Définition de l’hypertension artérielle
L’hypertension artérielle fait partie des quatre grands facteurs de risques des maladies et accidents cardiovasculaires, qui sont :
- l’hypertension artérielle ;
- le diabète ;
- la dyslipidémie ;
- le tabagisme.
L’hypertension artérielle correspond à une pression élevée dans les vaisseaux sanguins, comparée à la pression artérielle normale. Bien qu'elle soit fréquente, elle doit être surveillée et traitée, dans la plupart des cas. En effet, une hypertension artérielle non traitée peut être grave et augmenter les risques d’accidents cardiovasculaires.
Les personnes souffrant d’hypertension artérielle peuvent être asymptomatiques.
Le diagnostic de l’hypertension artérielle doit toujours être réalisé par la mesure de la tension, qui indique deux chiffres :
- la tension systolique (premier chiffre) : pression dans les artères quand le cœur se contracte ;
- la tension diastolique (deuxième chiffre) : pression dans les artères quand le cœur se relâche.
Le dépistage de l’hypertension artérielle doit obligatoirement être réalisé par un professionnel de santé. Vous pouvez également consulter notre article sur le score calcique coronaire pour plus d’informations sur les examens liés aux facteurs de risques cardiovasculaires.
Dépistage et confirmation du diagnostic d’HTA
Afin de comprendre comment diagnostiquer l’hypertension artérielle, prenons l’exemple d’une femme venant en consultation aux urgences à cause de céphalées et de saignements de nez (épistaxis), sans fièvre, mais avec une pression artérielle de 180/110 mm Hg (pression artérielle symétrique aux deux bras) et un pouls de 85 bpm, sans antécédent notable.
Dans cette situation, pour une bonne prise en charge et pour faire un diagnostic infirmier de l’hypertension artérielle, il est recommandé de pratiquer deux examens :
- un bilan standard avec NFS-Plaq., ionogramme sanguin et créatininémie ;
- un électrocardiogramme (ECG).
Il n’est pas nécessaire de faire une IRM cérébrale, une ponction lombaire ou un scanner des os propres du nez. Il n’y a guère d’intérêt de faire de l’imagerie cérébrale devant un tableau courant, comme c'est le cas dans cet exemple.
Si, après un second contrôle de pression artérielle, la patiente présente encore des chiffres élevés de pression artérielle, il peut être utile de vérifier les chiffres sur plusieurs journées, matin et soir, en automesure tensionnelle. Pour confirmer le diagnostic d’hypertension artérielle, il faut observer ces mesures et les comparer aux mesures de référence (les valeurs normales de la pression artérielle).
Technique de mesure de la pression artérielle
Il existe plusieurs techniques pour mesurer la pression artérielle :
- la MAPA, la Mesure Ambulatoire de la Pression Artérielle ;
- la mesure répétée de consultation : mesures de la pression artérielle dans le cadre de consultations ;
- l’automesure tensionnelle (AMT) ;
- le Holter rythmique ;
- la règle des 6.
Pour le dépistage de l’hypertension, il est indispensable de mesurer la pression artérielle sur les deux bras et de faire attention à la position du patient, car les chiffres peuvent varier d’une position à une autre.
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