Définition du syndrome coronarien aigu
L’appréhension du syndrome coronarien aigu est indissociable de la compréhension du fonctionnement du système cardiovasculaire. Cette fiche mémo IDE se lit en parallèle des rappels concernant le système circulatoire.
Plutôt que le syndrome coronarien aigu, il est plus juste de parler des syndromes coronariens aigus. Le terme regroupe l’angor instable et l’infarctus du myocarde.
Causes du syndrome coronarien aigu
Les syndromes coronariens aigus sont causés par l’obstruction soudaine, totale ou partielle, d’une artère coronaire, créant une ischémie. La cause la plus courante est un caillot sanguin. En général, l’artère est déjà partiellement obstruée par une plaque d’athérome, qui peut se rompre et libérer des substances qui rendent les plaquettes plus collantes.
Classification
Parmi les syndromes coronariens aigus, on trouve les syndromes suivants.
- L’angor instable : symptômes d’angor prolongés ou aggravés.
- L’infarctus du myocarde sans élévation du segment ST : il s’identifie par des analyses de sang mais ne produit pas de changements typiques sur un ECG.
- L’infarctus du myocarde avec élévation du segment ST se reconnaît par des analyses de sang et une élévation du segment ST à l’ECG.
Une fiche IDE avec un récapitulatif sur l’infarctus du myocarde est disponible.
Symptômes
Une formation pour infirmiers se doit de comporter l'apprentissage des symptômes des syndrome coronariens aigus. Il est généralement impossible de distinguer les syndromes coronariens aigus uniquement en fonction des symptômes.
Les symptômes d’angor consistent en une douleur sous le sternum (ou épaule, face interne d’un bras, dos, gorge, mâchoire ou dents), qui ressemble néanmoins plus à une gêne ou une lourdeur. Pour l’angor instable, les épisodes sont plus fréquents ou plus sévères.
Environ une victime sur trois ne ressent pas de douleur à la poitrine. Il y a même à peu près une personne sur cinq qui ne présente que des symptômes modérés, voire aucun.
Outre la douleur thoracique, il existe de nombreux autres symptômes :
- vertiges ;
- sueurs profuses et soudaines ;
- nausées ;
- essoufflement ;
- palpitations ;
- anxiété ;
- bleuissement des lèvres, mains ou pieds.
Diagnostic du syndrome coronarien aigu
C’est l’ECG qui est la procédure diagnostique la plus importante des syndromes coronariens aigus. Une autre méthode consiste à mesurer certains marqueurs cardiaques (troponine I, troponine T et créatinine kinase CK-MB) dans le sang. Leur taux est élevé dans les 6 heures suivant un infarctus du myocarde et le reste plusieurs jours.
Pour le cas où ces méthodes ne seraient pas assez probantes, une échocardiographie ou une scintigraphie est préconisée.
Traitement
Cette fiche mémo IDE ne serait pas complète sans le sujet du traitement des syndromes coronariens aigus.
De l’oxygène et un bêtabloquant sont souvent administrés, pour réduire la lésion du tissu cardiaque.
Comme indiqué dans les formations infirmières en ligne, la première intention médicamenteuse, y compris en auto-médication dans l’attente des premiers secours, est de mâcher un comprimé d’aspirine. Ce traitement permet de réduire la taille du caillot.
De l’héparine est souvent associée, pour éviter la formation d’autres caillots sanguins. La nitroglycérine, sous la langue puis en injection intraveineuse, permet également de soulager la douleur.
Il faut aussi ouvrir les artères coronaires bloquées :
- les interventions cardiaques percutanées (ICP), comme l’angioplastie ou le stent, pour un infarctus avec sus-décalage du segment ST dans les 90 minutes suivant la prise en charge ;
- les médicaments thrombolytiques (streptokinase, ténectéplase, altéplase, et rétéplase), si une ICP n’est pas possible ;
- la chirurgie de pontage de l’artère coronaire, quand une ICP ou un médicament thrombolytique sont impossibles (par exemple à cause d’antécédents d’AVC ou intervention chirurgicale récente, zones obstruées trop nombreuses, etc.)
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Le syndrome coronarien aigu
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