Définition de la leucémie myéloïde aiguë (LMA)
La leucémie myéloïde aiguë est causée par une série d’aberrations génétiques acquises. Elles engendrent une diminution des éléments sanguins normaux et le passage de cellules immatures dans le sang.
Dans les formations dentaires en ligne, on apprend en détail comment ces volumineuses cellules qui ne remplissent pas leur fonction se positionnent dans les papilles et la muqueuse palatine et finissent par obstruer les vaisseaux de petits calibre. Il y a alors œdème puis ischémie et nécrose par ischémie.
Symptômes et classification
Les symptômes de la leucémie myéloïde aiguë peuvent être présents seulement quelques jours ou semaines avant le diagnostic. Les symptômes les plus courants sont dus à une hématopoïèse perturbée :
- anémie ;
- thrombopénie, qui peut causer des saignements des muqueuses, des ecchymoses, des pétéchies et des épistaxis. Des hémorragies spontanées sont possibles, notamment des hématomes intracrâniens ou intra-abdominaux ;
- granulocytopénie, susceptible d’engendrer des infections bactériennes, fongiques et virales.
Les formations en ligne pour dentistes explicitent les manifestations buccales en lien avec la leucémie aigüe myéloïde. Elles sont majeures et les lésions élémentaires sont multiples en termes de variété et de localisation :
- gencives turgescentes et violacées, dont la douleur évoque aussi les symptômes de la gingivite ulcéro-nécrotique ;
- volumineuse ulcération du palais recouverte d’un enduit nécrotique ;
- papilles nécrotiques ;
- hématomes et pétéchies du voile du palais et du fond du vestibule ;
- enduit sur la face dorsale de la langue ;
- algie dentaire qui peut mimer une pulpite ;
- syndrome du menton engourdi : engourdissements ou fourmillements de la lèvre inférieure et du menton (par envahissement des gaines nerveuses) ;
- en fin de course, les désordres immunitaires causent des bulles surajoutées.
Définition extraite de notre formation Dermatologie buccale - Walter Santé
L’installation de ces divers signes cliniques est aigüe. Elle est associée à une asthénie, une faiblesse, une pâleur, un malaise, une dyspnée d'effort, une tachycardie et des douleurs thoraciques à l'effort. Un point sur lequel les formations pour chirurgien dentiste insistent est que l’évolution de la leucémie aigüe myéloïde est extrêmement rapide.
La leucémie myéloïde aiguë comprend un certain nombre de sous-types et de précurseurs, chacun avec des implications importantes pour le pronostic et le traitement. 7 classes sont décrites dans la classification de l’OMS :
- leucémie myéloïde aiguë avec anomalies génétiques récurrentes dans 10 à 15% des cas, affectant des sujets plutôt jeunes (âge médian 31 ans) ;
- leucémie myéloïde aiguë avec modifications myélodysplasiques ;
- leucémie myéloïde aiguë liée au traitement : causée par un traitement antérieur par certains médicaments antinéoplasiques (agents alkylants, hydroxyurée et inhibiteurs de la topoisomérase II), en général 3 à 10 ans après le traitement initial ;
- leucémie myéloïde aiguë non autrement spécifiée ;
- sarcome myéloïde : se caractérise par une infiltration myéloblastique extramédullaire de la peau (leucémie cutanée), de la gencive et d'autres muqueuses ;
- proliférations myéloïdes liées au syndrome de Down ;
- néoplasie des cellules blastiques dendritiques plasmocytoïdes.
Étapes du diagnostic
Le diagnostic de la leucémie aigüe myéloïde passent par plusieurs phases.
- NFS et frottis sanguin sont les premiers examens pratiqués ; la présence d’une pancytopénie et de blastes périphériques évoque une leucémie aiguë. Le nombre de cellules blastiques sur le frottis sanguin peut avoisiner les 90% du nombre de globules blancs.
- Examen de la moelle osseuse : les blastes dans la moelle osseuse sont généralement compris entre 25 et 95% en cas de leucémie myéloïde aiguë.
- Études cytochimiques, cytogénétiques, immunophénotypiques et en biologie moléculaire, qui aident à distinguer les blastes des leucémies aiguës lymphoblastiques de ceux des leucémies myéloïdes aiguës ou d'autres pathologies.
Les autres signes biologiques à détecter lors des examens diagnostiques peuvent être :
- une hyperuricémie ;
- une hyperphosphatémie ;
- une hyperkaliémie ;
- une hypocalcémie ;
- une élévation de la déshydrogénase lactique ;
- des transaminases hépatiques sériques et/ou une créatinine sérique élevée ;
- une pseudo-hypoglycémie.
Quel est le traitement adapté ?
Notre formation pour dentistes détaille le traitement adapté à la leucémie aigüe myéloïde, qui dépend des patients.
- Dans le cas des patients en bon état général, il s’agit d’une chimiothérapie d’induction (association de cytarabine et de daunorubicine ou d'idarubicine), comme dans certains cas de carcinome épidermoïde. Le traitement se traduit généralement par une aplasie profonde, avec des risques d’infections et d’hémorragies : des mesures préventives et des soins de support sont alors cruciaux. Cette chimiothérapie est suivie d’un traitement de consolidation qui peut consister en une greffe allogénique des cellules souches hématopoïétiques.
- Pour les patients fragiles ou âgés, qui présentent des comorbidités qui limitent les possibilités thérapeutiques, il faut opter pour un traitement moins intensif mais la chimiothérapie est généralement indiquée, selon un protocole d’intensité réduite. L’allogreffe est aussi envisageable et améliore le pronostic de la leucémie aigüe myéloïde.
- Dans tous les cas, les soins de soutien sont indispensables. Ils consistent en la transfusion de globules rouges et de plaquettes, en l’administration d’antimicrobiens en prophylaxie et traitement du patient immunodéprimé, en hydratation et prescription d’allopurinol ou la rasburicase pour traiter l'hyperuricémie, l'hyperphosphatémie, l'hypocalcémie et l'hyperkaliémie (syndrome de lyse tumorale), mais aussi en une aide psychologique pour supporter le choc de la maladie.
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