Définition de l'AMP
La définition de l’AMP est la suivante : l’assistance médicale à la procréation, appelée plus communément, la procréation médicalement assistée (PMA), a initialement pour objet de répondre au traitement de l'infertilité féminine ou masculine.
L’infertilité selon l’OMS est une maladie du système reproductif définie par l’impossibilité d’obtenir une grossese clinique après 12 mois ou plus de rapports sexuels réguliers et non protégés.
Depuis le 2 août 2021, la loi de bioéthique régissant la PMA a élargi la PMA aux couples de femmes et aux femmes célibataires.
En 2018, en France, 25 000 enfants ont été conçus après une PMA. Environ 1 enfant sur 30 naît en France après une PMA, ce qui représente 3.3% des naissances. Le premier bébé éprouvette est né aux Etats-Unis. Trois ans plus tard, en 1982, la France a à son tour donné naissance à son premier bébé après PMA. Aujourd’hui, on constate une augmentation constante des enfants nés après PMA, notamment en Europe.
Afin de bénéficier de la PMA, il convient :
- d'être un couple infertile avec un projet de grossesse ;
- d’être marié, pacsé ou concubin ;
- présenter une infertilité pathologique médicalement constatée ;
- qu’un des deux individus du couple infertile présente une maladie génétique grave pouvant être transmise au conjoint ou à l'enfant.
Il existe plusieurs formes de PMA mais, peu importe la forme qu'elle prend, il est important d'avoir à l’esprit que son succès n'est pas assuré, surtout dès le premier cycle. Il est donc important que le médecin le rappelle lors de la consultation AMP en cas d’infertilité.
L'insémination intra-utérine
L'insémination intra-utérine consiste en la préparation et la concentration des meilleurs spermatozoïdes dans le but de les inséminer au sein de l'utérus. En général, lors de l’insémination intra-utérine, on stimule un peu l’ovulation afin d’obtenir un ou deux follicules. Il faut faire attention à ne pas avoir une grossesse multiple. Cela permet de les rapprocher de l'ovule et d’augmenter les chances de fécondation.
Cette technique est pratiquée lorsque :
- des anomalies modérées des spermatozoïdes sont constatés ;
- un bilan pré-conceptionnel a été réalisé s’assurant ainsi de la perméabilité des trompes et d’une bonne ovulation.
Le taux de naissance moyen après une insémination intra-utérine est de seulement 11%. À noter que ce taux dépend, en grande partie, de l’âge de la femme. En effet, après 38 ans, les chances de naissance par insémination sont faibles.
La FIV
La Fécondation In Vitro (FIV) consiste en la stimulation des follicules, la récupération des ovocytes afin de les féconder, soit naturellement, soit par ICSI, autrement dit par la mise d'un spermatozoïde dans l'ovocyte.
Le transfert embryonnaire se fait deux à cinq jours après la ponction folliculaire. L'embryon est alors déposé dans l'utérus. Après le transfert, la patiente peut reprendre une activité normale. À noter que l’alitement n’augmente pas les chances de fécondations. Il faut donc avoir la vie la plus normale possible, et ce, même si elle y pense en permanence. Le rôle du médecin sera de la rassurer. La seule objection à la FIV est la consommation de tabac.
Le don de gamètes
5% des enfants nés à la suite d'une AMP, à cause d’une infertilité, sont issus d'un don de gamètes. Ce don de gamètes est une pratique strictement réglementée. En France, le don de spermatozoïdes a permis la naissance de 900 enfants ; le don d'ovocyte 343 enfants et l’accueil d’embryon 21 enfants.
Sachez que le double don gamètes est encore interdit en France. Cela signifie que les couples ayant suivi des parcours d’AMP avec des embryons congelés ne peuvent choisir de donner leur embryon congelé à des couples avec une double infertilité dans le cadre de procédure d’accueil d’embryons.
Dans le cadre du don de gamètes, les taux de grossesse par cycle sont à peu près équivalent au taux de grossesse intra-conjugale. Les taux de grossesse par insémination après don de spermes de donneurs sont plus élevés que ceux après un don de spermes du conjoint. La raison ? Comme les donneurs sont en bonne santé et ont déjà eu des enfants, les taux de grossesse sont d’environ 20% par cycle.
Depuis la révision de la loi relative à la bioéthique, les femmes et les hommes peuvent dorénavant faire congeler leurs gamètes et ce, sans motif médical. Par ailleurs, le consentement du conjoint du donneur de gamètes n’est plus obligatoire.
Par ailleurs, les individus nés d’une AMP en France auront accès dès leur majorité à des données dites “non identifiantes" :
- âge ;
- caractéristiques physiques ;
- situation familiale ;
- situation professionnelle ;
- etc.
Ils pourront également connaître l’identité du donneur.
Vous souhaitez savoir comment faire un bilan d'infertilité en consultation ou encore connaître les causes de l'infertilité féminine ? Nous vous invitons à lire nos articles sur le sujet.
Le DGP
Le diagnostic génétique préimplantatoire (DGP) est une technique de dépistage souvent utilisée en AMP pour les couples susceptibles de transmettre une maladie génétique d’une particulière gravité à l’enfant à naître. En France, elle est autorisée seulement dans le cas d'un risque élevé de maladie génétique. Si cette situation est avérée, les embryons doivent faire l’objet d’une analyse génétique avant d'être insérés dans l'utérus.
Dans certains autres pays, le DGP est autorisé sans limite, notamment dans le but d’éviter les anomalies génétiques liées à l'âge.
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