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Par Alphonse Doutriaux
La DSI existe depuis 2002 mais l’expérience montre que ce dispositif est trop lourd administrativement et qu’il invisibilise de nombreux actes de soins infirmiers. Ainsi, les syndicats, en lien avec les instances gouvernementales, ont mis au point le BSI. Instauré progressivement depuis 2020, ce nouveau dispositif redonne toute sa place à l'accompagnement quotidien effectué par les infirmiers à domicile auprès des patients dépendants. Découvrez en détail la différence entre le bilan de soins infirmiers et la démarche de soins infirmiers.
Sommaire
La DSI a pour vocation de valoriser le travail des infirmiers auprès des patients dépendants. Son principe fondateur est de contractualiser la manière dont le(la) professionnel(le) de santé prend le patient en charge.
L’infirmier(ère) prodigue des soins à partir de sa propre évaluation, réalisée en présence du patient. Le(la) professionnel(le) ne revient pas sur l’état de dépendance du patient qui a été défini en amont par le médecin généraliste, mais précise les soins adaptés au patient. C’est donc lui ou elle, qui décide s’il y a besoin ou non des soins de base.
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La DSI permet de mettre en valeur le rôle de l’infirmier(ère) mais ne le distingue pas de celui du médecin généraliste. En effet, le médecin était à l’origine de la détection initiale des facteurs de dépendance du/de la patient(e) et programmait les soins infirmiers. C’était donc le médecin généraliste qui faisait la demande de soins auprès des infirmiers, qui devaient suivre l’avis du médecin. La démarche de soins infirmiers était fondée sur une coopération entre le médecin et l'infirmier(ère).
Rappel
Il était convenu que ce dispositif allait évoluer au fur et à mesure des négociations conventionnelles, mais rien n’a changé pendant de nombreuses années. Cela explique la disparition de la DSI au profit du BSI.
Depuis le mois de janvier 2020, la DSI est progressivement remplacée par le BSI. En effet, depuis cette date, les infirmiers qui interviennent auprès de patients dépendants doivent valider et transmettre les BSI par l’intermédiaire d’Amelipro.
Ainsi, tous les actes sont facilités et dématérialisés. L’utilisation des feuilles de soin doit rester occasionnelle et ne peut se faire que dans des cas précis, comme un défaut de carte CPS. Pour comprendre les avantages du BSI, suivez une formation DPC BSI en ligne. Dispensée par des professionnels, elle est finançable à 100 % avec vos forfaits DPC. Accédez à toutes les informations en ligne ou en contactant un(e) conseiller(ère) Walter Santé.
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Découvrir la formationLa problématique majeure de la DSI était sa lourdeur administrative. En effet, le médecin devait envoyer un premier bilan à l’Assurance Maladie tandis que, de son côté, l’infirmier(ère) devait conserver la liste de tous les soins apportés au patient, durant ses visites à domicile, pour être rémunéré(e) en conséquence.
Important
La facturation pouvait être contrôlée par l’Assurance Maladie et ces documents étaient considérés comme des preuves des interventions auprès du patient. L’absence d’ordonnance pour une DSI, tout comme le manque de transmission de cette DSI à l’Assurance Maladie, aboutissait à l’incapacité de facturer les actes.
La DSI ne mettait pas en valeur le soin apporté au/à la patient(e) puisque la facturation restait sur une cotation à la demi-heure. Ainsi, ce dispositif ne valorisait pas les soins infirmiers et ne permettait pas une réelle autonomie de ces professionnels de santé dans leur métier. C’est pour ces raisons que la DSI a été peu utilisée. Ces constats sont aussi à l’origine de la volonté d’évolution de la DSI vers le BSI.
Le nouvel outil élaboré par les syndicats infirmiers, en lien avec les pouvoirs publics, est le BSI, ou bilan de soins infirmiers. Il devrait être mis en place sur l’ensemble du territoire en 2023.
Les enjeux du BSI se situent autant autour de la valorisation du travail des IDEL que de l’efficacité du service de santé rendu aux patients dépendants. Son objectif est de valoriser l’autonomie des infirmier(ère) mais aussi les actes de soin réalisés au quotidien.
Comme défini par le code de la santé publique, l'infirmier(ère) doit agir sur prescription d’un médecin, mais il/elle conserve également sa capacité d’initiative et certains soins relèvent uniquement de sa compétence et de sa proximité avec les patients.
De nombreux actes de soins infirmiers réalisés au quotidien ne sont pas cotés auprès de l'Assurance Maladie. Cela signifie que cette dernière n’assure pas leur remboursement. Il s’agit de gestes simples mais essentiels au bien-être de patients, telle qu’une aide pour enfiler des bas de contention par exemple. Ce type d’acte n’est pas coté, mais il est pourtant souvent réalisé.
Pour résumer
Un des objectifs du BSI est donc de démontrer que l’accompagnement des patients dépendants passe par la réalisation d’actes quotidiens invisibilisés jusqu’à maintenant.
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Découvrir les formationsLe BSI est organisé selon 3 socles :
Ce forfait est calculé par l'algorithme en fonction des critères de dépendance renseignés par l’IDEL dès le début de la prise en charge du/de la patient(e). Il en découle la hauteur de la rémunération.
La mise en place du BSI garantit aux infirmiers une autonomie dans leur pratique. Le médecin peut rédiger une ordonnance prescrivant des soins à domicile sans plus de détails. Sur la base de cette ordonnance, l’IDEL peut se rendre chez le/la patient(e) et constater le niveau de dépendance de la personne prise en charge. L’infirmier(ère) devient l’initiateur(rice) du bilan de soins infirmiers. Le BSI valorise donc bien le rôle de l'infirmier(ère).
Bon à savoir
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