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Par Alphonse Doutriaux
Le carcinome épidermoïde est un cancer de la peau. La variété des cas cliniques démontre la complexité du sujet, y compris pour des spécialistes. Ces cas révèlent aussi la nécessité de choisir un traitement au cas par cas.
Sommaire
Le carcinome épidermoïde est une tumeur maligne qui se développe à partir des kératinocytes épidermiques, généralement dans les zones de la peau exposées au soleil. Il est diagnostiqué par biopsie. Il arrive que la lésion s'étende, s'ulcère et envahisse le tissu sous-jacent.
Les symptômes du carcinome épidermoïde sont variables, c’est pourquoi il est plus difficile de le circonscrire que par exemple diagnostiquer le syndrome de Gougerot-Sjörgren. La tumeur peut débuter par une papule ou une plaque rouge à la surface croûteuse ou squameuse, pouvant devenir nodulaire ou hyperkératosique, parfois avec une surface verruqueuse. L'aspect clinique est très variable, mais il faut se méfier de toute lésion qui ne guérit pas sur une zone exposée au soleil.
Bon à savoir
Le traitement du carcinome épidermoïde est explicité dans les formations pour chirurgiens dentistes. Il dépend des caractéristiques de la tumeur. Cela peut consister en un curetage et une électrodessiccation, ou une exérèse chirurgicale, de la cryochirurgie ou encore, quoique plus rarement, de la radiothérapie.
Prise en charge des pathologies buccales, évaluations et bilan, diagnostic et rééducation.
Découvrir la formationBon à savoir
Les formations dentaires en ligne sont l’occasion de découvrir des cas cliniques intéressants pour mieux cerner les symptômes et le traitement du carcinome épidermoïde.
Une formation dentaire à distance développe notamment le cas de cet homme d’une soixantaine d’années, non fumeur, adressé en dernier recours par son médecin généraliste pour des douleurs de la mâchoire, constantes, évaluées à 6/10, depuis 3 ou 4 mois.
Une dent a été dévitalisée par le dentiste, et laissée ouverte avec bains de bouche et antibiothérapies successives. Cette dent est devenue mobile.
Après examens, on observe une perte osseuse au niveau d’une dent qui remonte sur la branche montante mandibulaire.
Le diagnostic d’un carcinome épidermoïde infiltrant est posé. Suite à quoi, c’est une pelvimandibulectomie non interruptrice qui est décidée. Hélas, l’agressivité du carcinome est ensuite difficile à contenir en raison du dépistage un peu tardif et le patient décédera 2 ans plus tard.
Pour résumer
Ce cas, extrait d’une formation à destination des chirurgiens dentistes, révèle à quel point il est crucial d’être proactif(ve) sur la prise en charge d’un carcinome épidermoïde.
Ce cas concerne un homme de 70 ans, non fumeur, qui présente un lichen plan buccal depuis 2015. Il est suivi régulièrement par un dentiste et en service de dermatologie buccale. Il n’a pas de doléances de douleurs particulières.
En 2017, on observe une gencive attachée autour des molaires et prémolaires qui est relativement rouge avec un aspect mixte. De ce nouvel aspect découle la nécessité de refaire une cartographie du lichen ; est alors posé un diagnostic de carcinome épidermoïde in situ, développé sur un fond de lichen. Le traitement décidé consiste en une exérèse, une mucosectomie et une greffe jugale, tel que développé dans les formations dentaires à distance.
En 2021, il y a une nouvelle modification de l’aspect de la gencive de la zone sur laquelle il y a eu la greffe. On écarte rapidement la gingivite ulcéro-nécrotique. C’est à nouveau une lésion carcinomateuse ; d’autres dents sont avulsées. Malgré la rééducation orthophonique et masticatoire et celle de la déglutition, il y a dégradation de la qualité de vie orale du patient, en attendant la réhabilitation prothétique en 2023. On découvre une autre invagination tissulaire : c’est un carcinome épidermoïde infiltrant.
Image extraite de la formation Dermatologie buccale
Pour résumer
Ce cas clinique, issu de notre formation Dermatologie buccale pour dentiste, exprime la nécessité pour les patients à risque d’avoir non seulement une prise en charge très précoce d’un carcinome épidermoïde débutant, mais aussi de réexaminer les lésions comme si c’était une nouvelle consultation pour prendre du recul.
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Découvrir les formationsCe cas traite d’un homme de 78 ans adressé par son dentiste parce qu’il a du mal à mettre sa prothèse maxillaire. Il souffre de pathologies cardiaques et rénales, c’est un ancien gros fumeur (consommation tabagique à 50 paquets/an) et il y a une intoxication alcoolique associée bien que sevrée.
D’emblée, c’est le flou : le patient ne sait pas expliquer correctement son cas, il faut demander des copies d’ordonnance et se mettre en relation avec le médecin généraliste. On trouve un traitement antihypertenseur et une prescription de fer pour une anémie dont on ignore la cause. Il y a eu une perte de poids relativement soudaine les mois précédents.
Parmi les signes cliniques, on note une lésion bourgeonnante étendue d’aspect relativement mixte qui oriente vers un carcinome épidermoïde.
Image extraite de notre formation Dermatologie buccale - Walter Santé
Il a été décidé de ne pas intervenir chirurgicalement. C’est une radiochimiothérapie qui a été choisie comme traitement palliatif pour réduire la masse et que le patient poursuive son existence dans de meilleures conditions tout en sachant que son pronostic vital est engagé à court et moyen terme.
Pour résumer
Ce cas clinique démontre l’utilité de connaître le plus de cas cliniques possibles en détail dans des formations dentaires en ligne afin de choisir le meilleur traitement du carcinome épidermoïde en fonction du patient et du contexte.
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