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Par Alphonse Doutriaux
Découvrez dans cet article le rôle essentiel du(de la) sage-femme dans l’accompagnement à la contraception. Dans une société en constante évolution, où les choix concernant la santé reproductive sont de plus en plus variés et complexes, il est crucial que les sages-femmes disposent des expertises nécessaires pour offrir un soutien de qualité à leurs patientes. Nous explorons l’évolution des compétences de ces professionnels de la santé et les demandes spécifiques des femmes en matière de contraception. Nous partageons également quelques conseils pour mener à bien une consultation sur le sujet. Obtenez ainsi, grâce à cette vue d’ensemble, un aperçu des programmes de formations en ligne pour les sages-femmes.
Sommaire
Dans le domaine de la contraception, les sages-femmes ont une place fondamentale. Elles proposent un accompagnement personnalisé et garantissent un dialogue ouvert. Une femme peut consulter une sage-femme pour obtenir des conseils et des informations fiables, et ainsi avancer sereinement. En tant que professionnels de santé qualifiés, vous êtes en mesure d’offrir une gamme variée de méthodes contraceptives adaptées aux besoins et aux préférences de chaque patiente. Vous êtes habilitées à prescrire tout type de contraceptifs, tels que les patchs ou les pilules, et à poser et retirer des dispositifs comme le DIU ou l’implant.
Les cursus de formation sur la contraception pour les sages-femmes soulignent aussi l’importance de se montrer disponible, que ce soit pour les patientes ayant des difficultés à obtenir un rendez-vous rapproché chez un gynécologue, ou celles soumises à des inégalités sociales.
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Découvrir la formationDepuis 2009, le champ de compétences des sages-femmes sur la contraception a été considérablement élargi, notamment pour répondre à des besoins de santé publique et de pénurie de gynécologues médicaux. Les changements législatifs permettent aujourd’hui aux sages-femmes de pratiquer des IVG médicamenteuses. Les IVG instrumentales sont elles aussi réalisables depuis 2021, dans le cadre d’un projet d’expérimentation établi à trois ans. La mise en place de ce test fait suite à une requête du Conseil National de l’Ordre des Sages-femmes, qui souhaite lutter contre les inégalités territoriales d’accès à l’IVG. Votre position auprès des patientes s’en trouve donc renforcée.
Il est possible de consulter un(une) sage-femme pour la prescription d’une contraception autant que pour l’accompagnement d’une grossesse non désirée. Par ailleurs, la loi Ségur autorise également ces professionnels de santé à dépister et prendre en charge les IST chez la femme, mais aussi son conjoint. Cette évolution significative facilite le suivi de la patiente et de sa santé génésique.
Chronologie des compétences des sages-femmes en matière de contraception - extrait de la formation Contraception de Walter Santé
Plus récemment, la loi Rist, parue en 2022, offre aux sages-femmes un rôle déterminant dans le parcours de santé de la femme en les propulsant au rang de référentes. Elles ont ainsi le pouvoir de mettre en place un accompagnement global et de s’inscrire dans une démarche coordonnée, simplifiée, et empreinte de confiance.
Cette législation a aussi étendu la liste de vaccins que peut prescrire une sage-femme en consultation, ainsi que son champ d’intervention en la matière sur l’entourage de la patiente. En effet, elle peut désormais vacciner les personnes de son cercle familial, y compris les enfants de 0 à 18 ans. On peut presque parler de « sage-femme de famille ». Pour développer vos connaissances sur la contraception ou la pratique des IVG, des cursus de formation pour les sages-femmes existent.
De nos jours, on constate que les femmes ne veulent plus se voir imposer de contraception par une sage-femme ou tout autre professionnel de santé. Elles souhaitent avant tout comprendre. Comprendre comment se passe leur cycle et comprendre le fonctionnement des moyens à leur disposition, afin de faire un choix qui leur correspond. Par conséquent, il est de votre devoir de les guider de manière objective, en leur proposant des solutions auxquelles elles adhèrent.
On observe aussi un retour vers des méthodes dites « naturelles », comme le retrait, chez les femmes ne voulant pas utiliser de contraceptif. Cette tendance peut être liée à l’émergence des mouvements féministes de ces dernières années qui revendiquent notamment le droit de se libérer d’un contrôle hormonal, et la responsabilité partagée en matière de contraception. Dans ce cas, le rôle de la sage-femme sera de délivrer toutes les informations nécessaires au suivi gynécologique de prévention de la patiente pour éviter une grossesse non désirée.
Bon à savoir
Dans le cadre d’une contraception post-partum, bien que la pilule soit la méthode la plus utilisée avant la grossesse, son usage diminue après l’accouchement. Il s’agira donc d’échanger avec votre patiente sur le choix à opérer dans le cas où elle ne voudrait plus de contraception orale, et n’aurait pas de désir de nouvelle grossesse.
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Découvrir les formationsPour favoriser un climat de confiance, le(la) sage-femme doit avant tout comprendre pourquoi la patiente a pris un rendez-vous de consultation. Vous devez être à l’écoute et reformuler si besoin, afin de répondre à ses attentes du mieux possible.
La prescription de contraception par une sage-femme n’est pas le seul motif de consultation d’une femme. Celle-ci peut débuter sa vie sexuelle et avoir des interrogations, sur les IST et les grossesses non désirées notamment. Le but est d’initier un suivi gynécologique de prévention, qui inclut ou non la prescription d’une contraception par la sage-femme. Vos échanges avec la patiente doivent être transparents et sans jugement. Vos choix se font en accord avec elle et dans son intérêt.
Parfois, sa culture ou sa religion aura un impact sur sa prise de décision au regard de la contraception ; il vous faudra entendre ses arguments et la guider en conséquence, sans lui imposer votre opinion. Vous pourriez par ailleurs recevoir des femmes désireuses de ressentir leur corps et les modifications de leur cycle. Elles pourraient refuser la contraception, mais ne pas avoir non plus de souhait de grossesse. Renseignez-les sur les risques et leurs options de prévention, et n’hésitez pas à les éduquer sur leur cycle ovulatoire si elles en font la demande. Rappelez-vous qu’il n’existe aucun protocole ; il vous faudra vous adapter à chaque femme.
Astuce
Vous désirez accompagner vos patientes au mieux dans le domaine de la contraception ? Notre formation DPC Contraception pour les sages-femmes peut vous y aider. Vous serez guidé(e) sur des aspects techniques, comme la pose d’un implant contraceptif, et aborderez également des questions plus abstraites pour trouver votre place auprès de la femme et embrasser pleinement votre rôle de sage-femme. Contactez nos conseillers pour en savoir plus sur notre formation Contraception.
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