blog

Santé

Médecin généraliste

Bilan d'infertilité en médecine générale

Première consultation du couple infertile en médecine générale : le bilan d'infertilité

Thomas Cornet

Fondateur de Walter

|

Avant de pouvoir accompagner vos patients dans un projet de grossesse dans le cadre de l'infertilité, il est indispensable de conduire un bilan d’infertilité. La prise en charge de ce bilan consiste en une série d’examens. Découvrez tout ce qu’il y a à savoir sur la première consultation du couple infertile en médecine générale. 

La prise en charge du couple infertile en médecine générale

Pour le médecin généraliste, il est relativement simple d’obtenir le bilan d’infertilité de première intention du couple infertile. C’est un bilan de débrouillage permettant, dans 90% des cas, d’avoir des pistes étiologiques afin de définir, par la suite, les stratégies de prise en charge.

 

Après une première consultation de médecine générale, la prise en charge se fait en deux salves d’examens. Les premiers examens sont les suivants : 

 

  • le dépistage des IST ; 
  • le bilan hormonal ; 
  • le spermogramme ; 
  • l’analyse des follicules ; 
  • l’analyse des trompes. 

En fonction des résultats de ces premiers examens, trois autres examens seront prescrits : 

 

  • en cas de pathologie intra-cavitaire, comme un polype ou un fibrome, une hystéroscopie sera prescrite ; 
  • en cas d’anomalie lors des analyses des trompes, de signes d’infection ou encore d’endométriose pelvienne, une coelioscopie sera prescrite ; 
  • en cas d’anomalie du spermogramme, une échographie des testicules sera prescrite chez l’homme. Cette dernière permet de vérifier ou non la présence d’un varicocèle.
img test
Maîtrisez la prise en charge de l'infertilité

Accompagnez le projet de grossesse de vos patients dans le cadre d'une infertilité.

Découvrir la formation

Interroger le couple infertile

Après un an de rapports sexuels réguliers et sans contraception, le couple infertile doit être reçu et interrogé pour essayer de détecter tout ce qui peut avoir un impact sur leur fertilité et sur une éventuelle grossesse future. Lors de cette première consultation de médecine générale, le médecin peut :

 

  • donner des conseils pré-conceptuels ;
  • dépister certaines maladies génétiques ;
  • faire de la prévention.

La première consultation est donc fondamentale et il faut y accorder un certain temps pour ne rien laisser au hasard. Elle doit être conduite comme une enquête policière pour essayer de chercher tous les éléments pouvant avoir un impact sur la fertilité du couple.

Important

Il est très important de recevoir le couple ensemble. Lors de la première consultation du médecin généraliste, il est fréquent que la femme vienne seule. La raison ? Elles pensent souvent que leur mari ne devra faire qu’un spermogramme. Or, il est crucial d’insister sur le concept de projet parental. 

La première chose à définir est l'ancienneté de la fertilité. Elle peut se caractériser soit : 

  • depuis l'arrêt de la contraception ; 
  • depuis la précédente grossesse.

 

Il faut donc déterminer le caractère primaire ou secondaire de l'infertilité du couple :

 

  • l’infertilité est primaire lorsqu’il n’y a pas eu de grossesse antérieure ; 
  • l’infertilité est secondaire lorsqu’il y a un antécédent de grossesse. 

En cas d'antécédent, il est important de bien décrire l’issue de la grossesse ainsi que le délai de conception de la grossesse précédente. Cela peut donner des indices pour l'infertilité secondaire. 

 

Après cette première consultation avec le couple, le médecin va pouvoir caractériser, par exemple, une infertilité masculine ou bien une infertilité féminine. Il faudra tout de même effectuer un bilan d’infertilité secondaire.

Bon à savoir

Si vous vous demandez comment interroger un couple infertile, nous vous invitons à lire notre article sur le sujet. 

Les principaux examens à prescrire

1. Le spermogramme

À la suite de cet interrogatoire, le médecin va prescrire un certain nombre d’examens. Parmi les examens effectués, il y a le spermogramme, qui est un examen médical de première intention chez l'homme. Ce dernier permet de détecter : 

 

  • une hypospermie qui se traduit par une production de spermes peu élevée ; 
  • une oligospermie qui correspond à la faible présence de spermatozoïdes ; 
  • une azoospermie qui se traduit par l’absence de spermatozoïde ; 
  • une nécrospermie qui se traduit par l’insuffisance de spermatozoïdes vivants ;
  • une teratospermie qui correspond à une trop faible quantité de spermatozoïdes de bonne qualité.   

 

Pour savoir comment analyser les résultats du spermogramme, nous vous invitons à lire notre article sur le sujet. 

img test
Comment lire un spermogramme ?

Toutes les clés pour analyser le résultat d'un spermogramme.

Lire l'article

Important

Le test post-coital n’est plus une nécessité pour déterminer la raison de l'infertilité. C’est un examen qui se révèle être inutile. 

