Qu'est-ce que les chéilites ?
La chéilite correspond à une inflammation des lèvres, et plus particulièrement à une atteinte des bords du vermillon et du vermillon lui-même. Ils existent plusieurs catégories de chéilites, qui peuvent être notamment :
- aiguës ;
- chroniques ;
- actiniques ;
- allergiques ;
- lupiques ;
- salivaires ;
- granulomateuses ;
- de léchage ;
- liées à un corps étranger ;
- de type macrochéilites.
Selon la cause associée à ces gênes cutanées, les symptômes et la prise en charge vont différer.
Parmi les formes les plus fréquentes, on retrouve la chéilite actinique, une lésion chronique causée par une exposition prolongée aux rayons ultraviolets, affectant principalement la lèvre inférieure. Cette pathologie, également connue sous le nom de cheilite lèvre actinique, nécessite une attention particulière en raison de son potentiel de transformation maligne.
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Lésions élémentaires, dermatoses, tumeurs.
Facteurs de cause
L’apparition d’une chéilite peut être liée à différents facteurs. Des médicaments, des irritants, une surexposition au soleil, une allergie ou une maladie sous-jacente : tous ces éléments peuvent être à l’origine d’une chéilite.
Dans le contexte d’une chéilite angulaire, l’une des plus répandues, les causes observées regroupent une carence en fer et en complexe vitaminique B, Candida spp et des dents ou prothèses usées qui permettent l’accumulation de salive dans les coins de la bouche.
Des lésions solaires peuvent aussi provoquer des chéilites, en rendant la muqueuse fine, atrophique, et siège d’érosions. Il sera alors nécessaire de surveiller ces affections pouvant conduire à l’apparition d’un carcinome épidermoïde. Les chéilites atopiques, avec fissurations chroniques et fréquentes, sont généralement dues à des irritants de contact ou des allergènes.
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Il est également important de noter que certaines chéilites ont une origine allergique. La chéilite allergique résulte d’une réaction d’hypersensibilité retardée à des allergènes de contact, tels que les cosmétiques ou certains métaux. Ce type de chéilite peut nécessiter un test épicutané pour identifier l’agent causal.
Symptômes des chéilites
Les symptômes peuvent varier selon le type de chéilite et la cause sous-jacente de l’éruption. De manière générale, vous pourrez observer :
- une sécheresse des lèvres et du pourtour de la bouche, dans le cadre d’un tic de léchage par exemple ;
- une desquamation et des gerçures, voire l’apparition de crevasses ;
- un gonflement des lèvres, notamment dans le cas d’une chéilite eczémateuse due à une réaction à un baume à lèvres ou à une allergie au latex ou au nickel ;
- des lésions érythémateuses enflammées, œdémateuses, vésiculeuses ;
- la présence de prurit ;
- la formation de croûtes lors de l’évolution des lésions ;
- une douleur et/ou un inconfort général.
Pour offrir un traitement des chéilites approprié, l’évaluation clinique des symptômes est essentielle. Il faut en outre toujours veiller à identifier la cause de ces apparitions cutanées.
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Diagnostiquer une chéilite
Pour bien diagnostiquer une chéilite, le médecin prend en compte les caractéristiques cliniques, le profil et les antécédents du patient, ainsi que les circonstances de l’apparition des lésions. Mais le professionnel de santé doit également maîtriser les sous-catégories de cette atteinte cutanée, afin de différencier une chéilite allergique d’une chéilite atopique par exemple.
Parmi ces sous-types, on peut citer les pathologies suivantes :
- la chéilite actinique chronique, provoquant une desquamation et des croûtes ;
- la chéilite traumatique, incluant le tic de léchage ;
- la chéilite de type virale, carentielle ou médicamenteuse.
En fonction du diagnostic, des examens complémentaires pourront être requis, avant même le lancement de la thérapeutique. Pour la chéilite allergique, il s’agira d’identifier les allergènes responsables. Prodiguer un traitement contre la chéilite actinique chronique ou les macrochéilites granulomateuses peut impliquer d’avoir recours à une biopsie en amont. Les chéilites bactériennes nécessiteront, elles, un prélèvement bactériologique.
Dans le cadre d’une chéilite actinique, l’examen clinique est souvent complété par des photographies médicales pour documenter l’évolution des lésions (chéilite actinique photos). Ces clichés facilitent la surveillance et la prise de décision thérapeutique, notamment si une biopsie est envisagée.
Ainsi, les dermatologues intervenant lors de formations DPC rappellent qu’une prise en charge pertinente passe par un diagnostic précis. D’où l’importance de bien connaître les diverses formes de chéilites, afin d’opter pour les méthodes de diagnostic adéquates. Complétez votre lecture en consultant notre article sur la dermatomyosite.
Type de chéilite | Caractéristiques cliniques | Causes principales | Traitement principal |
---|---|---|---|
Chéilite actinique | Lésion croûteuse, érythémateuse, atrophie du vermillon | Exposition solaire chronique | Photoprotection, laser CO2, biopsie si doute |
Chéilite allergique | Érythème, œdème, vésicules, prurit | Allergène de contact (cosmétique, métal) | Éviction allergène, dermocorticoïdes |
Chéilite de léchage | Sécheresse, desquamation, fissures | Tic de léchage répété | Émollients, éducation, dermocorticoïdes |
Chéilite médicamenteuse | Inflammation diffuse, douleur | Réaction médicamenteuse | Arrêt du médicament, émollients |
Chéilite infectieuse | Croûtes jaunâtres, érosion douloureuse | Bactérie ou champignon (Candida) | Antifongique ou antibiotique local |
Tableau synthétique
Traitement
Le traitement d’une chéilite dépendra de sa nature. À titre d’exemple, la prise en charge de la chéilite actinique aiguë est principalement symptomatique. Elle peut inclure l’utilisation d’émollients, l’application de baume labial et la photoprotection en cas de dermatose photosensibilisante.
D’autres solutions sont proposées pour la chéilite actinique chronique selon la situation, comme la vermillonectomie, la vaporisation au laser CO2, la cryothérapie, ou encore l’application d’Imiquimod. Les chéilites caustiques demanderont un lavage à l’eau et au savon doux, ainsi que l’utilisation d’un topique gras et de dermocorticoïdes. Une pommade émolliente est recommandée pour le traitement des chéilites médicamenteuses, tandis qu’une correction du déficit est privilégiée dans le cadre d’une chéilite carentielle. Enfin, la chéilite atopique exige l’application de dermocorticoïdes gras, généralement deux fois par jour pendant une semaine. Une action préventive est également mise en place avec l’ajout d’un topique hydratant au traitement et l’évitement du léchage des lèvres.
Le choix du traitement dépend de la nature et de la gravité de la lésion. Dans le cas d’une chéilite lèvre traitement, l’approche combine souvent photoprotection, émollients, et éventuellement traitements plus invasifs pour les lésions précancéreuses. Il est essentiel de suivre les recommandations spécifiques pour chaque type de chéilite.
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