie blanche doit absolument être surveillée, car son insuffisance veineuse périphérique peut causer la présence de plaques blanches nacrées atrophiques qui peuvent constituer le début d’un ulcère cutané.
Il existe deux cas dans lesquels peut apparaître une atrophie blanche :
- dans le cadre d’un syndrome post-thrombotique ;
- à la suite d’ulcérations douloureuses récidivantes des membres inférieurs.
Quels traitements sont possibles ?
Comme les médecins peuvent l’étudier dans les formations généralistes, les atrophies de la peau doivent être prises en charge avec prudence.
Le traitement pour l’atrophie cutanée repose sur des traitements locaux, comme l’application de crème et la préparation d’un pansement rembourré.
Le traitement local
En fonction du degré de gravité de l’atrophie cutanée, le traitement doit être adapté. En effet, il est recommandé d’utiliser des corps gras contenus dans les crèmes hydratantes. Elles sont relativement peu irritantes, mais il est nécessaire de surveiller leur application pendant toute la durée du traitement.
Si l’on est en présence d’une atrophie blanche ulcéreuse, la crème hydratante risque d’irriter et d’aggraver les plaies déjà présentes. Dans ce cas, il est conseillé de recourir à l’application d’une pommade, qui est un composé plus gras et moins aqueux. Elle complique la mise en place du traitement en raison de ses contraintes : elle est salissante et difficile à nettoyer, mais demeure le traitement le plus avisé.
Le pansement
Le traitement local d’une atrophie cutanée avec une crème ou une pommade est généralement accompagné d’un pansement occlusif, obligatoire en présence d’ulcères de la peau. Si les pansements occlusifs demandent une plus grande surveillance en raison de leurs effets secondaires, ils redoublent d’efficacité quant à l’absorption et la rapidité du soin.
Un pansement occlusif est constitué d’un film imperméable transparent comme le polyéthylène, ou les pansements souples et semi-perméables.
Dans le cadre d’une atrophie ulcéreuse, il est recommandé de recourir à un pansement hydrocolloïde qui puise du liquide dans la peau et forme un gel qui accélère la guérison.
La cicatrisation des plaies se fait grâce à l’application d’un traitement sur une surface propre et saine. Le traitement de l’atrophie cutanée ne nécessite pas d’agents nettoyants particuliers.
Afin de diversifier et approfondir vos connaissances, d’autres articles informatifs sur les examens cliniques de dermatoses sont à votre disposition, comme le traitement de la dyshidrose ou le diagnostic du chancre mou.
Apprendre à diagnostiquer l'atrophie cutanée avec Walter Santé
Dans l’intention d’aider les médecins à distinguer les nombreuses pathologies dermatologiques, Walter Santé a conçu une formation pour médecin généraliste financée par le DPC. D’une durée de 12 h, elle propose des enseignements plus précis sur la complexité de ces maladies de peau, grâce à l’intervention de professionnels de la dermatologie.
Jean-François Cuny, membre titulaire de la Société Française de Dermatologie, dermatologue et vénérologue depuis 1985 et François Truchetet, dermatologue et vénérologue, spécialisé dans la discipline de la dermatologie infectieuse et tropicale, interviennent tous les deux dans la formation de médecin généraliste. Docteurs et experts de leur domaine de prédilection, ils partagent leur savoir-faire et leurs connaissances dans le cadre de la formation continue de médecin afin de vous aider à maîtriser le diagnostic d’une pathologie cutanée.
Dans cette formation pour médecin généraliste, en plus de découvrir le traitement de l’atrophie cutanée, vous pourrez :
- distinguer les différentes lésions élémentaires, en fonction de critères d’altération, de pigmentation et d’extension ;
- prendre en compte les lésions dans la constitution du diagnostic dermatologique ;
- maîtriser la topographie des dermatoses ;
- différencier et reconnaître les dermatoses en fonction de l’âge des patients ;
- se former au dépistage et à la prise en charge des tumeurs ;
- détecter les signes de maladies rares, graves et d’urgence.
Walter Santé a pour mission de développer vos connaissances et approfondir les angles de recherche et de dépistage. Le médecin généraliste est le plus souvent le premier professionnel de santé vers qui se tourne le/la patient(e) dans le cadre d’une suspicion d’un trouble, d’un symptôme ou d’une gêne.
Si le médecin généraliste n’est pas docteur en dermatologie, il peut se renseigner et améliorer l’étendue de son savoir sur les maladies cutanées afin de répondre aux besoins de ses patients. Il reste le premier interlocuteur en mesure de rediriger ou non vers un spécialiste plus compétent sur ces questions. Pour former les médecins au diagnostic des tumeurs et cancers de la peau, ou aux troubles s’y apparentant, il devient essentiel de s’informer sur les manifestations de ces pathologies graves afin de prévenir leur apparition.
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