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Par Thomas Cornet
L’interrogatoire du couple infertile en médecine générale est fondamental pour déterminer les causes d’infertilité. Il est donc important d’y passer du temps et de mettre en confiance le couple infertile. Découvrez comment bien mener cette première consultation.
Sommaire
L’interrogatoire de la première consultation de médecine générale est fondamental. Il faut y passer du temps parce que, souvent, le couple infertile fait de la rétention d’information. Il faut le conduire comme une enquête policière afin de trouver tous les éléments ayant un impact sur la fertilité du couple.
Par ailleurs, il est crucial de recevoir le couple ensemble. La plupart du temps, la femme vient seule, pensant que son compagnon n’aura qu’à faire un spermogramme. Or, il faut insister sur le concept de projet parental et de consultation en couple.
Tout d’abord, il faut caractériser :
Il faut aussi déterminer le caractère primaire ou secondaire de l’infertilité, à la fois chez la femme, chez l’homme mais aussi au sein du couple :
À ce terme, le médecin peut caractériser le type d'infertilité du couple : infertilité masculine, infertilité féminine, ou les deux.
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Découvrir la formationDurant l’interrogatoire de la femme, il faut lui demander :
Rappel
Lors de l’examen clinique, le médecin doit peser la patiente pour définir l’indice de masse corporel. Si la patiente est en obésité ou en surpoids, il faudra mesurer le rapport taille sur hanches. Il est aussi important de demander à la patiente si elle est gênée par de l'hirsutisme.
Ensuite, un examen gynécologique pourra être réalisé (sein et dépistage du cancer du col selon les nouvelles recommandations). Enfin, et à but préconceptionnel, il faudra vérifier les antécédents de vaccination.
Concernant l'interrogatoire de l’homme, il faut demander :
Pour l'examen clinique du patient à la suite de l’interrogatoire, il faut prendre en compte :
Toutes les clés pour analyser le résultat d'un spermogramme.
Lire l'articleLa première consultation de médecine générale est souvent longue et il ne faut rien laisser au hasard pour dépister les facteurs ayant un impact sur la fertilité. L’un des moments indispensables et souvent négligés de l’interrogatoire est la santé sexuelle du couple. La plupart du temps, les couples ont l’impression de passer un examen d'entrée au parcours d’assistance médicale à la procréation.
Le médecin a besoin de connaître la réalité afin de compléter son bilan d’infertilité. De nombreuses études montrent pourtant que les soignants osent rarement poser des questions sur la sexualité des couples. Dans l’une de ces études, 68% des patients pensent que leur vie sexuelle peut embarrasser le médecin. Une autre étude française a montré que 80% des couples pensent, a posteriori, qu’il aurait été utile que la problématique sexuelle soit abordée au cours du parcours d’AMP.
Afin de libérer la parole, le médecin doit commencer par poser une question. Il faut réussir à aborder la sexualité à chaque moment de la prise en charge. En effet, l'infertilité peut avoir un impact très tôt sur la vie des couples.
Pour faciliter l’interrogatoire du médecin, il existe des questionnaires validés pour évaluer la qualité de vie sexuelle des couples infertiles. En pratique, ils ne sont pas utilisés sauf dans le cadre d'études cliniques, à tort, car cela peut ouvrir un espace de discussion avec les couples, et ce, dès le début de la prise en charge.
Bon à savoir
Vous aimeriez en savoir plus sur comment faire un bilan d’infertilité ou sur comment analyser les résultats d’un spermogramme ? Nous vous invitons à lire nos articles complets sur le sujet.
Suite à l'interrogatoire, qui prend entre 30 et 40 minutes, le médecin prescrit le bilan de débrouillage du couple infertile. Ce bilan d’infertilité doit être associé à un bilan préconceptionnel, théoriquement prescrit pour tous les couples souhaitant un enfant.
Nous allons nous attacher chez la patiente à connaitre :
Après la première consultation de médecine générale, le soignant prescrira également de l'acide folique.
Concernant les examens, il prescrira dans l’ordre :
En cas de dysovulation, le médecin prescrira une prolactinémie. En cas d'anovulation ou d’hyperandrogénie, il prescrira de la testostéronémie et de l'hydroxy-progestérone.
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