2. L'échographie pelvienne

Un autre examen important est l'échographie pelvienne pour analyser des follicules, notamment les follicules antraux et AMH. En comptant les follicules antraux, autrement dit, les follicules de réserves qui connaissent une croissance basale, il est possible d'étudier la réserve ovarienne. Le nombre de follicules est cependant très variable en fonction des cycles de règles. Par ailleurs, leur compte dépend de la qualité des appareils d'observation.

 

En menant une étude des follicules antraux, le médecin peut avoir une idée de la qualité de la réponse à la FIV.

3. L'hystérosonographie

Troisième examen médical courant lors du bilan d’infertilité réalisé par le médecin traitant : l’hystérosonographie. Cet examen consiste en l'implantation de sérum dans le but de mettre en évidence les organes. Si les trompes se voient durant l'échographie, c'est qu’une anomalie est présente. Généralement, cela signifie que les trompes présentent un hydrosalpinx, qui se traduit par des pertes de sang entre les règles.

4. L'hystérosalpingographie

Quatrième examen médical effectué est l'hystérosalpingographie, qui est l'examen majoritaire en France pour étudier la perméabilité tubaire. À noter qu’il s’agit d’un examen désagréable pouvant causer des douleurs. La raison ? Les trompes sont beaucoup plus fines que l'image des reprographies traditionnelles de l'utérus et des trompes. 

 

Certains médecins préconisent désormais le test HyFoSi dans le but d’étudier la perméabilité tubaire. Cependant la coelioscopie reste l'examen le plus utilisé, même s'il ne doit pas être prescrit en première intention.

Comment bien adresser un couple infertile ?

Un bon médecin généraliste a un bon réseau afin d’adresser le(la) patient(e) auprès des meilleurs spécialistes. Par ailleurs, le bilan d’infertilité réalisé par le médecin traitant permet de faire gagner du temps aux autres médecins. 

 

Le médecin doit donc identifier les acteurs en médecine de la reproduction de sa région. En France, au sein des centres de médecine de la reproduction, les spécialistes sont agréés par les ARS. Il est alors relativement facile de passer par le site de l’Agence de la Biomédecine afin de trouver le nom des centres médicaux spécialisés dans la fertilité.

 

Vous souhaitez suivre une formation DPC sur l’infertilité ? Chez Walter Learning, nous proposons ce type de formation en ligne. Contactez-nous, nous répondrons à toutes vos questions sur le sujet. 

img test
Appelez-nous

Échangez en direct avec l'un de nos conseillers du lundi au vendredi, 9h30-19h.

☎︎ | 01 76 49 09 99

Sur le même thème

Quelles sont les conséquences d'une infection HPV à bas risque ?

Thomas Cornet

|

3 Octobre 2022

Le dépistage d’un HPV peut être bénin comme très sérieux. La complexité du papillomavirus réside dans le fait qu’il peut soit être éliminé par l’individu s’il s’agit d’un HPV de bas risque, soit engendrer des lésions précancéreuses, voire un cancer, s’il est classé haut risque. Dans cet article, nous aidons les professionnels de santé à définir le papillomavirus, IST particulièrement répandue. Nous évoquons ses conséquences, et vous expliquons également ce qui différencie une infection HPV de bas risque d’une infection HPV de haut risque, afin de guider au mieux vos patientes.

Lire l'article

Quels sont les différentes formes de la maladie d'Alzheimer ?

Thomas Cornet

|

16 Mai 2022

Les études menées sur la maladie d'Alzheimer laissent présager que ce trouble cognitif majeur deviendra un problème de santé public mondial d’ici 2050. La formation Alzheimer des médecins généralistes et des professionnels de santé est donc primordiale. Définie comme l’expression de troubles cognitifs et comportementaux en rapport avec des lésions du cerveau caractéristiques de la maladie, Alzheimer prend le plus rarement une forme familiale et le plus souvent une forme modérée qui se développe jusqu’à la forme sévère.

Lire l'article

Qu'est-ce qu'une syncope réflexe ?

Thomas Cornet

|

27 Juin 2022

La syncope réflexe, correspondant à une forme particulière de , est un motif de consultation très fréquent. C’est pourquoi, il peut être utile d’obtenir plus de détails sur les causes de la syncope réflexe, afin de pouvoir différencier les cas qui se présentent à vous en tant que .


Voici quelques éléments qui vous permettront de mieux comprendre ce qu’est la syncope réflexe et sa cause possible. Nous vous parlerons notamment de la syncope vagale, l’une des grandes causes des syncopes réflexes.

Lire l'article

Comment fonctionne le DPC médecin généraliste ?

Thomas Cornet

|

22 Août 2022

Le DPC est un dispositif de formation initié par la loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires (HPST) en 2009 et adapté par la loi de Modernisation du système de Santé en 2016. Ce dispositif est effectif depuis 1er janvier 2013 et est dédié aux professionnels de santé de France, dont les médecins généralistes. Découvrez tout ce qu’il y a à savoir sur le DPC médecin généraliste. 

Lire l'article