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Par Thomas Cornet
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est une pathologie courante et pourtant méconnue ayant un impact direct sur l’infertilité. Détecté assez tôt, il peut être soigné. C’est la raison pour laquelle le rôle médecin généraliste est primordial. Découvrez tout ce qu’il y a à savoir sur le SOPK.
Sommaire
Le syndrome des ovaires polykystiques est une pathologie encore méconnue des médecins généralistes et des femmes. Le SOPK ne fait pas l’objet d’une question de cours individualisé au concours de l'ECN alors qu’il est très courant.
Le syndrome des ovaires polykystiques se diagnostique facilement. Il faut que la patiente présente deux critères sur les trois suivants :
⚠️ Attention, en parallèle le médecin généraliste doit aussi avoir écarté d’autres pathologies.
La définition du SOPK prête à discussion car certains souhaiteraient revenir sur le nombre de follicules dans les ovaires. La raison ? Les appareils, de plus en plus modernes, trouvent davantage de follicules lors des examens. Ainsi, les médecins voudraient passer de 12 à 20 le nombre de follicules pour diagnostiquer le syndrome SOPK.
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On peut également repérer le SOPK en cas de forte présence de l'hormone anti-müllérienne qui est sécrétée par les follicules, et ce, même si la concentration d'hormones n'est pas encore prise en compte pour la définition du syndrome.
Cette maladie est méconnue en médecine générale. Pourtant, le syndrome des ovaires polykystiques représente :
Contrairement à la France, aux Etats-Unis, il existe une réelle prise en compte et une prise en charge globale de la maladie. C’est pourquoi le rôle du médecin généraliste est extrêmement important pour coordonner cette prise en charge globale. Le SOPK entraînant une infertilité représente 1/10 de femmes.
Dans le cas du SOPK, le rôle du médecin généraliste est donc essentiel lors du bilan d’infertilité. En effet, les femmes atteintes de ce syndrome vont consulter les spécialistes associés aux symptômes apparents en fonction de leur âge. Ainsi, elles vont être traitées sans prise en charge globale du SOPK, ce qui peut alors entraîner des complications graves, comme du diabète ou des cancers de l'endomètre.
Il faudrait permettre une approche multidisciplinaire par le médecin généraliste avec :
Les questions à poser lors de la première consultation de médecine générale.
Lire l'article20% des SOPK entraînant une infertilité ne se traduisent pas par une anomalie des cycles menstruels. Néanmoins, dans tous les cas, le SOPK accroît les risques de cancers féminins, comme les cancers du sein ou le cancer de l'endomètre.
Important
Attention, le SOPK ne doit pas être confondu avec l'hyperprolactinémie et l'aménorrhée hypothalamique fonctionnelle. Il s’agit d’une anovulation liée à des causes environnementales.
Les causes de SOPK sont les suivantes :
Lors des diagnostics différentiels des troubles de l’ovulation, il faut toujours éliminer :
Les SOPK provoquent de l'infertilité du fait de leurs symptômes :
Concernant les problèmes ovulatoires :
Dans le cas des patientes jeunes, de moins de 35 ans, la chirurgie bariatrique entraîne également un effet positif sur la fertilité :
En revanche, chez une femme plus âgée, de plus de 35 ans, les résultats sont plus discutés car l’effet sur la réserve ovarienne est possiblement délétère. Cela doit être pris en considération lors du bilan d'infertilité réalisé par le médecin traitant.
Bon à savoir
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Il s’agit d’une femme de 33 ans, aide-soignante de nuit présentant :
▶︎ À la suite de l'échographie, le médecin découvre que la patiente a un syndrome d’ovaires polykystiques car dès l’interrogatoire, elle présente deux critères sur trois. Pour faire revenir ses règles, il lui prescrira de la progestérone sous forme de comprimés de dydrogestérone.
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