Les différents appareils pour mesurer la pression artérielle
La mesure de la pression artérielle est essentielle, car tout se fait à partir des chiffres mesurés : le diagnostic de l'hypertension artérielle, le traitement, le suivi et le pronostic. La première mesure de tension artérielle a été réalisée à la fin du XIXe siècle avec un appareil à colonne. Par la suite, d’autres appareils pour la prise de la pression artérielle ont été mis au point, comme l’oscillomètre, créé par M. Pachon au début du XXe siècle.
La méthode oscillométrique développée est toujours utilisée par nos appareils de mesure de la pression artérielle.
Du point de vue historique, c’est Nikolaï Korotkov qui a été le premier à décrire comment mesurer la pression artérielle en consultation. On parle d’ailleurs des “bruits de Korotkov” pour désigner les bruits qui apparaissent lorsque le brassard se dégonfle, afin de repérer la pression artérielle maximale.
Il existe différents appareils pour mesurer la pression artérielle :
- le manomètre à mercure ;
- le manomètre anéroïde ;
- le manomètre oscillométrique (électronique).
Par manque de précision, le manomètre anéroïde est un appareil pour prendre la tension qui est de moins en moins utilisé en consultation. De nos jours, le manomètre oscillométrique est plus largement utilisé, bien qu’il ait été destiné, à l’origine, à l’automesure pour les patients. Les appareils d’automesures validés sont ainsi devenus les appareils de travail pour les médecins.
Les mesures ambulatoires
Les mesures ambulatoires sont réalisées en dehors de la présence du médecin. Il existe deux techniques de mesures ambulatoires :
- la MAPA (Mesure Ambulatoire de la Pression Artérielle) ;
- l’automesure tensionnelle à domicile (AMT).
L’appareil MAPA pour la tension ressemble à un petit boîtier que les patients doivent porter pendant 24 heures. Les mesures sont prises automatiquement, tous les quarts d’heure dans la journée et toutes les demi-heures dans la nuit.
L’automesure tensionnelle à domicile peut être réalisée à l’aide de divers appareils. Il existe deux grands types d’appareils :
- les brassards classiques qui se placent au niveau supérieur du bras ;
- les appareils au poignet.
Il est fortement recommandé de choisir un brassard qui se place au niveau du biceps, car les appareils au niveau du poignet manquent de précision. Si les chiffres sont moins précis, c’est parce que la pression mesurée au niveau de l’artère radiale (au poignet) n’est pas la même que celle de l’artère humérale (dans la partie supérieure du bras).
La hauteur joue également un rôle dans la mesure ambulatoire de la pression artérielle : le poignet doit être à hauteur du cœur. Il est donc conseillé, si le patient possède un appareil au poignet, de prendre la pression artérielle en plaçant sa main sur l'épaule, afin d’avoir le poignet à la même hauteur que le cœur.
En tant que médecin, vous devez recommander au patient de se tourner vers les brassards traditionnels pour une meilleure mesure de la pression artérielle.
Les recommandations de mesure de la pression artérielle
La société française d’hypertension artérielle propose des recommandations pour la mesure de la tension artérielle. Il est recommandé de répéter la mesure en consultation. En principe, le premier chiffre mesuré n’est pas précis, car les patients peuvent être essoufflés, anxieux, impatients, etc. Il est conseillé de faire entre deux et trois mesures de tension artérielle. Si le médecin ou l’infirmier réalise trois mesures, il doit calculer la moyenne des deux dernières mesures.
Pour la prise de la pression artérielle à domicile en automesure, il est conseillé au patient d’utiliser un appareil à déclenchement automatique, car le fait d’actionner la poire pour gonfler le brassard augmente légèrement les chiffres.
Le site de la société française d’hypertension a mis en ligne la liste des appareils validés pour prendre la tension artérielle en automesure.
Il faut également savoir que les patients hypertendus qui n’ont pas eu d’accident ne sont plus pris en charge à 100 % en ALD (affection de longue durée) par l’Assurance Maladie. Si les patients diabétiques de type II sont toujours à 100 % en ALD, c’est un sujet qui est en discussion du côté de l’Assurance Maladie. Vous pouvez aussi consulter notre article “diabète et maladie cardiovasculaire”.
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