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Par Thomas Cornet
Dans certains cas, le papillomavirus peut mener au cancer. Comment cette modification s'explique-t-elle ? Quels sont les facteurs causant la transition entre le papillomavirus et le cancer ? Nous vous détaillons ici comment une infection HPV mène parfois au cancer. Les informations de cet article sont tirées de notre formation HPV à destination des médecins généralistes, dispensée par le Professeur Carcopino.
Sommaire
Au bout de 8 à 12 mois après l'infection par HPV, dans 80% des cas, le virus est éliminé. L’infection transitoire n’a pas de conséquences cliniques mais on observera évidemment un frottis anormal tant que la clairance virale ne sera pas totalement aboutie.
Chez une femme jeune, l’infection transitoire est fréquente et banale. Au sein de cette population, un dépistage induirait un grand nombre de positifs non pertinents (faux positifs pour des lésions pré-cancéreuses).
En revanche, c’est si l’infection au papillomavirus persiste qu’apparaissent des lésions. On les classe en deux catégories :
On ne considère pas de continuité entre ces deux catégories : les lésion de bas grade disparaissent sans trace dans 70% des cas en 2 ans tandis qu’elles ne précèdent pas systématiquement celles de haut grade.
Éléments pronostiques :
Bon à savoir
Le temps entre l'infection au papillomavirus et le cancer dure plus de 10 ans.
Dépistage, enjeux de la vaccination HPV, prise en charge et suivi post-thérapeutique, état de la recherche.
Découvrir la formationLes infections HPV à haut risque ont un impact conséquent sur les risques de développer des lésions précancéreuses ou un cancer. Ainsi, le papillomavirus peut aboutir à un cancer du col de l'utérus (CCU) : quasiment la totalité des cancers du col est lié à un papillomavirus. D'autres pathologies peuvent survenir après une infection HPV. Leur proportion est bien inférieur à celle du CCU, mais le risque est tout de même présent.
Les cancers liés au papillomavirus sont les suivants :
Ces cancers liés au papillomavirus sont beaucoup plus difficiles à dépister que le cancer du col de l'utérus. Cela s'explique par le fait que pour être dépistée, une pathologie doit respecter les critères suivants :
Le CCU est le seul à respecter toutes ces conditions.
La femme est infectée de façon presque inévitable dans sa jeunesse une fois active sexuellement. En revanche, après 30 ans et avec l’âge, les infections au HPV sont moins fréquentes et le cas échéant sont susceptibles d’être persistantes et chroniques.
Bon à savoir
C’est une petite proportion de la population qui n’éliminera pas le virus et développera des lésions pré-cancéreuses vers 30 ans, puis un cancer à 40 ans.
On observe un petit rebond des infections au papillomavirus à la ménopause qui demeure encore inexpliqué. On ne peut pas savoir quand et avec qui une patiente peut avoir été infectée. En effet, un résultat HPV positif peut caractériser une infection datant de plus de 15 ans. Mieux vaut ne pas évoquer inutilement l’infidélité.
Rappel
Walter Santé vous propose une formation HPV en ligne, dispensée par le Professeur Xavier Carcopino, gynécologue obstétricien, Vice-Président de la SFCPCV. Nous vous accompagnons dans vos démarches de souscription et de financement. Cette formation vous donnera les connaissances nécessaires sur la surveillance après une conisation ou encore sur la vaccination HPV.
Découvrez les formations DPC Médecins Généralistes en ligne de Walter Santé.
Découvrir les formationsPour rappel, on compte près de 150 types d'HPV différents aujourd'hui. Ils sont divisées en deux familles : les papillomavirus de bas risque et les papillomavirus de haut risque. Le HPV 16 et le HPV 18 font partie des HPV de haut risque. En effet, ils augmentent grandement les risques de cancer chez la patiente :
HPV 16 est de loin le virus le plus représenté dans le monde, suivi de HPV 18. HPV 45 est, lui, très représenté en Afrique de l’ouest. HPV 18 est en revanche peu représenté chez les patientes CIN 2/3.
Important
80% des cancers du col de l’utérus sont dus aux HPV 16 et 18.
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Il y a une erreur dans le texte ci dessous :
"- lésions de bas grade (équivalent CIN 2/3) ;
- lésions de haut grade (équivalent CIN 1)"
Les lésions de bas grade sont les CIN1...
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Merci pour votre vigilance Julie, c'est corrigé.