La surveillance clinique du PRADO infirmier
Dans le cadre du PRADO infirmier, vous devez suivre le carnet avec les items de surveillance PRADO :
- la respiration ;
- la toux ;
- la prise des constantes avec la tension artérielle ;
- la surveillance du poids car l'obésité, dans le cas d’une BPCO, va jouer sur l’appareil respiratoire ;
- la fréquence cardiaque ;
- les signes d’alerte : la majoration de la dyspnée ou de la toux, l’expectoration, la fièvre, la cyanose (signe d’insuffisance respiratoire majeur).
Dans le cadre de la surveillance infirmier(ère) BPCO, il faut avoir une bonne connaissance des techniques d’inhalation. La fréquence respiratoire est fondamentale dans la surveillance clinique de la BPCO. Il faut aussi être attentif aux signes de décompensation.
L’infirmier(ère) liberal(e) va effectuer des mises à jour du carnet de suivi du PRADO BPCO et va réaliser ce suivi une fois par semaine, chaque semaine. Une fois tous les deux mois, il y aura le bilan éducatif qui permet de voir et continuer jusqu'au sixième mois, en fonction du stade d’atteinte du/de la patient(e) BPCO.
Pour gérer les signes d’alerte, l’infirmier(ère) doit contacter les personnes suivantes :
- en premier, le médecin traitant ;
- en deuxième, le SAMU.
Il faut aussi s’assurer de la vaccination antigrippale et antipneumococcique du/de la patient(e). De même, l’infirmier(ère) doit être rigoureux(euse) dans le cadre de la périodicité des visites à domicile effectuées :
- 1 par semaine pendant 2 mois avec une première visite dans les 7 jours suivant la sortie ;
- puis, 2 visites par mois jusqu’au sixième mois si le/la patient(e) atteint de bronchite chronique est en stade II à IV à l’issue des 2 mois.
L'éducation du patient
Le PRADO infirmier doit travailler sur l'éducation du/de la patient(e) à différent niveau. Pour cela, l’infirmier(ère) s'appuie sur les nombreuses notes informatives sur la BPCO figurant dans le carnet du/de la patient(e). En particulier, on y retrouve des indications sur les signes avant-gardistes d'exacerbation. Ces indications permettent au/à la patient(e) d'auto-analyser ses symptômes, pour que l'infirmier(ère) puisse ensuite être plus facilement alerté(e) en fonction de ce qu’il/elle a détecté au niveau des signes de surveillance et d'alerte.
Il faut donc l’informer sur les éléments suivants :
- la connaissance de ses traitements : c’est très important dans le cadre de la prise en charge infirmier(ère) du PRADO BPCO ;
- la surveillance PRADO de la survenue d’essais cliniques ;
- la surveillance des techniques d’utilisation de ses traitements ;
- son hygiène de vie.
Il est important que le/la patient(e) s’informe sur sa maladie et les soins infirmiers BPCO, ainsi que sur l’origine possible de sa pathologie comme le tabac ou le travail avec des produits toxiques.
L'infirmier(ère) doit lui expliquer ce que sont les épisodes d’aggravation majeure (complications), comme la décompensation respiratoire ou l'exacerbation. Il est intéressant que le/la patient(e) comprenne les conséquences d’un comportement inadapté.
Il faut aussi lui expliquer les signes d'alerte et les gestes d’urgence. En tant qu'infirmier(ère), vous devez lui parler des différents symptômes qui se trouvent dans le carnet de suivi :
- la fièvre ;
- la toux grasse ou crachat ;
- somnolence ou agitation inhabituelle ;
- desorientation spatio-temporel ;
- rythme cardiaque élevé au repos ;
- difficulté à dormir, parler ou manger ;
- coloration bleutee sous les ongles ;
- crachats sanglants ;
- evacuation efficace ;
- essoufflés lors d’effort minime ;
- douleurs thoraciques ;
- respiration rapide au repos ;
- fatigue inhabituelle ;
- gonflement des chevilles, des pieds…
Éduquer le/la patient(e) à ces symptômes lui permet de pouvoir s’en référer après le départ de l’infirmier(ère) et savoir quoi faire. Il faut aussi travailler sur les signes d'exacerbation.
Enfin, l’infirmier(ère) va l’encourager à avoir une activité physique, à bien s'alimenter et s’hydrater pour éviter de prendre du poids, facteur d'aggravation de la BPCO.
Pour en savoir plus sur des notions telles que le fonctionnement du PRADO, les acteurs du PRADO BPCO ou encore le PRADO cardio, nous vous invitons à lire nos articles sur le sujet.
L'aide à l'arrêt du tabac
Il y a quelques années les IDE avaient demandé de pouvoir prescrire des antalgiques mineurs, mais cela leur avait été refusé. En compensation, les instances décisionnaires avaient rendu possible la prescription de la pilule et de produits pour arrêter et favoriser l'arrêt du tabac.
Cependant, les IDE ont rapidement pointé du doigt une incohérence et les risques que cela pouvait engendrer. En effet, les conséquences de la prescription d’un antalgique mineur à un(e) patient(e) sont moins lourdes que celles de la prescription de la pilule ou de produits de sevrage tabagique. Ces derniers présentent des risques de surdosage, d'allergie ou encore d’inadaptation.
Les IDE ont donc fait comprendre à ces mêmes autorités la nécessité de formations adaptées pour pouvoir prescrire ces médicaments, la transmission d’informations sur les risques encourus, ainsi que la possibilité de se référer à un médecin traitant ou un tabacologue. Il est important que l’infirmier(ère) ne se sente pas isolé(e).
La définition de la BPCO est la suivante : c’est une maladie respiratoire chronique due à une inflammation et une obstruction permanente et progressive des bronches. Sa principale cause est le tabagisme.
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