|
6 min
|
Par Alphonse Doutriaux
Cone beam ou scanner ? Les deux techniques de visualisations des tissus ont coexisté quelque temps. Toutefois le scanner dentaire est un outil d’imagerie qui tombe aujourd’hui en désuétude en raison de l’existence d’une technologie plus performante : le cone beam. Moins irradiant et plus précis que le scanner, le cone beam dentaire est plébiscité par les dentistes et chirurgiens-dentistes. Toute formation de dentiste devrait inclure un apprentissage du cone beam.
Sommaire
Le scanner ou fan beam est une technologie qui est dite “ancêtre de la 3D”. Il était utilisé en implantologie il y a très longtemps. Le scanner réalise une rotation autour du patient pour découper le volume en “tranches”. Une nouvelle dose d’irradiation est impulsée à chaque tranche.
Le grand avantage du scanner réside dans le fait que l’acquisition par coupes est rapide. Il n’existe donc pas d’artefact cinétique dû à un mouvement du patient.
Un autre point positif du scanner est qu’il permet la visualisation à la fois des tissus durs (dents et os) et des tissus mous. La “dureté” des rayons émis par le scanner permet d’obtenir une plus grande échelle de gris et donc un meilleur contraste entre parties molles et parties dures.
Modalités d'utilisation, précautions, recommandations officielles, interprétation des résultats.
Découvrir la formationLe scanner n’est à l’heure actuelle plus utilisé en dentisterie en raison de ses inconvénients :
Pour résumer
En raison de ces défauts structurels, le cone beam est aujourd’hui largement préféré au scanner dentaire.
Le cone beam ou tomographie volumique à faisceau conique (TVFC, ou en anglais scanner CBCT pour cone beam computed tomography) fonctionne par l’obtention de voxels isotropes : ce sont de petits cubes qui ont toujours la même stabilité de dimension et de précision :
Illustration extraite de la formation Cone Beam - Walter Santé
Les apports du cone beam sont tels que l’on peut considérer que cette technique a véritablement révolutionné l’imagerie 3D. Ni son concept, ni la réalisation ni enfin les résultats ne sont similaires au scanner. Le cone beam est devenu le gold standard de la dentisterie et la formation au cone beam est incontournable.
La principale différence avec le scanner, qui constitue un avantage décisif, est que le cone beam donne des images d’acquisition globale. En une seule irradiation, le faisceau réalise une seule acquisition, en enregistrant toute la profondeur du volume qu’on essaie d’étudier en une rotation ou une demi-rotation.
La caractéristique principale du cone beam est que la résolution spatiale ne dépend pas de l’orientation des coupes mais de la taille des voxels isotropes. Il n’y a pas de vide dans l’imagerie relevée par le cone beam.
Le cone beam donne une imagerie 2D et même 3D par reconstitution, ce qui est important pour les lésions compliquées à comprendre. Ainsi que les formations cone beam validantes l’enseignent, il s’agit de passer d’un plan à un autre pour obtenir le plus d’informations précises possibles.
Le cone beam permet de visualiser uniquement les tissus durs (dents, os). Toutefois, il donne accès aux détails des petites structures osseuses, qui sont difficiles à visualiser au scanner. D'autre part, le cone beam donne une image en un seul passage, il est moins irradiant que le scanner et sa faible dosimétrie rend possible des résultats diagnostiques sur des enfants et une utilisation en pédodontie.
Découvrez les formations Dentistes DPC & FIF PL en ligne de Walter Santé, conçues par des experts et réalisées par des professionnels.
Découvrir les formationsEn outre, comme explicité dans les formations Cone beam en ligne, il est possible d’avoir différents champs d’examen (4/4 ou 15/12 par exemple selon la structure que le soignant veut observer, cone beam maxillaire ou autre) :
Un des seuls défauts du cone beam est qu’il ne permet pas de visualiser les tissus mous. En effet, la faible irradiation ne permet pas le contraste nécessaire à cette imagerie. Cependant, ce n’est pas un véritable problème car quand on soupçonne une tumeur sur tissus mous le patient est envoyé en IRM.
Une autre limite du cone beam concerne les artefacts cinétiques : une prise durant entre 12 et 20 secondes, il arrive régulièrement que le patient bouge lors de la prise de vue et perturbe l’imagerie. Examiner les images d’un cone beam suppose de savoir écarter ces artefacts cinétiques.
Commentaires
Publier un commentaire
Un doute, une question, nous vous répondrons dans les meilleurs délais.