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Par Alphonse Doutriaux
Le diagnostic du syndrome de Gougerot-Sjögren est complexe et nécessite l’intervention de multiples spécialités médicales. Son origine reste inconnue mais plusieurs facteurs de risque ont été relevées. Le diagnostic se fait par étapes sucessives.
Sommaire
Le syndrome de Gougerot-Sjögren est une maladie systémique auto-immune classée dans les maladies rares. Il s’agit dans 90 % des cas d’une femme, souvent autour de 50 ans. La principale complication systémique est la survenue de lymphome qui est environ 10 fois plus fréquente que dans la population générale (concerne 5% des patients souffrant du syndrome).
Le syndrome de Gougerot-Sjögren se caractérise par une triade symptomatique évoquée en formation DPC pour dentiste :
Cette triade tend à entraîner une confusion avec le syndrome polyalgique (ou fibromyalgie) ou du syndrome sec idiopathique, à écarter par l’association avec les symptômes suivants :
Bon à savoir
Le syndrome de Sjögren peut être associé à une autre maladie auto-immune systémique connue comme la polyarthrite rhumatoïde, le lupus érythémateux systémique, la sclérodermie ou les myopathies inflammatoires.
Voici les autres critères du syndrome de Gougerot-Sjögren, détaillées dans les formations à destination des chirurgiens-dentistes :
Il existe souvent une association entre lichen plan oral et sécheresse buccale. Retrouvez dans ce tableau un récapitulatif des symptômes détaillés ci-dessus :
Extrait de la formation Dermatologie buccale
Prise en charge des pathologies buccales, évaluations et bilan, diagnostic et rééducation.
Découvrir la formationL’origine certaine du syndrome de Gougerot-Sjögren reste inconnue. Il s’agit probablement d’une anomalie des cellules épithéliales qui acquièrent toutes les caractéristiques pour attirer les cellules du système immunitaire.
Ainsi qu’il est expliqué dans les formations dentaires en ligne, des facteurs de risque sont désormais connus comme :
La première étape du diagnostic du syndrome de Gougerot-Sjögren est d’effectuer une recherche d’anticorps antinucléaires avec une recherche de spécificité de type anti-SSA/Ro60 et anti-La/SSB. Il faut ajouter à ce bilan immunologique la recherche de facteur rhumatoïde (positive dans 50 % des cas) et une électrophorèse des protéines à la recherche d’une hypergammaglobulinémie polyclonale.
Schéma issu de la formation Dermatologie buccale - Walter Santé
Bon à savoir
Pour le cas où ces examens sont négatifs, en développement professionnel continu on apprend que cela n’élimine pas pour autant le diagnostic : 30% des patients touchés par le syndrome de Gougerot-Sjögren n’ont pas d’auto-anticorps détectables en l’état actuel de la science.
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Découvrir les formationsLe patient chez qui le médecin généraliste suspecte un syndrome de Gougerot-Sjögren doit l’orienter vers un spécialiste, le plus souvent un rhumatologue ou un médecin interniste, ou vers un centre de compétence ou de référence. Ces centres experts sont notamment les plus à même de réaliser les biopsies des glandes salivaires.
Le rôle du médecin traitant reste déterminant comme dans toute maladie chronique. Il pourra choisir la multiplicité de traitements symptomatiques nécessaires, très différents du traitement de la leucoplasie tabagique.
Il pourra rassurer le patient sur les points suivants :
Enfin, il est important qu’une surveillance de l’état buccodentaire soit mise en place, comme explicité dans notre formation Dermatologie buccale à distance.
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